Aussi loin que remontent mes souvenirs, j’ai toujours douté de mes sentiments, et même dans les plus grands moments d’effervescence affective, j’ai toujours été un peu à distance de moi-même, en train de m’observer. Je me souviens que, quand j’étais enfant, je pouvais me mettre dans des rages folles et en même temps regarder l’effet que ma colère faisait sur les autres.