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Critiques de Pierre Filoche (16)
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Ce bel été 1964

La splendeur et la réalité joyeuse des sixties en Touraine. Cet été 1964 près de la Loire a pu assurément être vécu dans n'importe quelle autre région de France.



Timidité, émois adolescents, la gifle qui veut dire oui quand forcément à l'époque on comprend non, le femme accomplie aguichante et jouisseuse, des interdits qui se franchissaient rarement à l'époque, ou qui, en tout cas restaient bien secrets.



Et puis, une belle atmosphère, l'arrivée du téléviseur qui créait une véritable émotion, celle que ne donnera jamais internet aujourd'hui, et que, bien sûr, elle ne peut plus procurer. Mais en 1960, 1964, le tube cathodique, c'était quelque chose.



De belles références culinaires, campagnardes avec la cueillette des prunes, la cabane propice aux ébats libérés, la musique du piano, les fêtes commerciales, les Ami 6 et les Ondine.



C'est un petit roman bien sympathique, simple, avec quelques belles réparties, dommage que sa fin soit un peu bâclée, avec une ultime partie située en 2018 qui m'a paru superflue...



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Harcelé

Un agréable polar fait de dialogues en ping-pong et de qui pro quo, où le mystère de l’intrigue est lié à l’amnésie du narrateur, ressort romanesque bien classique. L’auteur sait typer ses personnages, les animer, les faire parler, il aime l’inattendu au détour de la phrase, les coqs à l’âne, les tirades ironiques et parfois absconses sur les vins, le capitalisme ou la mythologie. Le roman reste aux marges de l’action : séduction, agression, délation sont omniprésentes, mais comme suspendues. L’inattendu survient, comme de juste, à la fin de la dernière page.
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Harcelé

Vincent Martin s'est échappé de la clinique psychiatrique. Ses souvenirs lui échappent tandis que lui court après l'image de Mourier, son ex-employeur qui a transformé son lieu de travail en enfer sur terre jusqu'à porter plainte contre lui.  



L'idée de détricoter la mémoire et les obsessions me tentait. Je suis déçue. J'ai été plombée par les personnages artificiels (la psy, l'avocate, le frère de l'avocate, l'assistante,...), les dialogues superficiels (autour de Robespierre, du capitalisme, du harcèlement au travail...), une chaîne d'actions sans queue ni tête. 



Je ferme le livre avec un sentiment de faux-semblant. L'histoire et ses personnages m'échappent déjà. 



#Masse critique 



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Ce bel été 1964

Lire en plein été dans le midi des pages, « Ce bel été 1964 » c'est fusionner avec l'idiosyncrasie d'une époque pas si lointaine, avec la teneur chaleureuse de ce récit regain régénérant. Attachant, tendre comme du pain frais, le temps s'arrête. Nos regards sont tournés vers la lumière des années 1960. L'histoire accroche les wagons. Nous sommes en partance en août 1964. Pierre Filoche conte la vie d'un adolescent, Paul Esnault, en vacances chez ses grands-parents à Lahaye en Touraine. Nous sommes en transmutation dans cet antre familial. Le jeune narrateur de 14 ans pose ses valises. Nous sommes son ombre, ses émois, ses doutes, ses mutations et tourments. le style est doux. On imagine la fraîcheur des dallages dans cette maison, les rais de lumière au travers des persiennes. Rite estival pavlovien. L'enfant revient chaque été. Grandissant, altier, secret, il est ici. Il délivre ce temps entre deux rives. Métamorphose. « Ce bel été 1964 » est un paysage changeant au gré des êtres, des questionnements, des éveils et des faiblesses. En osmose avec les hôtes qui gravitent autour de Paul Esnault. L'oncle Dédé, emblématique. Une grand-mère confiture, intuitive, malicieuse et secrète. Son grand-père est une parabole, celle du matérialisme. Posséder des appareils ménagers, (lave-vaisselle) entre autres en 1964, c'est une gageure, une preuve de modernisme, de stabilité financière. La télévision est là. Mythique et souveraine, regardée comme une divinité, une pierre précieuse. Elle est le symbole du changement qui s'opère dans les campagnes. Les veillées orales sont abolies. Cet adolescent observe. Sent son corps vibrer, s'éveiller dans l'aura sulfureuse de Marie-Claire, sa belle-soeur, trop proche, trop sûre d'elle, mante-religieuse. Paul bat les moissons de ses désirs dévorants. Se baigne dans les interdits, s'enivre de quintessence et d'amour. « Ce bel été 1964 » est une carte postale, nostalgique et mélancolique parfois. Elle signe l'initiation à la vie de Paul Esnault. Ce récit est également sociologique. Il peint un siècle en touches imagées subtiles et fines. Taire ce qui va advenir. Rester dans cette formidable ambiance en plongée. Les souvenirs sont vivaces, encore troublés et beaux. La fraîcheur de « Ce bel été 1964 » est à l'instar d'une cascade glacée en pleine montagne. Mémoriel, chaleureux, régénérant, il est un film à ciel ouvert. Lisez-le à l'ombre, dans l'herbe des retours. Il fera écho en vous. Rencontrer alors, l'adulte devenu, et lui dire que ses vacances étaient une chance. Publié par les majeures Editions Serge Safran éditeur.
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Ce bel été 1964

