Naples est horriblement belle, indécente et négligée, belle de sa saleté. la ville ne s'était pas guérie de la guerre.Avec ses chantiers ouverts, jamais achevés, elle semblait un champ de bataille infini où les civils avaient remplacé les militaires. Seules les églises, pour celles qui n'avaient pas été bombardées, restaient miraculeusement préservées de la dégradation, et les façades de marbre rose, jurant avec celles des palais délabrés, giclaient comme des joyaux sacrés au milieu de la crasse.