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Citation de Charybde2


Nos pas claquent dans la nuit sur le dallage, font vibrer les grilles – de rigueur au rez-de-chaussée -, se réverbèrent sur les parois proches jusqu’aux étages les plus élevés aux volets clos.
Miroir d’un pont sur l’eau trouble d’un canal.
Rue étroite dont la largeur diminue à mesure qu’on avance. Ses façades ocre brun, rouges, jaunes, lépreuses ou ravalées, se resserrent à tel point qu’à leur terme je doute qu’on puisse passer. Bien au contraire, par une fente si mince qu’il faut la franchir de biais, nous surgissons sur une immense piazza vide. S’y dresse un très haut campanile restauré à neuf, au pied duquel une fermeture massive, en bronze chargé d’ans, indique qu’il semble inconcevable de vouloir y pénétrer. Vers le centre de la place, devant un café aux vitres placardées d’affiches culturelles, un entassement de fauteuils en métal enchaînés, brillants d’un éclat brutal, y compose une étrange troupe, ramassée pour se défendre contre la nuit. Sur un téléviseur mural défilent en continu des images publicitaires destinées à l’ombre.
Toujours personne.
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