Un court roman gentiment nostalgique des années 60. Le monde change. Les appareils ménagers entrent dans les foyers français et la télévision dévoile un monde étranger aux gens de la campagne. Comme de tous temps, les jeunes s'ennuient, veulent autre chose que les fêtes de village. Paul, en vacances chez ses grands-parents , va être initié aux voluptés amoureuses. Cela le ravira et l'épouvantera.

Il ne reviendra dans ce village qu'une cinquantaine d'années plus tard.
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Ce bel été 1964

Un livre qui raconte l'adolescence de paul, en vacances dans sa famille. Il est maintenant à la retraite et doit retourner sur les traces de sa jeunesse pour un enterrement alors qu'il n'y est pas retourné depuis bien des années. La majeur partie du livre sont les souvenirs de ces dernières vacances avec les histoires de tous les protagonistes, membres de la famille ou amis.

Une histoire simple comme on en a tous vécu un bout je pense. Les anecdotes vont rappeler aux gens de ma génération quelques souvenirs, musicaux ou technologique (la première télé ;-). Ça fait du bien parfois de se rappeler qu'à une époque pas si lointaine, on écoutait des 45 tours dans un mange disques ou qu'on avait 3 chaines à la télé, ça vous fait relativiser quand tout d'un coup la box marche pas lol
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On ne demande pas la neige

Bof ! Je suis allé jusqu'au bout parce que je voulais voir si l'intérêt serait au rendez-vous! Hélas.

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Ce bel été 1964

Qui se souvient de ses dernières vacances ? Celles de son enfance ? Ce moment où l’être humain quitte son monde de l’enfance pour naviguer difficilement vers le monde des adultes. En 1964, Paul est en vacances dans sa famille. C’est la dernière fois que plusieurs générations se retrouvent dans la maison familiale. C’est l’été et la chaleur est étouffante. Tout le monde sait que la chaleur fait tourner les têtes. Et pousse, peut-être, à distiller la mort discrètement. Elucubrations ou faits réels? Dans une ville provinciale en Touraine, le soleil semble avoir un impact différent sur chaque personne de cette famille. Sur leurs voisins. Pendant que le monde est bouleversé par la sauvagerie humaine, en Touraine, la ville se décante en amour, trahisons et modernité.



Le tableau qui s’offre au lecteur, semble paisible jusqu’au détour d’une ligne, d’une phrase. Et il se rend compte que tout n’est pas qu’apparences. A travers le récit et le regard de Paul, un vaudeville tourangeau se déroule. Le lecteur entre à pas étouffés dans cette vie familiale que les mots décrivent normalement. L’adolescent qu’est Paul jette un regard d’abord hésitant, puis acéré sur les membres de sa famille, sur lui, sur son entourage. A chaque page, la chrysalide se transforme lentement, mais sûrement en papillon. Un papillon qui quittera son cocon sans un regard en arrière. Un papillon ivre de liberté.



