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Critiques de Philippe Harant (27)
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Animals

Je n'avais jamais entendu parler de Animals lorsque j'ai vu apparaître ce titre dans la liste des propositions de Masse Critique sur Babelio. Deux éléments ont retenu mon attention et m'ont fait sélectionner ce livre :



Son titre : Animals.

Cela sonne percutant, bestial, sauvage, dangereux, macabre, fabuleux, dantesque, viril, instinctif, franc, intrigant, attirant, machiavélique, haletant. Tout ce dont j'avais envie au moment d'entamer une nouvelle lecture. Et je dois dire que j'ai été gâtée.

Les meurtres sont bestiaux et machiavéliques.

L'enquêteur principal Ludovic Dumouriez est instinctif et viril (en plus du triple M : misogyne, malhonnête et magistral).

Les paysages bretons sont sauvages et fabuleux.

Le suspense fut haletant et macabre.

Ma lecture fut intrigante et attirante.



Si j'avoue avoir été un peu perdue à certains moments par la densité des éléments apportés à l'enquête - cela était certainement dû à ma lecture hachée et peu suivie - l'intrigue est intelligente et bien construite.

L'envie d'y retourner était omniprésente.



Seul petit bémol à mon humble avis : la redondance et les répétitions du cycle de la vie quotidienne de notre cher enquêteur Dumouriez qui nous est imposé et qu'on voit arriver gros comme une montagne.

L'inspecteur travaille. Peu.

Il se réjouit de quitter le bureau. Très vite.

Il va se faire plaisir au restaurant. Beaucoup. Toujours. Sans cesse. Sans fin.

Il retourne au bureau. En retard.

Il rentre chez lui pour sortir le chien. Impatient.

Il aspire le bon air frais du bord d'océan. Revigorant.

Et il recommence après quelques heures de sommeil volées ce cycle quotidien.Si j'aime bien qu'on me rappelle le contexte et les événements, j'ai trouvé ces rappels un peu trop répétitifs.



Ce petit bémol apporté, c'est une mission accomplie pour Philippe Harant dont je découvre l'écriture pour la première fois. Son univers et son écriture me plaisent et m'enchantent par les descriptions des paysages bretons.



L'autre élément qui m'a fait choisir ce livre, c'est la couverture :

Je pourrais la regarder des heures laissant mon imagination m'entraîner bien loin au pays des mythes et légendes bretonnes. Elle me rappelle la tension dans mes mollets lors des longues randonnées le long du Sentier des Douaniers, le bruit hypnotique du ressac et les pauses infinies et si ressourçantes face à l'immensité de l'océan.

Superbe.



Une vraie belle découverte. Merci à Babelio et à son opération Masse Critique ainsi qu'aux Editions Jets d'Encre ! Je suis ravie !

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Le fantôme de Cadoudal

Je ne connaissais pas les enquêtes du commissaire Dumoriez. Une histoire qui se déroule dans la Ria d'Étel impliquant un conteur breton, je me suis laissée tenter.



Très vite l'enquête démarre, les précieux indices et les témoignages auprès de personnages bien trempés, bien bretons, sont récoltés.

Je suis sceptique quant aux relations étranges entre certains personnages. Mère, fille, amant forment une drôle de trame à mon goût.



Le fil se suit facilement, l'écriture est agréable. Le crime élucidé, après quelques pistes écartées, ne m'a pas vraiment convaincue. Certains personnages ne sont pas crédibles ou peut-être pas assez creusés.

Et puis, est-ce qu'on ne boit que du cidre et ne mange que des galettes en Bretagne ?... Et la pluie, Oh là là !! ;)



Par contre j'ai apprécié la description des paysages, les balades du chien sur la plage, les sous-bois mystérieux, le cadre en fait.

Contes, légendes d'antan, croyances occultes, curé ténébreux, commissaire bourru, tout les ingrédients sont là pour rendre la toile mystérieuse, à l'image de la couverture de ce polar au goût salé.



