Il prend ses premières photos avec un appareil qu'il s'est procuré avant son départ pour l'Afrique, un Krauss acheté d'occasion, le bouchon d'objectif faisant office d'obturateur. Peu de paysages, plutôt des vues de groupes au bord du fleuve, sur les quais ou au port. Des hommes en action. Les lignes des épais cordages et celles des fines découpes des embarcations révèlent déjà une préoccupation géométrique. Comme si déjà, inconsciemment et confusément, il possédait sa propre grammaire esthétique, son propre langage pictural et qu'il se conformait naturellement à une idée de la représentation du monde dont jamais il ne déviera.