En 1964, dans un village de Touraine, les vacances seront celles de la découverte. Celles des certitudes avortées. Celles des soupçons car la mort s’est un peu invitée dans cette famille. Morts naturels ou aidés? Les vacances des apparences qui se briseront sur les mots naïfs, forts, vifs d’un homme en devenir. Paul verra son monde d’adolescent le pousser à grandir. A entrer de plein pied dans le monde curieux de l’adulte. L’auteur fera voyager le lecteur. Il le fera vibrer au son des cigales, des cours de piano de Charlotte, la voisine. L’auteur va ferrer l’attention du lecteur qui découvrira, au fil des chapitres, le dernier été d’une famille qui distillera ses faiblesses goutte par goutte. Des faiblesses issues d’un grand amour de l’autre. Et leur monde ne sera plus jamais le même.
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Harcelé

Contemporain, sensible, « Harcelé » est le doigt pointé là où ça fait mal, à savoir le harcèlement en entreprise.

Vincent Martin, le harcelé dévoile devant un comité médical de la clinique Barnier par décision de justice, ce qu'il s'est réellement passé depuis sa fuite de la clinique où il devait suivre un programme de six mois de réhabilitation. Il aurait agressé son supérieur hiérarchique. Ce dernier a déposé une plainte. Seulement voilà, il ne n'en rappelle pas. Il est en plein burn out et amnésique.

« Vous étiez responsable du service technique de la société « AV-numéric » en charge des marchés commerciaux. »

« Le rapport du docteur Barnier établi après des semaines d'observation, tendrait à démontrer que ce harcèlement serait en fait le résultat de ce choc traumatique, et non pas la cause »

On ressent l'ubuesque d'une situation titanesque dont l'ingénieur informaticien est la cible.

« Qui veut noyer son chien, l'accuse de la rage » c'est ici, un procès d'intention. Vincent Martin a-t-il commis ce geste irréparable ?

Il se met à conter : lors de sa fuite, fortuitement il rencontre son avocate qui va croire en sa parole, le mettre en confiance. Elle l'invite dans son antre. D'autres protagonistes vont se glisser dans ce psychodrame. Vincent Martin poursuit tout de même avec application le traitement du docteur Mourier, tant il est sur le fil des incertitudes. L'amnésie le blesse dans ses convictions. Qu'il est-il exactement ? Lui, se rappelle les humiliations, les coups bas. Chaque jour son lot de souffrances et de contraintes. Son supérieur est bien un sadique, un homme prêt à tuer. le mental de Vincent Martin.

« Au début on vous fait la gueule, au point que vous vous interrogez. Je n'ai pas les fringues qu'il faut ? Je n'ai pas pas frappé à la porte du bureau ? J'ai raté quoi ? À partir de là c'est foutu, le ver est dans le fruit. Vous allez chez le coiffeur, vous changez de costume, mais rien n'y fait. Forcément vous vous interrogez sur votre travail. Vous bossez deux fois plus, toujours plus vite. Vous vérifiez tout, le soir vous êtes crevé, et vous recommencez. »

Vincent Martin vit l'enfer. Sa femme le quitte. Il perd ses forces, en proie aux questionnements sur ses capacités réelles. Il devient faible et vulnérable. « harcelé » le radeau de Géricault. Ce roman est lucide et sociétal. Il démonte un à un les tourments d'un homme broyé par un système. Le supérieur hiérarchique ou le collègue lambda sont des armes de destruction massive.

Pierre Filoche est doué. Il tire les ficelles d'un récit éclairant sur la condition humaine et les emprises.

« L'homme est un loup pour l'homme » comme le dit si bien Thomas Hobbes.

Je ne peux vous dire le final de ce livre juste et intuitif.

Après « Ce bel été 1964 » roman sensible et existentiel, « Harcelé » est une urgence de lecture, une mise en abîme psychologique. La démonstration d'un fléau du XXIème siècle.

Chapeau bas !

Publié par les majeures éditions Serge Safran éditeur.

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Ce bel été 1964

Pour Paul, 15 ans, en vacances dans sa famille à la campagne l'été 1964 c'est l'été des premières fois: première télévision, premiers émois..Mais, il ne le sait pas, c'est aussi son dernier été dans ce bourg de Touraine entouré de ses proches. Et quels proches! L'oncle Dédé à qui il manque une case au retour d'Algérie, grand mère Suzanne (qu'on ne doit appeler que par son prénom) passionnée de gastronomie, tonton Bertrand et ses nouvelles machines d'électroménager gage de modernité, sans oublier la belle tante Marie Claire aux courbes aguichantes avec un très gros appétit pour les hommes. J'allais oublier la jeune voisine Charlotte, bien mystérieuse et quasi inaccessible.

