« CHIMIE - Physicien, atomiste, ingénieur, botaniste, archéologue, radiesthésiste, Tryphon est également, avec éclat, chimiste et pharmacien. Il mène une double recherche sur le N.14, le diabolique produit qui rendait désastreuse la combustion-détente des moteurs dits «à explosion ». Au prix d'expériences elles-mêmes détonantes, dont le château du capitaine fait les frais, il réalise un « contre-produit », sauvant ainsi la paix du monde en dissuadant l'ennemi qui fondait ses espoirs sur cette arme miracle. Savant providentiel, homme de science et de conscience… »
Tryphon de À à Z - Petit dictionnaire Tournesol, Pierre Bénard @editions_1000_sabords
Mais quelle merveille, que diable!
À tous les fans de l’adorable Professeur, qu’ils soient de la première heure ou non, « toujours plus à l’Ouest » ou pas, voici LE recueil que vous devez avoir dans votre bibliothèque!
Ce petit bijou nous présente, avec un humour tout tryphonesque et force bons mots, mille sabords… non pardon je m’égare… 🤭 mille anecdotes truculentes et références pittoresques sur l’indétrônable, que dis-je?! le seul, l’unique, l’universel Tryphon Tournesol 🤩
« CHAPEAU - Le petit chapeau rond de Tryphon Tournesol, c'est comme le feutre de Napoléon ou la casquette marine d'Haddock. Il semble en être né coiffé. Homme bien élevé, il se décoiffe en se présentant rue du Labrador. Par ce geste cérémonieux, un nouveau venu salue les lecteurs en même temps que le capitaine furibond…»
Il se présente, comme vous l’aurez compris, sous forme de dictionnaire et chaque entrée donne lieu à pléthore de souvenirs enfantins, quand nous découvrions ce personnage pour la première fois…
« ÉTOURDERIE - L'étourderie tryphonesque peut consister à prendre une chose pour une autre, la pipe du capitaine pour son cornet acoustique, les plans de la fusée pour de vieux journaux et vice versa. Mais aussi à bondir de sa chaise avec l'écouteur sur les oreilles, d'arracher, au lieu de ses cheveux, la barbe du capitaine, de laisser dans sa chambre les microfilms qu'il croit avoir planqués dans son parapluie, de prendre son bain en peignoir et chapeau (mais là, est-ce bien par distraction ?) »
Il y a aussi un regard plus adulte sur l’œuvre et le personnage, une analyse de celui-ci, des comparaisons et réflexions qui sont fort intéressantes pour analyser les aventures tryphonesques sous un angle nouveau 😉
« FOU - On fait souvent planer sur le personnage de Tryphon le stéréotype du savant fou. Sur le petit chapeau s'amoncelle un nuage où l'on voit grimacer les Carruthers, Folamour, Frankenstein, Jekyll, Mabuse, Meirschulz, Morbius, Moreau, Robert Espérandieu,
Robur, Rotwang, Septimus, Voronov et autres Zorglub. Le fait est que l'on croit discerner chez l'intéressé lui-même, sinon une hantise, du moins une préoccupation de la folie. Comme s'il lui fallait exorciser une crainte au fond de lui ou un soupçon dans l'esprit des autres. Il croit régulièrement qu'on le traite de fou, il entend fou pour vous, piqué pour expliquer. « Non, jeune homme, je ne suis pas fou !..Et je vous prie d'être plus respectueux avec un homme d'âge mûr!» »
Bref! Vous l’aurez compris, un petit dictionnaire à lire et relire avec délectation et à partager massivement auprès de votre entourage… non je n’ai pas dit à reléguer au garage! Foi de Tournesol! Mais vous êtes sourds, ma parole! Ou peut-être fous… à qui le dites-vous! 😄
Sur ces bonnes paroles, je profite de l’occasion pour remercier les @editions_1000_sabords pour cet envoi en service presse 🙏🏼
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Pierre Bénard peste dans ce petit livre contre les mauvais usages et les abus de langage qui se sont généralisés dans la langue de la fin du XXe siècle, via notamment les manies du parler journalistique.
Il balaye largement le spectre des barbarismes, en expliquant à chaque fois, brièvement, l'impropriété de tel usage dans le contexte du locuteur.
Les restrictions à l'usage d'une expression et les distinctions entre emplois propres et impropres que Bénard expose sont la plupart du temps réelles et justifiées. Elles ont le mérite de nous inciter, en cette période de relâchement, à plus de prudence dans notre langage et à plus de réserve vis-à-vis des tournures "à la mode".
On peut néanmoins regretter que ce manuel se concentre sur l'accessoire, sur des emplois qui ne paraissent usurpés qu'aux yeux des puristes les plus pointilleux, tandis que, hélas, le niveau général de maîtrise de la grammaire et de la syntaxe les plus basiques ne cesse de s'affaisser...
Même si l'écrasante majorité des récriminations de l'auteur sont pertinentes, certaines ne semblent être que des erreurs ou des incompréhensions de sa part. Ainsi lorsqu'il semble insinuer que cooptation est la forme "tendance" et abâtardie de "coopération", alors qu'il s'agit de deux notions totalement différentes...
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