Je remercie Babelio et les Éditions Jets d'Encre pour cette rencontre avec le commissaire Dumoriez et son équipe.
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Animals

Tout d’abord un grand merci à Babélio et aux Editions Jets d’encre pour ce polar breton gagné lors de la dernière Masse critique. Ludovic Dumouriez est capitaine au commissariat de Vannes, il se distingue par son côté caractériel. Il estime travailler assez la semaine, aussi refuse-t’il de répondre rapidement à sa cheffe lorsqu’elle l’appelle un dimanche matin. Il décide de faire d’abord tout ce qu’il avait prévu, c’est à dire promener son chien Gredin puis faire une sieste. Au bout du sixième appel, il se décide enfin et apprend qu’il doit se rendre en urgence sur une scène de crime. On a trouvé un corps dans la chapelle isolée d’une ancienne léproserie…. et ses collègues ‘attendent depuis une éternité qu’il veuille bien les rejoindre. La victime est un styliste homosexuel qui avait défrayé la chronique quelques années auparavant en contractant le premier mariage gay du département.. Ludovic soupçonne tout de suite son mari, un architecte connu, car la victime avait pour habitude de flirter avec d’autres hommes lors de leurs sorties en boite de nuit et ce soir-là ils sont partis chacun de leur côté mécontent de l’attitude de l’autre. Sur le corps dénudé, il est écrit « Porc » avec du rouge à lèvres. En conflit avec sa cheffe qu’il appelle « la mère supérieure », ne respectant ni sa personne ni ses ordres, il multiplie les provocations. Il enquête dans les milieux hostiles aux gays, que ce soit dans la mouvance d’extrême-droite ou dans une secte intégriste, il y rencontre diverses personnes peu recommandables et ne manque pas de les braquer par son manque chronique de délicatesse. Toutefois tous se défendent d’être mêlés à ce meurtre. Quelques jours après, ce sont trois notables, la cheffe de la secte intégriste, un politicien et un industriel qui sont retrouvés morts, les autorités mettent une pression maximale sur la commissaire, exigeant la capture de l’assassin sous quarante-huit heures. Ludovic continue de n’en faire qu’à sa tête et se fait mettre à pied, mais il ne s’avoue pas vaincu si facilement et mènera son enquête en solitaire avec la complicité de son seul ami parmi ses collègues.



L’enquête est complexe et bien ficelée, toutefois Ludovic est tellement caricatural que cela gâche le roman. c’est un flic bougon, caractériel, irrespectueux de la hiérarchie et bien plus têtu que dix mules. Il ne respecte absolument pas ses collègues, en particulier quand ce sont des femmes et violera la loi à maintes reprises lors de son enquête en solo, effectuée depuis un bistrot vu qu’il est mis à pied. C’est tellement caricatural que c’en est risible, il n’hésite pas à voler des scellés, faire pratiquer un test ADN sauvage pour confondre le coupable, avec la complicité d’un autre policier, ce qui est tout à fait ridicule, car des preuves obtenues de cette façon ne tiennent pas devant un tribunal, du moins dans nos pays démocratiques et c’est bien heureux. Outre le fait qu’il n’aime pas grand monde, Ludovic s’intéresse principalement à la nourriture et à son chien. Il fréquente de nombreux bistrots, détaille les plats qu’il consomme et les incessantes promenades avec Gredin sur le littoral breton. On est noyés sous les descriptions qui ne dépareraient pas dans un guide touristique. Je sais que la couleur locale est appréciable pour les lecteurs du cru comme c’est le cas pour les Romands avec les polars de Nicolas Feuz ou Marc Voltenauer, mais quand ça parle d’une région qu’on ne connaît pas du tout, ça devient vite pénible. Par moment j’ai eu l’impression que le côté guide touristique l’emportait sur le côté polar. Ludovic est tellement une caricature de flic asocial qu’il en est complètement discrédité et invraisemblable. Son chien consomme aussi des plats traditionnels dans les restaurants qu’ils fréquentent, plusieurs fois il lui commande du filet de boeuf, des légumes et même de la glace ou du gâteau pour le dessert. Je peux imaginer que Jeff Bezos ou un de ses riches collègues puissent offrir un tel régime à son animal, mais un policier mis à pied, sans salaire et qui se plaint d’être mal payé, j’en doute fort. Je n’ai jamais vu un tel comportement dans un restaurant et ça ne renforce pas la crédibilité du personnage. Même si Ludovic et Bernard ont de bonnes intentions, la police ne peut pas s’affranchir des règles, sinon c’est le règne des ripoux.



