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Citations de Philippe Declerck (17)


La disparition de son irascible supérieur ne l’affectait pas outre mesure. Merteuil, en revanche, était ébranlée par cette mort violente. Le choc encaissé, elle pensa en flic.
– Chef, les vrais responsables de la mort de Corinne Sorel courent toujours ?
– J’en ai peur. Et ils n’ont pas hésité à s’en prendre à un commissaire.
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– Delghien ? Merde ! s’exclama Desroches, lucide sur les implications de cette annonce.
Au cours de son enquête sur la mort de Me Sorel, Béjot avait mis au jour les malversations de son supérieur direct, Delghien. Il fournissait des renseignements confidentiels en contrepartie de tuyaux pour l’achat de biens immobiliers à Lille. Delghien avait été l’amant de Corinne Sorel. Trois des protagonistes de cette affaire de sexe et de fric venaient d’être assassinés.
– Le ménage continue, enchaîna Desroches.
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Assisté de ses deux fidèles lieutenants, Caroline Merteuil et Franck Desroches, le commandant Béjot procédait à la fouille de la résidence de Frédéric Weber, entrepreneur en bâtiment charismatique et accessoirement commanditaire du meurtre de sa maîtresse, l’avocate Corinne Sorel. Il gisait sur le sol de la pièce voisine, exécuté de deux balles dans la nuque. Les trois policiers l’oublièrent, le temps de prendre la mesure de la nouvelle.
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Les mots de Béjot claquèrent, secs, violents, irrévocables :
– On vient de retrouver le cadavre de Delghien dans sa voiture. Deux balles dans le cœur.
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... La fatigue accumulée depuis près d'une semaine, les tensions avec les policiers locaux et leur hiérarchie, tout ceci avait fini par marquer leurs traits. Merteuil et Desroches interrogèrent Béjot du regard dans l'espoir qu'il se détache du spectacle sordide qui s'offrait à eux, mais il ne les voyait pas. Ses pensées l'absorbaient, d'autant qu'il devait faire un effort pour dissiper les vapeurs d'alcool qui assombrissaient son cerveau. Comme souvent ces derniers mois, il avait passé la soirée à oublier ses tourments en compagnie d'une bouteille de vieux malt..
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Il savait que dans son métier de flic, le taux de suicide était plus élevé que dans n’importe quelle profession. Lui-même, depuis quelque temps, était parfois en proie à ce genre de pensées.
Il venait pourtant d’être père. Sa fille Juliette avait fêté ses 2 ans, c’était ce qui le motivait encore. Depuis quelques semaines, il vivait dans un appartement prêté par un de ses collègues. Le métier de flic lui plaisait toujours autant. Il l’exerçait avec talent depuis de nombreuses années. Mais cette vie avait des incidences sur son couple : absences répétées, horaires à rallonge, planques… Ce que Rebecca supportait avec difficulté autrefois, elle ne l’acceptait plus depuis la naissance de leur fille.
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Olivier Béjot posa son regard sur l’homme en noir qui psalmodiait des phrases de manière répétitive, automatique, des mots vidés de leur sens. Le curé, quoique réticent, s’était laissé convaincre de venir au cimetière pour accompagner les derniers instants du défunt. Il faisait ce geste pour la famille mais, pour bien marquer sa réprobation vis-à-vis du suicide, il était habillé en civil. Seule la petite croix qu’il arborait sur sa veste trahissait son état de prêtre. Béjot porta son regard sur la caisse en bois. Il savait que dans son métier de flic, le taux de suicide était plus élevé que dans n’importe quelle profession. Lui-même, depuis quelque temps, était parfois en proie à ce genre de pensées.
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« Allez, s’encouragea-t-elle, tu y es presque. »
La plaque émaillée se rapprochait. Encore cinq ou six pas et elle serait de l’autre côté, à quelques minutes d’un thé réconfortant, d’une douche apaisante. C’est alors qu’un éclair noir et brillant surgit dans son champ de vision. Avant même de tourner la tête dans sa direction, elle sut.
