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3/5 (sur 6 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Fontenay-aux-Roses , le 28/03/1862
Mort(e) à : Paris , le 29/05/1945
Biographie :

Pierre Gauthiez est un écrivain et critique d'art français.
Élève au lycée Louis-le-Grand à Paris, Pierre Gauthiez est admis à l'École normale supérieure en 1880. Il obtient l'agrégation de lettres en 1883. Il enseigne deux ans à Orléans avant de devenir bibliothécaire à l'Arsenal.
Il collabore à diverses revues littéraires et artistiques et publie de nombreux ouvrages témoignant de goûts éclectiques, avec un intérêt marqué pour l'Italie de la Renaissance. Il est également l'auteur de poèmes et de romans.

Source : wikipedia
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Bibliographie de Pierre Gauthiez   (9)Voir plus

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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Les Bénédictins de Cluny avaient une école gratuite. Prud'hon y fut admis, grâce au curé. Grâce à lui encore, il y reçut quelques leçons de dessin. La voie s'ouvrait; il s'y jeta, poussé par une ardeur impérieuse, couvrant d'esquisses ses cahiers, modelant en terre, en bois, en savon, de petites figures, des groupes taillés au canif, qu'il regardait plus tard encore d'un œil indulgent, lui si sévère d'habitude pour ses essais. L'abbaye avait des tableaux, médiocres sans doute, mais qui révélaient la peinture à l'écolier de quatorze ans. Prud'hon fabrique des couleurs avec le suc des fleurs et des herbes, des pinceaux avec les poils recueillis aux harnais des chevaux. « Tu ne réussiras pas à copier ces tableaux, lui dit un moine ; ils sont peints à l'huile. » Sur ce mot, l'enfant cherche, essaie, tâtonne, recommence, et retrouve la peinture à l'huile, comme Pascal la géométrie.
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Heureusement, l'instinct du vrai n'abandonnait jamais Holbein, malgré les fumées de l'esprit classique. Il eut le bon sens d'emprunter aux mœurs, aux légendes locales, plusieurs motifs pour les décorations intérieures de l'édifice; et sans doute il y avait des antiquailles illustrées, mais il y avait aussi les quatorze saints auxiliateurs, et la chasse au canard sauvage, au bord d'un lac voisin, et la fontaine de Jouvence, une vraie fontaine lucernoise à pignon, pareille à celle dont il fabriquait le fanion peint, deux années plus tard, pour la somme de 1 livre et 5 schillings, une fontaine où arrivaient par charretées les loqueteux et les malandrins copiés sur la canaille du Senti, la maladrerie lucernoise. Le Holbein que Jacques Callot copiera et continuera se donnait carrière.
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" Il fut du peuple, il fut de condition moyenne", assurent les vieux commentaires. Et d'autre part, on le dit noble, et lui-même semble se plaire à se dire de noble race. On peut accorder l'un et l'autre.
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En 1511, lorsque le départ et la séparation s'annonçaient, Holbein le Vieux dessina ses deux fils, adolescents alors ; Hans Holbein le Jeune a quatorze ans, sur cette page que conserve, avec tant d'esquisses merveilleuses de la même main, le Cabinet des estampes à Berhn. Cette feuille d'album montre encore le bon gros visage pensif, aux yeux fixes. Ces larges yeux du jeune Holbein, c'est le miroir miraculeux où la Renaissance va se refléter tout entière, avec sa vérité puissante, ses pompes et ses naïvetés.
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La Renaissance, ivre des formes antiques et des penseurs nouveaux, bouillonnante d'ardeur classique et d'espérance réformatrice, c'est elle qui entraîne les Holbein vers Bâle, c'est grâce aux travaux qu'elle inspire, c'est par les œuvres qu'elle crée, ou veut embellir, que les deux fils du peintre augsbourgeois vont trouver du travail, et la renommée, qui pour le plus jeune croîtra bientôt jusqu'à la gloire.
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Pour une ville d'Italie, Milan n'a pas une origine fort ancienne. Ce qui serait, dans nos pays barbares, une antiquité reculée, n'est rien ici. Une ville française s'enorgueillit de remonter aux Romains, une ville italienne qui n'est point étrusque, ou tout au moins grecque, date d'hier; et cela rapproche encore Mlilan de nos cités, qui lui ressemblent tant d'ailleurs.
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Il faut retenir de ceci que l'Arétin fut peintre,, et sans doute peintre, passable. On peut croire que cet enfant de la Toscane, enfant prodige à tous les égards n'eut rien de la délicatesse et de l'intense caractère qui, dans les siècles disparus, avait mis sur l'art de cette contré d'élection une radieuse auréole.
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Devant les anges que Luini avait peints en écoinçons pour la chapelle de Saint-Joseph à l'église de SainteMarie-de-la-Paix, on a pressenti déjà quel art profond Bernardino Luini savait déployer lorsqu'il devait se plier aux lois précises de l'architecture. C'est maintenant, à travers les sanctuaires de la Lombardie, que ce don merveilleux du peintre apparaîtra.

Deux églises, où toutes ses œuvres sont presque intactes, dans leur lumière et leur fraîcheur, montrent la puissance et le charme de sa peinture conservée aux endroits mêmes oii il l'a posée.

La première, par l'ordre des dates, c'est l'église de la Madone, à Saronno.

Cet édifice contient la vaste suite des fresques ou Bernardino Luini prodigua son génie, et se montra peut-être supérieur çà et là, mais en tout cas au moins égal à ses inspirations les plus hautes.
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Un connaît mal Bernardino Luini. lorsqu'on a point vécu dans la Lombardie et dans le Tessin ; car il fut, avant tout, et malgré des toiles nombreuses et ravissantes. un frescante, un peintre de fresques, métier assez rare dans nos pays : quelques fragments, trop souvent médiocres, furent transportés par basant loin du lieu où il les avait composés pour des décorations disparues, mais tous les grands ouvrages restent aux murailles des églises, des monastères.
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Combien de voyageurs venus en Italie pour chercher l'art, combien d'artistes, même, sont descendus à Milan par les portes magnifiques des Alpes, ont fait halte dans l'antique métropole lombarde, et sont repartis sans l'avoir vue? Est-ce l'âpre cité moderne, grondante de vie industrielle, grosse de révolutions et de labeur, qui éblouit le passant et lui cache la ville d'art ?
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