Je me suis vite lassée des frasques du héros bien trop caricatural à mon goût. Il y a trop de longueurs consacrées aux promenades avec Gredin et aux repas, ça empêche l’enquête d’avancer. L’enquête en elle-même est intéressante, elle nous mène bien loin de son point de départ. Ludovic ne peut croire que l’assassin soit la première personne qui a fait des aveux – sûrement forcés- et se battra pour faire triompher la justice. Un roman qui me laisse une impression mitigée vu les excès de son personnage principal qui n’est vraiment pas crédible. Et un polar auquel on ne croit pas du tout est moins intéressant, même si l’intrigue est plutôt alambiquée et complexe. Je lui donne trois étoiles comme encouragement, car Philippe Harant a du potentiel et son écriture est agréable.
Lien : https://patpolar48361071.wor..
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Le fantôme de Cadoudal

Merci à l’opération Masse critique et aux éditions Jets d’encre pour l’envoi de ce livre.



Un meurtre a été commis dans le Morbihan, au bord de la ria d’Etel, sur le chemin de Cadoudal situé sur la commune de Locoal-Mendon. La victime est un conteur local qui a bien réussit sa carrière, il est bien sûr sujet à de nombreuses jalousies.

Le capitaine Dumouriez est en charge de l’enquête, comme tout bon policier de roman il fait fi des règles en créant les siennes… Pas toujours de manière légale… Sa perspicacité lui permet de trouver les bonnes pistes.



Mon choix s’est porté sur ce livre car je connais bien le lieu géographique qui a été choisi pour cette intrigue. Au départ, j’ai été plutôt déstabilisée par certaines erreurs liées à certaines évocations des lieux qui étaient erronées pour moi. En effet, il est impossible d’apercevoir la maison Nichtarguer de Saint Cado depuis la pointe du chemin de Cadoudal… j’avoue que ce serait chouette, mais il va falloir attendre encore quelques siècles pour que l’érosion des rochers le permette !!



Cependant, l’intrigue et l’atmosphère m’ont permis de passer outre et profiter de cette histoire pleine de rebondissements.



Un bon moment de lecture.
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Les 12 à Noël

Pour ceux qui aiment les recueils de nouvelles au se mêlent magie, féerie avec un brin d'humour en faisant une bonne action, ce livre est fait pour vous. Les douze est un collectif d'auteur qui écrivent pour "Bien livres" à Châlons en Champagne. Dans ce deuxième recueil les auteurs nous racontent des histoires de Noël. Certaines sont loufoques d'autres sont pleines de tendresse et d'émotions. J'ai été agréablement surprise par cette lecture que j'ai trouvé très addictive.
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Le fantôme de Cadoudal

Je remercie Massé Critique pour l'envoi de cet ouvrage ainsi que les Éditions Jets d'encre.

Cet opus fait partie d'une série mais peut être lu indépendamment.

Des le premier chapitre, le décor est planté, le cadavre d'un homme est découvert dans la campagne bretonne avec une mise en scène sordide. Aussitôt la police est sur les dents, et on assiste à l'enquête et aux interrogations de l'inspecteur. Je n' irai pas plus en avant afin de ne spoiler personne, mais c'était un roman agréable à lire et je recommande cette lecture.
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Animals

Lire ce roman a été périlleux. Déjà, il est très dense, écrit en caractères serrés et la page est optimisée de haut en bas, ce qui n'est pas super niveau confort de lecture.



Passé ce petit désagrément, l'histoire est des plus simple: une série de meurtres et un enquêteur bourru pour la mener.

On suit Ludovic Dumouriez, flic à Vannes qui va enquêter sans relâche et à sa manière.

Des inscriptions sur les corps des victimes laissent tout le monde perplexe et l'enquête piétine.

Au travers des jolis paysages de Bretagne, le sordide contraste.



J'ai eu souvent l"impression lors de ma lecture, de regarder le téléfilm policier du samedi soir sur le service public. Non pas que ces enquêtes soient sans intérêt, mais je n'accroche plus tellement avec ce genre là.



Tout doucement, on sent se profiler le truc et le suspense n'est pas vraiment là.



Une histoire pas désagréable mais sans plus de saveur. Néanmoins, les amateurs de polars régionaux seront ravis.
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Le fantôme de Cadoudal

Le fantôme

de cadoudal :



Une histoire prenante avec des mystères et des meurtres à élucider par le policier Dumouriez



Philippe Harant a mis en valeur les paysages de la Bretagne , les personnages : les marins , la vie des pêcheurs… mais aussi au grand éclat la vie des certains qui cachent des mystères, tout en camouflant des meurtres..