Certes cette histoire a déjà été racontée mille fois mais l'auteur le fait ici de très belle manière avec beaucoup de retenue et d'empathie pour tous les protagonistes. Un beau roman d'été! Je vous le recommande !
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Ce bel été 1964

Dans « Ce Bel été 1964 », Pierre Filoche, auteur de polars converti sur le tard à la mélancolie, décrit avec beaucoup de justesse, et une pointe d’humour, le moment où un corps se forme au plaisir et à la liberté.
Lien : https://www.nouvelobs.com/cr..
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Harcelé

La couleur de cet ouvrage tient naturellement du thriller, mais sans la violence inhérente au genre. On parlerait plutôt de récit psychologique dont le lecteur attend l’épilogue pour s’assurer ou non de ses conjectures. Où se situe la part de vérité ? Le pari de cette histoire consiste à proposer une bonne lecture de fin de journée, avec une série d’ingrédients fédérateurs et un zeste d’originalité qui ne donnent pas l’impression d’avoir été vus ailleurs.
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Harcelé

Vincent Martin se retrouve face à un comité médical qui doit statuer sur son sort. Frappé d’amnésie partielle, tout un pan de son passé lui échappe. Seules quelques bribes émergent avec incohérence. Il se souvient seulement avoir subi un harcèlement intensif sur son lieu de travail, avant d’être victime d’un traumatisme crânien. Son supérieur hiérarchique l’accuse d’agression physique et a engagé une plainte en justice. Puis il y a eu sa fuite de la clinique Barnier, ses errements dans divers coins du pays, sa rencontre avec Virginie, son avocate, qui croit en son innocence. Pierre Filoche propose un roman en forme de puzzle, avec des éléments qui serpentent pour échafauder un suspense qui va crescendo. Le sujet peut sembler banal et les rebondissements disparates, mais c’est ce qui contribue ici à la saveur. On se situe à des lieues des standards, avec un homme simple dépassé complètement par la situation et en proie à un trouble qu’il ne parvient pas à juguler. L’aide de proches lui permettra doucement de quitter son mal-être et de voir clair.
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Harcelé

J’ai reçu Harcelé de Pierre Filoche dans le cadre d une opération masse critique de Babelio.

Au vu de la 4eme de couverture, je m’attendais à un roman très sombre dans l’écriture, le harcèlement au travail, vaste sujet souvent débattu.

Nous suivons donc, Vincent Martin, racontant ses faits et gestes depuis son évasion d’une clinique psychiatrique où il était interné pour 6 mois suite à un burn out et une tentative de meurtre sur la personne de son patron. Sauf qu’il a tout oublié.

Lui est accusé de tentative de meurtre, mais il aurait porté plainte contre son patron, Moutier, pour harcèlement.

La trame est tissée, et il rencontre une avocate, Virginie, qui le pensant innocent souhaite le défendre.

Comme vous le voyez, c’est très sérieux, et pourtant…..

Le style de l’auteur (du moins pour moi) donne une impression de légèreté. Les phrases sont courtes et le rythme est du coup soutenu. Difficile d’expliquer ce ressenti. On parle peu du travail, plutôt des efforts de Vincent pour retrouver ses souvenirs. Il sera aidé pour cela par la sœur de Virginie. Le travail sur la mémoire est l'élément principal de ce roman.

IL y a aussi un frère, complètement farfelu, qui n’apporte pas grand-chose au roman à mon sens mais qui accentue le coté décalé du roman, un détective assez insipide, mais surtout, dans l’esprit de Vincent, la fameux Mourier est omniprésent.

Je ne sais pas trop comment classer ce roman, l’histoire pourrait être très noire, mais le style la change complètement, ce qui fait son originalité.

J’ai bien aimé ce roman qui se lit vite, et la fin est bluffante, par rapport à l’ensemble du roman, je ne m’y attendais pas du tout.

Bonne lecture.





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Harcelé

Premier livre que je lis de cet auteur. Pierre Filoche a écrit un roman intéressant sur l'obsession et le harcèlement au travail.



Vincent et sa mémoire instable due à un traumatisme et aussi aux traitements avalés pendant son séjour en clinique psychiatrique m'a entraîné dans son obsession pour son harceleur qui a détruit sa vie, son mariage, sa santé mentale et a déjà provoqué le suicide d'un de ses collègues.



