Il y a quatre humeurs dans le corps humain, quatre liquides. Il y a le sang, la bile jaune, le flegme et la bile noire ou mélancolie. Chacune de ces quatre humeurs est définie par la combinaison de deux des quatre qualités premières que sont le chaud et le froid, l’humide et le sec. Le sang combine le chaud et l’humidité. La bile combine le chaud et le sec, le flegme le froid et l’humide tandis que la mélancolie combine le froid et le sec. Le tempérament de chaque individu est lié à la qualité et à la combinaison de ces humeurs.
On les a appelés hashishiouns car le Vieux se sert de cette plante pour les
droguer et obtenir le plus total fanatisme de ses tueurs. C’est ce mot hashishiouns qui, prononcé par des francs, a donné le nom Assassins. Le Vieux choisit sur ses terres ou plus souvent achète comme esclaves de très jeunes hommes parfaitement sains et en grande forme physique. Ils reçoivent un entraînement militaire exceptionnel tout en apprenant plusieurs langues ainsi que des sciences puis les degrés des connaissances secrètes.
Mais que veux-tu faire contre des démons ? S’ils veulent t’emporter, ils t’emporteront. Alors à quoi bon user ses forces et s’épuiser à s’agiter pour rien, je suis si fatigué !
Il est donc tout à fait crédible que les Assassins crient agir au nom de leur religion lors de leurs attentats suicides. Alors qu’en vérité, il ne s’agit que de vulgaires crimes perpétrés contre de l’or pour un commanditaire fort discret ou bien c’est le fruit d’une action politique pour les intérêts d’Alamut.
Tout l’art et la science des forgerons de Damas se trouvaient dans cette lame
dont il avait déjà pu voir une ou deux fois de bien pâles semblables entre les mains de barons francs immensément fortunés !
Un seul de mes guerriers en vaut plus de cent des siens à cause de la foi qu’il a en moi. Sa foi en moi le rend, entre mes mains, aussi docile que le cadavre entre celles du laveur des morts.
— Son art ?
— L’art de tuer ! Pour tuer cela sert de pouvoir fasciner sa proie, comme le fait le
serpent et c’est exactement ce qu’elle est, un serpent !
Ça, c’est tout du beau linge qui rentre se coucher ! Et c’est nous les sottards qui continuons ce travail si exténuant pour vivre !
Tout ici est fait de légendes et pourtant elles sont bien réelles ! Les hommes
du commun aiment les légendes.
Malheur à celui qui enfreint les préceptes de sa religion !