J’ai beaucoup aimé le personnage de Dumouriez , le flic assez borné et qui fait comme bon lui ressemble

Marie , une femme avec un grand cœur qui aide ses prochains ..

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Cyanure et vieilles dentelles

L’un des romans achetés dernièrement au salon du livre local. Un bon polar, bien écrit, qui fleure bon l’embrun iodé et les bulles de Champagne, bien construit et foisonnant de détails. J’ai passé un très agréable moment si ce n’est qu’il est impossible de trouver le coupable soi-même tant le chemin est sinueux. A lire, si l’on apprécie les romans policiers ”à l’ancienne”.
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Le fantôme de Cadoudal

Bonsoir,



Un policier breton ce soir et comme c’est la journée de la Bretagne paraît il j’en profite.

Un policier sur fonds de paysages bretons, d’odeur d’iode et de légendes, sans oublier la gastronomie puisque notre policier est gourmet ! Un bon air dépaysant que ce roman qui se lit sans se poser !

Merci Jets d’Encre éditions

Quatrième de couv. Les ordres de L’Emmerdeuse – alias la commissaire Dentrec – sont clairs. Le capitaine Dumouriez doit se rendre illico à La Forest, sur la ria d’Étel, où un meurtre a été commis. Le corps d’un certain Gilles Kéradec, conteur de profession, vient d’y être découvert, nu, au bout du chemin de Cadoudal, dans une atroce mise en scène. Dumouriez entame alors son enquête sur cet homme apparemment apprécié de tous et populaire pour avoir remis sur le devant de la scène la tradition des contes bretons. Mais à trop jouer avec la tradition, on se brûle parfois les ailes… De coups de théâtre en révélations, le capitaine va réaliser une fois de plus que les apparences sont bien souvent trompeuses…

Entre clan secret, fausses pistes et rebondissements, Philippe Harant signe une nouvelle affaire palpitante du capitaine Dumouriez – la quatrième –, dans le magnifique décor morbihannais.

"Le fantôme de Cadoudal" de Philippe Harant chez Jets d'Encre Editions
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Le fantôme de Cadoudal

Merci aux éditeurs et à babelio pour cette charmante découverte!



J'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur, et le livre, qui marrie polar et terroir! ( en plus, ça rime!)



Je pense lire les précédents tomes pour m'imprégner de l'ambiance et découvrir tout cet univers que j'ai trouvé très plaisant!
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Animals

L’auteur vous propose un polar à l’intrigue complexe avec un enquêteur quelque peu… particulier.



*****

La force (ou le point faible, tout dépendra de votre appréciation personnelle de ce « phénomène »), c’est l’inspecteur Ludovic Dumouriez. C’est tout à fait le genre de personnage qui nous fait retourner notre veste à plusieurs reprises : il peut se montrer à la fois touchant les rares moments où il se montre humain, mais aussi très énervant tant son comportement est à la limite de l’insociabilité. Il est d’ailleurs incapable de travailler en duo avec sa collègue, lui préférant la compagnie de son chien.

Son comportement va lui amener un paquet de problèmes. Ceci étant dû également au fait qu’il a une façon brutale de mener son enquête faisant fi, par exemple, des sentiments que peuvent ressentir les familles des victimes.

Pas très sociable donc mais efficace malgré tout car il saura résoudre cette enquête que je vous annonçais plutôt complexe. Je n’ai d’ailleurs pas été capable d’en deviner les tenants et les aboutissants.

Dans la mesure ou ce personnage prend quasiment toute la place dans l’histoire (allant même jusqu’à oublier l’enquête), ça passe ou ça casse ! Je trouve donc que l’auteur a été plutôt courageux sur ce coup-là car il prend un gros risque avec ce Ludovic. Pour ma part, et après des débuts difficiles, j’ai fini par l’apprécier. J’ai aimé également les dialogues que je qualifierais de corrosifs tant cet homme ne ménage personne. Ses pensées sortent de façon brutale de sa bouche sans enrobage préalable et autant vous dire que bien souvent, ça ressemble plus à un missile sol-sol.

