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4.5/5 (sur 19 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Mascara (Algérie) , le 18/11/1955
Biographie :

Pierre-Jean Lancry écrit également sous le pseudonyme de Sacha Volkowicz. Il est économiste de la santé et spécialiste de l’assurance maladie. Auteur d'un premier roman policier, Le Messie aura du retard, il a publié Passe Mortelle aux éditions Le Vistemboir.

Source : http://www.crif.org
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Reportage consacré au film culte de Georges LAUTNER, "Les Tontons flingueurs", à l'occasion de sa diffusion ce soir sur France 2. Extraits du film avec certaines des meilleures répliques de Michel AUDIARD, photos de tournage, et interviews de Georges LAUTNER et de Pierre-Jean LANCRY, auteur du livre "Pleins feux sur les Tontons flingueurs".


Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Non mais t'as déjà vu ça ? En pleine paix ? Il chante et puis crac, un bourre-pif ! Il est complètement fou ce mec. Mais moi, les dingues, je les soigne. Je vais lui faire une ordonnance et une sévère… Je vais lui montrer qui c'est Raoul. Aux quatre coins de Paris qu'on va le retrouver, éparpillé par petits bouts, façon Puzzle. Moi, quand on m'en fait trop je correctionne plus : je dynamite, je disperse, je ventile !

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Je suis très à cheval sur la literie!
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Scène de la cuisine


MAITRE FOLACE : Vous croyez qu’ils oseraient venir ici ?
MONSIEUR FERNAND : Les cons, ça ose tout ! C’est même à ça qu’on les reconnaît.

Les Volfoni sonnent à la porte et entrent.

PAUL VOLFONI : T’es sûr que tu t’es pas gouré de crèche ?
RAOUL VOLFONI : J’me goure jamais, en rien.
UNE INVITEE : Scotch ou jus de fruit ?
RAOUL VOLFONI : Rien ! Si c’est notre pognon qu’ils sont en train d’arroser, les petits comiques, ça va saigner ! dites donc, mon brave…
JEAN : Monsieur ?
RAOUL VOLFONI : Il est là, votre patron ?
JEAN : Qui demandez-vous ?
RAOUL VOLFONI : Monsieur Fernand Naudin.
JEAN : Monsieur Fernand…
RAOUL VOLFONI : …Fernand l’emmerdeur, Fernand le malhonnête, c’est comme ça que j’l’appelle moi.
JEAN : Si ces messieurs veulent bien suivre…
RAOUL VOLFONI : Et comment ! Alors tu viens, dis !
JEAN : Si vous voulez bien vous donner la peine d’entrer.

Dans la cuisine

RAOUL VOLFONI : Bougez pas ! Les mains sur la table. J’vous préviens qu’on a la puissance de feu d’un croiseur et des flingues de concours
JEAN : Si ces messieurs veulent bien me les confier…
RAOUL VOLFONI : Quoi ?

Patricia fait irruption dans la cuisine.

PATRICIA : Oh non, on est encore en panne de sandwiches. Tu sais, mon oncle, si tes amis veulent danser…

Patricia ressort de la cuisine.

JEAN : Allons vite, messieurs, quelqu’un pourrait venir, on pourrait se méprendre, et on jaserait. Nous venons déjà de frôler l’incident.
MONSIEUR FERNAND : Tu sais ce que je devrais faire, rien que pour le principe…
RAOUL VOLFONI : Tu trouves pas que c’est un peu rapproché ?
PAUL VOLFONI : J’te disais que cette démarche ne s’imposait pas. Au fond, maintenant, les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action. L’époque serait aux tables rondes et à la détente. Hein ? Qu’est-ce que t’en penses ?
MONSIEUR FERNAND : J’dis pas non.
RAOUL VOLFONI : Bé dis donc, on est quand même pas venu pour beurrer des sandwiches ?
PAUL VOLFONI : Pourquoi pas ? Au contraire, les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse. Surtout lorsqu’elles constituent le premier pas vers des négociations fructueuses. Hein ?... Merci.
MONSIEUR FERNAND : Maître Folace, vous avez oublié de planquer les motifs de fâcherie.
PAUL VOLFONI : Oh, monsieur Fernand…
MONSIEUR FERNAND : Tu connais la vie, monsieur Paul… Mais pour en revenir au travail manuel, ce que vous disiez est finement observé. Et puis ça reste une base.
RAOUL VOLFONI : Ça, c’est bien vrai. Si on rigolait plus souvent, on aurait moins souvent la tête aux bêtises.

