Quand j'étais petit et que j'admirais mon père, je pensais qu'être un homme, c'était avoir la faculté de contrôler les choses. De décider de sa propre destinée. J'étais loin d'imaginer que devenir un homme consiste à perdre sa liberté ; à sacrifier, chaque jour, des choses importantes en faveur d'autres, qui le sont encore plus ; à se retrouver lentement, inexorablement, prisonnier d'un carcan de devoirs, d'urgences, de regrets, de remords...