Mon seul bémol sera quelques longueurs que j’ai ressenti notamment parce que j’ai eu le sentiment que Ludovic passait son temps à manger, d’autant plus que l’auteur détaille l’ensemble de son menu à chaque fois. Une fois ou deux, ça passe mais là, j’ai trouvé que ç’était trop et je n’ai pas compris la plus-value apportée à l’histoire .
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Le fantôme de Cadoudal

Je voudrais tout d'abord commencer par remercier Sarah et les Éditions Jets d'Encre pour ce nouveau partenariat.



Concernant la couverture, je la trouve vraiment très jolie, entre la végétation et la lumière. De prime abord, elle peut sembler hors sujet. Mais une fois la lecture commencée, on s'aperçoit que cela n'est pas du tout le cas. Je suppose qu'elle évoque le fameux chemin de Cadoudal.



Concernant la plume de Philippe Harant, j'ai pris beaucoup de plaisir à la retrouver. Comme dans son livre précédent, elle est agréable et fluide, assez descriptive pour s'imaginer les lieux et ressentir l'amour du personnage principal (et de l'auteur !) pour sa Bretagne, sans être lourde pour autant. L'auteur sait également alterner habilement entre enquête, action et humour.

Je tiens à préciser que je n'ai vu aucune coquille. C'est tellement rare de nos jours (que ce soit en auto-édition, ou avec les petites et grandes maisons d'édition), que je tenais à le signaler. ^^



Une petite précision avant de commencer plus avant, ce tome est le quatrième de la saga, mais il peut tout à fait être lu indépendamment, sans aucun souci de compréhension, comme cela a été le cas pour moi. Il y a juste quelques petites références aux tomes précédents.



Dumouriez est capitaine de police et vit sur Sept-Îles avec Gredin son berger de Bergame, avec lequel il adore se promener. Décrit comme ayant une grande carcasse, il ne passe pas inaperçu, et son caractère fait que l'on se souvient longtemps de lui (pas toujours, voire peu souvent, de façon positive). Il est bourru, ne s'embarrasse pas de la politesse élémentaire et n'est pas toujours dans les clous de la procédure.



Dumouriez va donc se voir appelé pour se rendre sur les lieux d'un crime. Sa Coccinelle l'emmène jusqu'à La Forest et au chemin de Cadoudal, au cœur du Morbihan, dans une clairière avec un très vieux chêne et une ambiance assez lourde, presque mystique. Le corps est là, dans l'arbre, nu et sanglant. Il s'agit de Gilles Kéradec, un conteur qui avait remis les histoires du folklore breton au goût du jour. Qui pouvait bien en vouloir à cet homme très apprécié du public ?



L'enquête s'annonce difficile étant donné qu'elle commence sans le moindre indice. Les hautes instances font très vite comprendre à Dumouriez qu'il faudrait qu'il augmente la cadence et qu'il résolve cette enquête au plus vite. Comme d'habitude, la pression glisse sur lui comme la pluie sur un imperméable. Il va la résoudre, son enquête, mais à sa manière.



Certains pourront dire que le début est assez lent. J'ai à dire que, en commençant une enquête sans indice, le coupable ne va pas être trouvé dans l'heure. Oui, les pistes sont maigres, ne donnent parfois rien. Mais c'est normal et assez réaliste. Nous pouvons néanmoins compter sur les gros sabots de Dumouriez ainsi que sur sa langue sans filtre pour nous faire sourire.



Mais, une fois que les premiers indices concluants arrivent, le rythme s'intensifie, pour devenir bien plus rapide sur la fin et nous fournir moult révélations.



J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver Ludovic Dumouriez dans cette nouvelle enquête. C'est vraiment un sacré loustic qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qu'il aime d'ailleurs mettre tous les deux dans le plat. Plus le bonhomme va lui sembler antipathique, plus il va prendre de plaisir à l'asticoter, qu'il ait des relations ou pas. De toute façon, comme les intimidations ne l'atteignent pas, autant qu'il se fasse plaisir. lol



J'ai trouvé que sa relation avec sa supérieure, Laure Dentrec, était moins tendue dans ce tome, même s'il lui donne toujours des surnoms peu flatteurs et aime la faire enrager. À contrario, j'ai trouvé dommage qu'il soit retourné au point de départ avec sa coéquipière Camille Rouxel, qui n'a d'équipière que le nom, tant il l'ignore. Alors je ne demandais pas qu'ils soient au point de boire un café et de manger un donut ensemble tous les matins (il ne faut pas rêver non plus lol), mais j'ai été déçue que la sorte de "léger respect" qu'il avait pour elle dans le tome précédent ait disparu...



