Philippe Cassand est né en Afrique Noire. Il fait des études littéraires et consacre sa maîtrise à Oscar Wilde. Il travaille pour vivre et consacre le reste de son temps à l’écriture.
Philippe Cassand se veut l’héritier des grands romans à énigme ou des romans noirs (Conan Doyle, Agatha Christie, Simenon) mais immerge ses héros gays dans des univers contemporains : marais parisien, Afrique profonde, province reculée…
La constante de ses romans est l’hostilité que rencontre le héros gay quel que soit le milieu dans lequel il tente d’évoluer. Philippe Cassand démontre à travers les souffrances endurées par ses héros qu’une vie homosexuelle est plus difficile et ce, principalement, parce que la société et l’entourage sont hostiles. Mais la tonalité générale des romans n’est jamais sinistre.
L’unité de l’œuvre est celle-ci : la description d'un univers toujours impitoyable... celui des gays.
– Quelle punaise ! Mais à quoi tout cela peut-il bien servir ? dit-elle en colère.
Elle rangea soigneusement l’enveloppe à la même place, ni vu, ni connu, sans illusion car la vieille complice avait sûrement utilisé un stratagème quelconque pour savoir si l’enveloppe avait été touchée comme dans un vieux film de James Bond, un cheveu scellé à la salive quelque part à un endroit connu d’elle seule, le parquet foulé ou Dieu sait quoi. Au fond, Noémie était soulagée : il n’y avait pas tout dans la fiche.
Loin de là...
BBC, 1942 … Ici Londres… Veuillez écouter maintenant quelques messages personnels :
« … les carottes sont cuites… les girafes ne portent pas de faux col… on gave les oies sans les étouffer… les crêpes brûlent à Paimpol… Jo a les yeux bleus… le soleil a rendez-vous avec la lune… la poule n’a qu’un poussin… aimez-vous le vieux kirsch ?… le cheval bleu se promène sur l’horizon, deux fois… »