Corinne Sorel devait emprunter l’avenue de Sainte-Cécile et bifurquer à droite pour rejoindre son domicile. Il lui fallait donc traverser l’avenue de l’Hippodrome. Elle se retourna. La voie était libre. À une dizaine de mètres de l’intersection des deux avenues, elle s’engagea sur la chaussée. Elle jeta un dernier coup d’œil à gauche puis accéléra. Comme à son habitude, elle fixa du regard la plaque bleue aux armoiries de la ville située en face. C’était le point de repère visuel et temporel qui indiquait la fin de ses efforts. Le soleil l’obligea à plisser les yeux pour la distinguer.