Le capitaine a beau être un solitaire de base, j'aime toujours autant le lien qui l'unit à Gérard, gérant du Tord-Boyau, dont il est un fidèle client. Sa relation avec Bernard Lestouches, alias Cyber-Nanard, nous offre aussi de belles piques amicales.



Là où j'ai eu une belle surprise, c'est avec le personnage de Marie Tallec, une vieille bretonne qui passe sa vie devant sa porte. Alors oui, c'est un commère qui connait presque tout et tout le monde, mais c'est aussi quelqu'un de très humain, de très gentil, mais qui n'a pas la langue dans sa poche. Je pense qu'elle souffre aussi de solitude et qu'elle voit en la personne du capitaine, une distraction à des jours qui se ressemblent tous. Dumouriez, lui, trouve une oreille attentive, une compagnie agréable et un regard extérieur à l'enquête (qu'au mépris de toute procédure, il lui confie dans les moindres détails). La vieille dame a réussi à la toucher assez profondément et je pense qu'elle comble en partie sa propre solitude. Ils ont vraiment tissé un lien fort et très touchant.



Concernant la fin, j'ai aimé le rythme assez soutenu que les différentes révélations donnent au texte. J'ai été surprise par certaines d'entre elles, moins par d'autres, mais j'ai néanmoins beaucoup apprécié le finish. La petite mention, tout à la fin, à Il faut sauver le soldat Steiner, m'a donné le sourire. Finalement, je pense que Dumouriez n'aime pas tant la solitude que ça... ;-)



En résumé, j'ai adoré ma lecture. J'ai retrouvé une plume que j'apprécie beaucoup, des personnages attachants (dont deux qui se sont beaucoup attachés), une enquête pleine de suspense, d'investigations diverses, de surprises et de ballades (dont quelques-unes gastronomiques) au cœur de la Bretagne. N'oublions pas l'humour qui très présent grâce au comportement un peu souvent mufle et rentre-dedans de notre irremplaçable capitaine Dumouriez.

C'est un policier que je vous conseille avec plaisir, tout comme son auteur.
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Le fantôme de Cadoudal

Merci aux éditions jets d’encre ainsi que Babelio pour la découverte de ce livre

J’ai adoré cette enquête qui m’a fait voyager en Bretagne

J’ai adore la plume ainsi que l’humour qui pimp l’histoire

Coup de cœur pour Marie

Je me procurerais les autre tomes pour retrouver le capitaine Dumouriez
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Animals

Ecriture et héros ont ici quelques points communs : le goût des bonnes choses, des pleins et des déliés, une notion du temps qu'on pourrait croire... d'un autre temps. Et une passion pour le Golfe du Morbihan où il fait bon zigzaguer au gré des marées quand on connait les courants et sait mener sa barque.

La lecture de Animals est un vrai plaisir : un polar bien écrit c'est comme un James Bond avec un vrai gros méchant ! Prose gourmande, haltes du même tonneau, siestes réparatrices et Bretagne magique : ce polar bien léché titille tous nos sens, papilles en tête, mais son intrigue ficelée comme un gigôt de 7 heures, nous tient aussi diablement en haleine...

Jusqu'à la dernière ligne qui ramène le gros poisson au sein de personnages tous bien campés et - plus ou moins - droits dans leurs bottes : une galerie vivante - plus pour tous il est vrai ! - en forme de... zoo humain, très contemporain. Un petit bonheur de polar.
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Le fantôme de Cadoudal

Le commentaire de Nathalie : ♥ Coup de coeur ♥

Quel bonheur de retrouver le capitaine Dumouriez dans une nouvelle enquête, rien n’a vraiment changé dans sa vie, sa coccinelle, son chien Gredin, son chocolat chaud, son île et son caractère bien à lui qui rend très souvent sa commissaire à bout. Une fois encore, il le lui prouvera avec cette nouvelle affaire des plus intrigante. Dès son arrivée sur les lieux du crime, on remarque, le corps de Gilles Kéradec retrouvé, nu dans une mise en scène assez horrible. La victime était un homme qu’on disait apprécié dans la région pour avoir remis au goût du jour les contes bretons. Les suspects sont nombreux, plusieurs taches d’ombres autour de la vie du conteur. Cette fois-ci, Dumouriez aura une aide très spéciale en l’ancienne aubergiste du village Marie Tallec, une vieille dame qui le prendra aussi en affection, rien ne lui échappe. L’enquête sera plus compliquée que prévue même avec ses collègues Camille et Cyber-Nanard, celle-ci s’annonce longue et compliquée. Surtout quand un deuxième cadavre vient rejoindre le premier, celui du curé du village, le Père Trandec. Deux morts, deux mises en scène, un fantôme ressuscité, des revirements imprévus et cette fois même la vie de notre capitaine sera en danger. Rien dans cette enquête ne semble être normal, tout est à la fois secret, spectral, fantomatique, pourtant les cadavres sont très réels eux.

