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3.98/5 (sur 33 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , le 05/1950
Biographie :

Philippe Delaveau est un écrivain et poète français né en mai 1950 à Paris.

Après une enfance à Paris et en Touraine, des séjours à Londres et dans le Devonshire, Philippe Delaveau retourne vivre six années à Londres, pendant les années 1980, avec sa famille. Ce séjour lui permet de découvrir sa véritable voix. . Jonathan Griffin lui fait lire des poètes américains contemporains et rencontrer des poètes anglais. C'est à cette époque que des promenades le long de la Tamise font brusquement surgir des personnages échappés à la mythologie grecque ou latine, qui semblent errer dans la grande ville moderne en quête de sens. Ces « hallucinations » qui succèdent aux séances de travail au British Museum, où se trouve la British Library, lui font écrire de nombreux poèmes, dont la plus grande partie sera reprise dans Eucharis (éditions Gallimard, 1989). Peu à peu, en écrivant, il découvrira les orientations de ses livres à venir : le poète est un veilleur dans un univers en proie au désastre, à qui la poésie peut offrir les ressource de ses formes innombrables, à condition de ne pas rompre la continuité avec la tradition dans ce qu'elle a de vivant. En cela il rejetait tout retour en arrière et tout académisme.
Auteur d’une dizaine de recueils de poèmes, la plupart publiés par les éditions Gallimard, de traductions de l’anglais et de l’espagnol, de nombreux ouvrages réalisés avec ses amis peintres (Baltazar, Bertemes, Cortot, Greder, Hélénon, Laubiès, Pouperon…), Philippe Delaveau a reçu le prix Guillaume Apollinaire (1989), le prix Max Jacob (1999), le Grand Prix de l’Académie française « pour l’ensemble de son œuvre » (2000), le Grand Prix de poésie de la S.G.D.L. « pour l'ensemble de son œuvre » (2010). Il a été fait Chevalier des Arts et des Lettres en 2009.

Il est membre de l’Académie Mallarmé, juré du prix Apollinaire, membre de la Nouvelle Pléiade prix Léopold Sédar Senghor, du P.E.N.-Club de France, Sociétaire de la SGDL.

Il est aussi Professeur en khagne au Lycée Chaptal de Paris.




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Philippe Delaveau
Les monts bleus

Les monts bleus et le ciel songeur.
Toi
Dont les yeux ardents sont
L'abri du ciel et des monts.

Source, frisson, tristesse, joie.
Je baiserai de ma langueur
Ta bouche.

Je vois les mots se former
Dans tes pupilles, sur tes lèvres.
Et je respire ton haleine.

Je me raccroche à la vie,
Je sais l'existence du monde
Lorsque je tiens ta main.

(" Le veilleur amoureux")
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À LA BELLE ENDORMIE

Maintenant que j'écris sur la page secrète
Des mots doucement ivres de ton nom,
Tu dors dans ce désordre de cheveux
Odorants et doux que je respire,
Et les volets fermés ont replié leurs ailes.
Le soleil par les fentes soyeuses d'un après-midi
Jette ses lettres sur le plancher qui flambe :
Je les ramasse, je veux les lire, je transcris
Ces mots d'amour et dans ton cou je les traduis
Contre l'oeil clos de ton oreille.

Belle endormie loin de moi, tout près de moi, ton rêve
Encore fou, rêve et s'enfuit. Dis-moi tout bas
De deux amants quel est ce doux royaume.
Et comment le soleil qui déjà fuit t'admire.
Mais tu souris et je me brûle
De tant de mots, à travers coeurs en flammes.
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Qu'ai-je fait des heures d'été?
La nuit grandit sur les jardins, parmi les livres.
Le vent du soir est solennel.
La vie précieuse nous traverse.
Ce jour semblable aux autres jours.
Imperceptible sous les arbres.
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Sceaux fugitifs pour le glorieux hiver. Et nous marchions
sur le buvard de neige, il boit l'encre des bruits
et le fugace agencement de l'ombre.
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LES POEMES

Les poèmes vieillissent confusément,
Parlant encore de forêts, d’or et de roses. Toutefois
Quel sage aurait pu dans une seule fable
Serpentant au-dessus des hommes et des fleurs,
Dire comme la perle un peu l’attente
Qui est au creux du monde, et peut-être à la fin composer
Pour un prince las du soleil et des livres,
Un autre chant qui ne vieillirait pas,
Qui parlerait sans fin de ce qui recommence,
Au gré des libellules bleues, des armoiries de l’onde ?

Alors l’image en ce poème serait plus limpide
Que le bruit continu de l’eau, plus sombre qu’un silence
Au pied de l’arbre à qui écoute
La nuit parfaire les saisons
En quête de sagesse nébuleuse et d’ordonnance.
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C'est l'heure où l'hirondelle déplie ses ciseaux
pour couper le long fil jusqu'aux ardoises.
Hirondelle d'été, toujours alerte avec ses ailes,
rayant le ciel et les coeurs amoureux de secrets (...)
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Ô fruits ensoleillés des premières paroles
Pour nourrir en chemin nos bouches qui se cherchent.
Nos mains mêlées et nos coeurs assourdis,
Même pensée en même temps-et la lumière
Mais d'où venue cette lumière?
Pour nous creuser et nous étreindre .
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je me souviens toujours, le temps s'arrête, ce poème
est l'immortel oiseau d'un chant qui renaît de ses flammes.
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LE CHANT DE LA TERRE

Voici la plus belle heure, les arbres
Sont roses dans le jour qui se lève.
Les parfums n'ont encore épuisé leurs timides
Secrets, dans le lacis des herbes, parmi les fleurs.
Alors le soleil blanc et rond quitte son écurie
Perdue dans la douceur du ciel au-dessus de la crête
Des arbres centenaires. Le lourd charroi qu'il tire
De la chaleur d'été d'où tombe le foin rouge,
S'engage sur l'ornière de la Loire jusqu'au soir des collines,
Que des merles, des hirondelles, veillent de leurs cris.
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Philippe Delaveau

L'alouette au sommet de la nuit flambe seule, veillant l'air bleu, dictant
au ciel son allégresse. Et par ses yeux le poème connaît
le verbe, illuminé de verreries, puis le beau rythme
dont les arches assoient le pont sur le fleuve silence.
Et l'habitante au fond de moi, la secrète intangible admire
les mots soudain en ordre sans comprendre. Je ne suis rien
que l'instrument que l'on accorde à la lumière.

( "Calendrier de la poésie francophone 2011")


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