La force de toute la Roumanie était là, dans ces visions extraordinaires et presque oniriques, telles celles que l'on peut trouver dans les livres d'images. La tête lui tournait. Ils frôlaient mille arbustes aux larges feuillages qui s'ouvraient comme des mains sur leur passage et caressaient parfois les wagons. Elle les contemplait dans ce glissement vertigineux, filant rapidement comme dans un film en mode accéléré. Les forêts s'agitaient, comme des chevelures, des paquets de neige se plaquaient comme des baisers volés sur les vitres qu'ils troublaient puis s'effaçaient.
Elle était encore un instant repartie dans son passé.