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Citation de Ziliz


Aux murs [de ma chambre], des posters de Jean-Jacques Goldman. Il me dévisage avec un froncement de sourcils, comme pour se moquer de moi. Il affirme que c'est de la variété pour les filles, Goldman. Vexé, je réponds qu'il se trompe, qu'il devrait écouter attentivement les textes, qu'il a cette chanson notamment qui s'appelle 'Veiller tard', où il évoque 'ces paroles enfermées que l'on n'a pas su dire, ces regards insistants que l'on n'a pas compris, ces appels évidents, ces lueurs tardives, ces morsures aux regrets qui se livrent à la nuit.' Il dit que les textes n'ont aucune importance, que seule compte la musique, et l'énergie qui s'en dégage. Il écoute Téléphone. Je ne lui objecte pas que les textes de Téléphone ont de l'importance, il prétendrait que je lui fais la leçon. Et pour lui, en cet instant, je ne suis qu'une midinette irrécupérable.
[...]
J'aurais pu lui parler également de ce que François Truffaut fait dire au personnage interprété par Fanny Ardant dans 'La femme d'à côté' ; en plus, je venais juste de voir le film : 'J'écoute uniquement les chansons, parce qu'elles disent la vérité. Plus elles sont bêtes, plus elles sont vraies. D'ailleurs, elles ne sont pas bêtes. Qu'est-ce qu'elles disent ? Elles disent : « Ne me quitte pas... Ton absence a brisé ma vie... » ou « Je suis une maison vide sans toi... Laisse-moi devenir l'ombre de ton ombre... » ou bien « Sans amour, on n'est rien du tout... »'
(p. 62-63)
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