Encore une fois, l’auteur nous fait vivre une enquête parfaite, avec des personnages des plus colorés, intéressants, et même attachants. On vit l’enquête avec le capitaine Dumouriez, on voudrait nous aussi s’asseoir avec mamie Tallec et boire un coup au Tord-Boyaux avec Gérard.

J’ai adoré les quatre aventures de notre capitaine dans un décor breton que je ne connais pas, et qui m’attire de plus en plus.
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Animals

Quand on rencontre Philippe Harant, on y voit tout l’inverse de Dumouriez. Il est discret, poli, et physiquement diamétralement opposé à la ”grosse carcasse” du capitaine. Je crois que ça contribue à me faire aimer les aventures de cet ours attachant ! Dans cet opus, Dumouriez va affronter un tueur affûté qui a tout réfléchi, de la mise en scène à l’ordre des exécutions, motivé par une soif viscérale de justice. Jusqu’au bout, on ne peut se décider à pencher pour l’un ou l’autre des suspects, jusqu'à ce que l’écheveau finisse par se dérouler avec une logique implacable. Ajoutons à cette intrigue les embruns du littoral breton et les saveurs décritent par l’auteur, et l’on obtient un très bon roman, qui me fait regretter qu’il soit publié par une petite maison qui laisse passer des erreurs de script affligeantes qu’un autre éditeur aurait décelées... Un drame pour les auteurs.
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Animals

😊 A la découverte de 😊

Animals de Philippe Harant

Jets d’encre éditions



Merci à la maison d’édition pour sa confiance.



Être dérangé un dimanche, il n’aime vraiment pas ça même si le motif (un meurtre en l’occurrence) semble légitime vu son métier (policier). C’est donc accompagné de son fidèle Gredin qu’il va finalement aller inspecter ce cadavre sur lequel le meurtrier a laissé une message : Porc.

Notre capitaine Dumouriez ne va pas retrouver son entrain avec cette enquête qui le mène de groupes homophobes et sectes intégristes, que du beau monde !

Quelques jours plus tard, trois autres corps sont retrouvés avec de nouvelles inscriptions «  Porc », « la bande » et « des trois ». Après un homosexuel, c’est au tour d’une opposante notoire au mariage gay, d’un politicien flirtant avec les extrêmes et d’un industriel sans scrupules d’y passer.



Nous voilà donc embarqués aux côtés de ce flic irascible, solitaire, ne pouvant s’empêcher de remettre à leurs places sa collègue et sa supérieure… Bref pas forcément le héros qu’on a envie d’admirer. Et j'avoue que ses façons de procéder m’ont souvent hérissé le poil. Finalement il n’aime que lui, son chien et manger. Le reste semble l’indifférer, même si il mène quand même l’enquête, à sa façon et en solo (et jamais le ventre vide!).

Finalement, au gré de cette enquête complexe dans laquelle il s’entête même lorsqu’elle apparaît comme résolue aux yeux des autres, le personnage se révèlera à nos yeux avec plus d’humanité et surtout un vrai désir de vérité quelqu’en soient les risques.



L’enquête est intéressante à suivre, pleine de zones d’ombres qui vont lentement s’éclaircir. Mais patience, l’auteur prend son temps pour nous livrer les avancées du capitaine Dumouriez.

Et c’est peut-être un peu ce que je reprocherais à ma lecture, quelques longueurs, un peu trop de digressions culinaires ou de ballades avec son chien. Ça nourrit le personnage mais ça revient un peu trop souvent dans l’histoire.

Par contre ça a le mérite de vous donner envie de déguster un délicieux chocolat chaud maison, comme ceux que boit le personnage tout au long du roman.