Autour de Vincent gravitent des personnages secondaires qui n'apportent pas grand-chose au récit, le frère loufoque, le serviteur d'un autre temps, l'enquêteur amoureux et Ariane pseudo psychologue aux méthodes un peu bizarres.



Par contre, Virginie l'avocate est intéressante (et sûrement intéressée) par sa volonté à aider Vincent quitte à enfreindre certaines règles.



Le dernier chapitre est magistral, on ne s'attend pas à ça, j'ai refermé ce livre avec un sentiment ambigu... J'aime ces fins surprenantes qui n'en sont pas vraiment une car elles laissent la porte ouverte vers un tas de possibilités.



Bref, j'ai aimé le récit, les descriptions très précises des émotions et des sensations de Vincent, j'ai moins aimé les personnages secondaires, j'ai adoré la fin de l'histoire !!!



Un bon roman à découvrir le 16 février 2022.



Merci à Babelio et massé critique pour cette découverte et aux éditions Serge Safran.
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Ce bel été 1964

Dans le train qui l’amène ans le village où Pierre Esnault va assister à l’enterrement de sa tante Marie-Claire, les souvenirs affluent, ceux de l’été 1964.

Il a quinze ans, et est en vacances avec sa mère chez ses grands-parents dans un village d’Indre-et-Loire « J‘avais quinze ans et je me demandais quoi faire » Le grand-père a une petite entreprise d’électroménager qu’il gère avec son fils Bertrand, le mari de Marie-Claire.

Ah ! Marie-Claire l’aguicheuse, la coquine qu’il a surpris dans les bras de l’ouvrier… Qu’est-ce qu’elle peut l’émoustiller. Mais doit-il dire ce qu’il a vu ?

L’oncle Dédé, revenu d’Algérie cassé est mort d’un coup de chaud, d’une pneumonie, une pleurésie  ?? « Je ne sais pas… Il est mort comme ça… Il avait de l’eau dans les poumons.. Comme un noyé… Il est mort noyé dans son lit... »

« Tu sais Paul, Dédé il est revenu bien faiblard d’Algérie. La guerre, ça dure longtemps après la paix. Il y en a qui continuent de mourir durant des années… La guerre, ça ferme les yeux de beaucoup, ça les ouvre à quelques uns »

Mais, au fait, c’est Marie-Claire (encore elle!!) qui lui a porté sa soupe le soir. La nuit d’avant, Pierre a rêvé de Marie Besnard et, si c’était un rêve prémonitoire, si Marie-Claire avait…

Ah ! Marie-Claire, une tante bien affriolante qui ne se cache pas de ses frasques devant ce neveu qu’elle émoustille.

Autrement, dans la maisonnée, grand branle-bas de combat, le grand-père apporte, enfin, le confort moderne à la maison. Ce sont vraiment les cordonniers les plus mal chaussés. L’été, le Comice agricole est le lieu du divertissement avec le bal et les copains qui se vantent de leurs conquêtes, de leurs proies, soit-disant, si faciles

Un seul été, avec la mort de son oncle Dédé, Marie-Claire, il passe du statut d’ado à celui d’homme. Un seul été à suffit.



Pierre Filoche ressuscite une époque révolue où nous sommes passés à l’âge de l’électro-ménager tout puissant. L’âge d’un peu plus de libertés pour les femmes rivées à leur cuisinière à bois allumée toute l’année, aux lessiveuses bouillant sur ladite cuisinière. La télé ouvre une fenêtre quelque fois incompréhensible mais si vivante.

Un livre à la fois tendre, un peu, si peu, nostalgique et tellement vrai. La sortie de la chrysalide ne se fait pas sans anicroches. Etre confronté à la vérité, la réalité du monde des adultes, leurs petits et grands secrets laisse des traces amères sur le bleu du passé.

Souvenirs, souvenirs, ritournelle de ma jeunesse qui fut celle d’une ado des années 60 et des scies (Tous les garçons et les filles de mon âge… J’y pense et puis j’oublie...) qui tournent dans ma tête depuis ! Merci Pierre Filoche

Un livre qui colle parfaitement à la ligne éditoriale des éditions Serge Safran. Merci pour ce livre plein d’humanité.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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