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3.64/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1971
Biographie :

Né en 1971, Philippe Declerck a toujours vécu dans le Nord. Il a suivi des études d’histoire. Il a exercé le métier de professeur d’histoire en tant que vacataire et depuis quelques années, il est formateur en français, histoire-géo dans un centre de formation situé à Hazebrouck.
Il lit des romans policiers et des livres d'histoire. Le cinéma a une grande influence sur ses romans, en particulier Hitchcock mais aussi des films comme Seven ou Le sixième sens.

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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Olivier Béjot posa son regard sur l’homme en noir qui psalmodiait des phrases de manière répétitive, automatique, des mots vidés de leur sens. Le curé, quoique réticent, s’était laissé convaincre de venir au cimetière pour accompagner les derniers instants du défunt. Il faisait ce geste pour la famille mais, pour bien marquer sa réprobation vis-à-vis du suicide, il était habillé en civil. Seule la petite croix qu’il arborait sur sa veste trahissait son état de prêtre. Béjot porta son regard sur la caisse en bois. Il savait que dans son métier de flic, le taux de suicide était plus élevé que dans n’importe quelle profession. Lui-même, depuis quelque temps, était parfois en proie à ce genre de pensées.
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Il savait que dans son métier de flic, le taux de suicide était plus élevé que dans n’importe quelle profession. Lui-même, depuis quelque temps, était parfois en proie à ce genre de pensées.
Il venait pourtant d’être père. Sa fille Juliette avait fêté ses 2 ans, c’était ce qui le motivait encore. Depuis quelques semaines, il vivait dans un appartement prêté par un de ses collègues. Le métier de flic lui plaisait toujours autant. Il l’exerçait avec talent depuis de nombreuses années. Mais cette vie avait des incidences sur son couple : absences répétées, horaires à rallonge, planques… Ce que Rebecca supportait avec difficulté autrefois, elle ne l’acceptait plus depuis la naissance de leur fille.
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Corinne Sorel devait emprunter l’avenue de Sainte-Cécile et bifurquer à droite pour rejoindre son domicile. Il lui fallait donc traverser l’avenue de l’Hippodrome. Elle se retourna. La voie était libre. À une dizaine de mètres de l’intersection des deux avenues, elle s’engagea sur la chaussée. Elle jeta un dernier coup d’œil à gauche puis accéléra. Comme à son habitude, elle fixa du regard la plaque bleue aux armoiries de la ville située en face. C’était le point de repère visuel et temporel qui indiquait la fin de ses efforts. Le soleil l’obligea à plisser les yeux pour la distinguer.
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... La fatigue accumulée depuis près d'une semaine, les tensions avec les policiers locaux et leur hiérarchie, tout ceci avait fini par marquer leurs traits. Merteuil et Desroches interrogèrent Béjot du regard dans l'espoir qu'il se détache du spectacle sordide qui s'offrait à eux, mais il ne les voyait pas. Ses pensées l'absorbaient, d'autant qu'il devait faire un effort pour dissiper les vapeurs d'alcool qui assombrissaient son cerveau. Comme souvent ces derniers mois, il avait passé la soirée à oublier ses tourments en compagnie d'une bouteille de vieux malt..
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– Delghien ? Merde ! s’exclama Desroches, lucide sur les implications de cette annonce.
Au cours de son enquête sur la mort de Me Sorel, Béjot avait mis au jour les malversations de son supérieur direct, Delghien. Il fournissait des renseignements confidentiels en contrepartie de tuyaux pour l’achat de biens immobiliers à Lille. Delghien avait été l’amant de Corinne Sorel. Trois des protagonistes de cette affaire de sexe et de fric venaient d’être assassinés.
– Le ménage continue, enchaîna Desroches.
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La voiture s’arrêta au feu suivant. Elle manqua d’emboutir le véhicule qui la précédait. Après un regard discret dans le rétroviseur, les vitres teintées dissuadèrent le chauffeur de toute réaction disproportionnée. Il imaginait très bien une bande de jeunes s’éjecter de la voiture et le tabasser pour un doigt d’honneur ou un simple geste d’humeur. Au moment où le feu verdit, la berline noire lui grilla la politesse : démarrage en trombe, dépassement et coup de Klaxon moqueur.
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Assisté de ses deux fidèles lieutenants, Caroline Merteuil et Franck Desroches, le commandant Béjot procédait à la fouille de la résidence de Frédéric Weber, entrepreneur en bâtiment charismatique et accessoirement commanditaire du meurtre de sa maîtresse, l’avocate Corinne Sorel. Il gisait sur le sol de la pièce voisine, exécuté de deux balles dans la nuque. Les trois policiers l’oublièrent, le temps de prendre la mesure de la nouvelle.
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« Allez, s’encouragea-t-elle, tu y es presque. »
La plaque émaillée se rapprochait. Encore cinq ou six pas et elle serait de l’autre côté, à quelques minutes d’un thé réconfortant, d’une douche apaisante. C’est alors qu’un éclair noir et brillant surgit dans son champ de vision. Avant même de tourner la tête dans sa direction, elle sut.
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La disparition de son irascible supérieur ne l’affectait pas outre mesure. Merteuil, en revanche, était ébranlée par cette mort violente. Le choc encaissé, elle pensa en flic.
– Chef, les vrais responsables de la mort de Corinne Sorel courent toujours ?
– J’en ai peur. Et ils n’ont pas hésité à s’en prendre à un commissaire.
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La berline noire patientait au feu tricolore. Le moteur rugissait sous les coups d’accélérateur répétés de son chauffeur. La vitre côté passager s’abaissa et libéra une fumée grise. Un mégot de cigarette termina sa course dans le caniveau puis la vitre se releva, ménageant toutefois un interstice pour permettre à l’air de pénétrer. Des cris de haine jaillissaient en musique binaire des enceintes et faisaient trembler le véhicule. Un riverain, excédé par ce vacarme inhabituel, se pointa à sa fenêtre en écartant le rideau. Il eut le temps d’apercevoir la berline démarrer en abandonnant sur l’asphalte la gomme fondue de ses pneus hurlants.
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