Le final de ce livre nous offrira son lot de révélations et de surprises. L’auteur ayant été avare d’indices dans son roman, nous découvrons beaucoup de choses d’un coup. Mais c’est bien ficelé et finalement logique.



Pour retrouver ce livre, c’est par ici https://www.jetsdencre.fr/animals-_r_45_i_1327.html

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Animals

Le commentaire de Nathalie : ♥ COUP DE CŒUR ♥

Quel bonheur j'ai eu à suivre le capitaine Dumouriez dans cette aventure à la fois déroutante et gourmande.

Une enquête qui terrorise le village, six cadavres avec écrits sur leurs corps les mots PORC, LA BANDE DES TROIS et quoi encore. Aucun lien entre les six victimes, aucun indice, le Capitaine erre à travers cette enquête jusqu'au moment où il se fait retirer l'enquête, elle est transférée à Paris dans des mains plus « compétentes ». Et pour assombrir encore le Capitaine, il est remercié pour insubordination envers sa Chef.

Il retourne à sa maison, au bord de l'eau avec son chien Gredin, son meilleur ami. Mais ne rien faire, c'est mal le connaître. Comme pour lui, les gens de Paris ont bâclé l'enquête et résolu un peu trop vite. Il décide de la reprendre, mais cette fois-ci avec l'aide de son ami Bernard Lestouches, informaticien qui travaille encore au poste et son ami Gégé qui tient le restaurant qu'il fréquente. C'est d'ailleurs lui qui lui fait part d'une similitude entre les meurtres et la chanson Animals de Pink Floyd.

Une enquête qui sera à la fois imprévisible, inquiétante, insolite et remplie de rebondissements. Le Capitaine, a-t-il affaire à un meurtre homophobe, un crime passionnel ou à un règlement de comptes. Jusqu'à la toute fin, on est dans le brouillard, qui, et pourquoi ces cadavres qui ne semblent pas être liés ensemble ?

Le Capitaine, saura-t-il revenir dans les bonnes grâces de sa chef, se rendra-t-il jusqu'au bout de son enquête. Et pourquoi pas un bon chocolat chaud pour adoucir le tout.

L'auteur a su nous gardons éveillé jusqu'à la fin avec une plume juste parfaite, des personnages secondaires qui, d'un côté, sont très attachants, mais pour certains, on comprend presque le pourquoi de leur mort.
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Le fantôme de Cadoudal

😊 A la découverte de 😊

Le fantôme de Cadoudal de Philippe Harant

Jet d’encre éditions



Troisième aventure que je vais découvrir du capitaine Dumouriez et de son fidèle Gredin, après Animals et Il faut sauver le soldat Steiner.



Dumouriez est appelé en urgence par sa chef, dixit l’emmerdeuse, pour lui ordonner de se rendre sur les lieux d’un crime. Le cadavre d’un conteur vient d’être retrouvé, et le Préfet met la pression pour résoudre cette enquête rapidement.

Une enquête qui navigue entre folklore breton et la bien plus réelle et bassement matérielle réalité. Car la victime avait habilement remis à la mode les contes et légendes bretonnes pour en faire un fructueux business, ce qui n’est pas du goût de tout le monde. Une personnalité trouble, homme à femme, possessif, avide de notoriété et d’argent, les mobiles ne manquent pas, mais quelle est la vraie raison de ce meurtre?



Ni Dieu, ni Maître, Dumouriez reste fidèle à lui même et n’en fait qu’à sa tête. Ses enquêtes il les mène seul, sans se soucier des remous qu’il provoque ni rendre de comptes à qui que ce soit. Bref un loup solitaire, qui heureusement est efficace sinon il en deviendrait imbuvable. Et heureusement que sous cette carapace rude et brutale se cache une certaine sensibilité qu’il laisse parfois affleurer.



L’enquête va se révéler ardue avec ses multiples pistes qui s’ouvrent mais qui ont du mal à déboucher sur des indices.

Si le dénouement n’apporte pas vraiment de grosse surprise, il a le mérite d’apporter une réponse à toutes les pistes creusées par Dumouriez.



Un polar intéressant, mais dommage que seul le personnage de Dumouriez soit vraiment détaillé. Ses collègues restent en retrait alors qu’ils pourraient apporter un peu plus au roman.



📖 Retrouvez le livre par ici https://www.jetsdencre.fr/le-fantome-de-cadoudal-_r_45_i_1609.html

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