Histoire de passer mes nerfs, je décide de marcher jusqu’à la piazza della Repubblica et d’aller boire un verre en terrasse du café Gilli. Je commande un Martini, un truc de fille.
Sur le côté droit de la place, j’aperçois l’enseigne de la pensione Pendini qui n’a jamais été retirée, et j’imagine les vieilles Anglaises qui fréquentaient cet établissement autrefois et qui voyageaient en serrant entre leurs doigts recroquevillés un guide Baedeker, à la façon d’une bible. Face à moi un néon Cinzano entretient la légende de l’Italie qu’on aime. Cette nostalgie que d’habitude me dégoûte, aujourd’hui, elle me rassure.