ORONTE
Dans les tristes rigueurs d'un sort si déplorable,
Seigneur, le juste Ciel vous est bien favorable.
Il vous a préservé sur le point de périr
Du danger le plus grand que vous puissiez courir,
Et par un digne effet de ses faveurs puissantes
La coupable est punie, et vos mains innocentes.
ANTIOCHUS
Oronte, je ne sais dans son funeste sort
Qui m'afflige le plus, ou sa vie, ou sa mort,
L'une et l'autre a pour moi des malheurs sans exemple,
Plaignez mon infortune. Et vous, allez au temple
Y changer l'allégresse en un deuil sans pareil,
La pompe nuptiale en funèbre appareil,
Et nous verrons après, par d'autres sacrifices
Si les Dieux voudront être à nos vœux plus propices.