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Corinne Sorel devait emprunter l’avenue de Sainte-Cécile et bifurquer à droite pour rejoindre son domicile. Il lui fallait donc traverser l’avenue de l’Hippodrome. Elle se retourna. La voie était libre. À une dizaine de mètres de l’intersection des deux avenues, elle s’engagea sur la chaussée. Elle jeta un dernier coup d’œil à gauche puis accéléra. Comme à son habitude, elle fixa du regard la plaque bleue aux armoiries de la ville située en face. C’était le point de repère visuel et temporel qui indiquait la fin de ses efforts. Le soleil l’obligea à plisser les yeux pour la distinguer.
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La voiture s’arrêta au feu suivant. Elle manqua d’emboutir le véhicule qui la précédait. Après un regard discret dans le rétroviseur, les vitres teintées dissuadèrent le chauffeur de toute réaction disproportionnée. Il imaginait très bien une bande de jeunes s’éjecter de la voiture et le tabasser pour un doigt d’honneur ou un simple geste d’humeur. Au moment où le feu verdit, la berline noire lui grilla la politesse : démarrage en trombe, dépassement et coup de Klaxon moqueur.
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Les employés ne sont qu'une variable d'ajustement parmi d'autres, ce n'est pas à vous que je vais apprendre ça.
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– J’espère que ce n’est pas du sang, murmura-t-il.
– Quoi, chef ? demanda Merteuil.
– Rien, je pensais tout haut.
Il n’adressa pas un regard à ses lieutenants. Les visages étaient graves. La fatigue accumulée depuis près d’une semaine, les tensions avec les policiers locaux et leur hiérarchie avaient fini par marquer leurs traits. Merteuil et Desroches fixèrent un instant Béjot dans l’espoir qu’il se détache du spectacle sordide qui s’offrait à eux.
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Béjot, accompagné de Merteuil et Desroches, ses deux lieutenants, se tenait à quelques mètres de la statue. Il s’attarda sur le visage de l’abbé, y cherchant une réponse. Son regard se porta sur les inscriptions qui ornaient le piédestal, pas celles gravées dans le marbre en mémoire de l’ancien maire d’Hazebrouck, les autres, celles qui profanaient le monument. Sans être expert, Béjot reconnut la calligraphie arabe. Il n’en comprenait pas un traître mot mais, peinte en rouge vif, il en subodorait le sens.
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La berline noire patientait au feu tricolore. Le moteur rugissait sous les coups d’accélérateur répétés de son chauffeur. La vitre côté passager s’abaissa et libéra une fumée grise. Un mégot de cigarette termina sa course dans le caniveau puis la vitre se releva, ménageant toutefois un interstice pour permettre à l’air de pénétrer. Des cris de haine jaillissaient en musique binaire des enceintes et faisaient trembler le véhicule. Un riverain, excédé par ce vacarme inhabituel, se pointa à sa fenêtre en écartant le rideau. Il eut le temps d’apercevoir la berline démarrer en abandonnant sur l’asphalte la gomme fondue de ses pneus hurlants.
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À côté de l’escalier, le long du mur, une vieille table recouverte d’une serviette-éponge blanche accueillait divers objets : des seringues, des fioles de produits à injecter, un scalpel dégoulinant de sang. À proximité de la table, un fauteuil roulant attendait un improbable patient. Il était couvert de taches brunes, sèches depuis longtemps.
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On apercevait au fond à gauche un escalier de bois qui menait à l’intérieur de la maison. Nulle trace de poussière ne recouvrait les marches. Seules quelques gouttelettes de sang à peine coagulé mouchetaient les planches.
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Une solide porte en bois séparait le garage de la cave voisine.
En pénétrant à l’intérieur, le contraste était saisissant avec le garage. Autant celui-ci était aéré, autant régnait dans cette cave une odeur immonde, mélange d’urine, de sueur, d’excréments, de renfermé… L’odeur de la peur et de la mort.
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