Les jeux de mots constituent une des principales armes de la satire politique sous les dictateurs. Ils fleurissent pendant les guerres de religion, sous la Révolution, sous l’Occupation […]. Le secret n’y est évidemment qu’une feinte, il est fort mal gardé, sa fonction étant, au contraire, de se laisser facilement découvrir.
"MAQUEREAU, poisson, 1138. Très probabl. le même mot que maquereau « entremetteur ». Selon une croyance populaire, le maquereau, qui comme on sait, accompagne les troupes de harengs dans leurs migrations, aurait la fonction de rapprocher les harengs mâles des femelles" (B.W.).
Cette curieuse croyance — pour autant qu’elle existe — est certainement une étymologie populaire. Le maquereau, dérivé de maquerer (v. MACHURER), est un poisson « tacheté », ce que confirment les autres sens du mot : groseille à maquereau « groseille tachetée », maquereau « tache sur les jambes », « petits nuages », etc.
Le « maquereau », d’autre part, est désigné dans le Midi sous le nom de Vairat, i.e. « aux couleurs changeantes ».
Les langages sont des symboles purement conventionnels dans lesquels l'association naturelle n'a jamais existé ou n'est plus sentie. Mais là encore les limites sont floues entre les purs symboles de l'algèbre ou les icônes des graphiques et des systèmes de signaux. Le langage articulé lui-même comporte une grande part de motivation : les onomatopées par exemple qui sont des signes iconographiques ; la poésie, qui est un art du langage, en exploite les virtualités de représentation naturelle: harmonies imitatives ou évocatrices, rythmes dont les proportions, à l'instar de la musique, sont calquées sur le mouvement et la durée intérieure de nos émotions.
La plupart des systèmes sont mixtes et très peu sont purs ; ils ressortissent cependant à un des quatre grands types:
a) Les signes naturels reconnue ...
b) Les signes de représentation ou images ...
c) Les signes de communication ou symboles ...
d) Les signes de communication icono-symbolique ...
légumes (perdre ses) : perdre involontairement ses matières fécales ; spécialement en parlant d'hommes ou de femmes subissant habituellement le coït anal et ayant de ce fait du relâchement sphinctérien.
[nous commençons] à savoir que nous vivons parmi les signes et à nous rendre compte de leur nature et de leur pouvoir. Cette conscience sémiologique pourrait devenir, demain, le principal garant de notre liberté.
L'"opium du peuple" aujourd'hui, c'est la propagande poitique, culturelle, économique dont l'arme la plus efficace est l'illusion la plus insidieuse qui soit de nous persuader que les signes sont des choses ; comme nous nous persuadons que nous sommes "nous-mêmes", signes parmi les signes, sur ce théâtre où nous jouons notre propre rôle.
La "sémiologie" est la science quié étudie les systèmes de signes : langue, codes, signalisations, etc.
L'étymologie naît en Grèce comme une étude de la forme des mots en vue d'expliquer leur origine. Lorsque Platon interprète Dionysos comme didoùs tòn oînon, "celui qui donne le vin", il entend expliquer la vraie nature de ce dieu ; explication étymologique fondée sur le vrai sens du mot (étumos = vrai).
L'objet d'un code scientifique est de neutraliser ces variantes et ces valeurs connotatives alors que les codes esthétiques les actualisent et les développent.
L'injonction peut s'adresser soit à l'intelligence soit à l'affectivité du récepteur et l'on retrouve à ce niveau la même distinction objectif-subectif, cognitif-affectif qui oppose fonction référentielle et fonction émotive.
Mais sur ces problèmes où nous savons si peu, un "Que sais-je" est une gageure.