Une invitée fait irruption dans la cuisine.

UNE INVITEE : Bonjour. Mais où il est Jean ?
MAITRE FOLACE : Qu’est-ce que vous lui voulez ?
L’INVITEE : Y a plus de glace et y a plus de scotch !
MONSIEUR FERNAND : Maître Folace, donnez-lui des jus de fruit, allez…
L’INVITEE : Pas de jus de fruit, du scotch, vos jus de fruit vous pouvez vous les…
MAITRE FOLACE : … Allons, mademoiselle ! l’oncle de Patricia vous dit qu’il n’y a plus de scotch, un point c’est tout.
L’INVITEE, tendant la main vers l’argent qui traîne sur la table : Vous n’avez qu’en acheter avec ça.
MAITRE FOLACE : Touche pas au grisbi, salope !
RAOUL VOLFONI : L’alcool à c’t’âge là !
MONSIEUR FERNAND : C’est un scandale, hein ?
RAOUL VOLFONI : Nous par contre, on est des adultes, on pourrait peut-être s’en faire un petit ?
MONSIEUR FERNAND : Ça, le fait en est. Maître Folace ?
MAITRE FOLACE : Seulement, le tout venant a été piraté par les mômes. Qu’est-ce qu’on fait, on s’risque sur le bizarre ? Ça va rajeunir personne.
RAOUL VOLFONI : Ben nous voilà sauvés.
JEAN : Tiens, vous avez sorti le vitriol ?
RAOUL VOLFONI : Pourquoi vous dites ça ?
MAITRE FOLACE : Eh !
PAUL VOLFONI : Il a pourtant un air honnête.
MONSIEUR FERNAND : Sans être franchement malhonnête, aux premiers abords, comme ça, il… a l’air assez curieux.
MAITRE FOLACE : Il date du Mexicain, du temps des grandes heures, seulement on a dû arrêter la fabrication, y a des clients qui devenaient aveugles. Oh, ça faisait des histoires.

Ils boivent.

RAOUL VOLFONI : Faut reconnaître, c’est du brutal !
PAUL VOLFONI : Vous avez raison. Il est curieux, hein ?
MONSIEUR FERNAND : J’ai connu une polonaise qu’en prenait au petit déjeuner. (Il boit). Faut quand même admettre que c’est plutôt une boisson d’homme. (Il tousse).

Ils se resservent.

RAOUL VOLFONI : Tu sais pas ce qu’il me rappelle ? C’t’espèce de drôlerie qu’on buvait dans une petite taule de Bien-Hoa, pas tellement loin de Saïgon. Les volets rouges, et la taulière une blonde comac. Comment qu’elle s’appelait, nom de Dieu ?
MONSIEUR FERNAND : Lulu la nantaise.
RAOUL VOLFONI : T’as connu ?
PAUL VOLFONI : J’lui trouve un goût de pomme.
MAITRE FOLACE: Y en a.
RAOUL VOLFONI : Et bien c’est devant chez elle que Lucien-le-Cheval s’est fait dessouder.
MONSIEUR FERNAND : Et par qui, hein ?
RAOUL VOLFONI : Ben, v’là que j’ai pus ma tête.
MONSIEUR FERNAND : Par Teddy de Montréal, un fondu qui travaillait qu’à la dynamite.
RAOUL VOLFONI : Toute une époque !

Dans la salle à manger

PATRICIA: Tu boudes ?
ANTOINE : Bouder, moi ? Tu plaisantes. N’empêche que je commence à en avoir assez moi des amours clandestines ; s’embrasser par téléphone deux fois par jour, c’est bien mignon, mais j’suis un homme, moi, tu comprends ? Tout ça à cause de ton oncle. Ecoute, c’est vraiment trop bête, on dirait vraiment que vous avez tous peur de lui. Mais j’vais aller lui parler moi.
PATRICIA : Tu vas lui parler de quoi ?
ANTOINE : Je vais lui parler de notre mariage, de toi, de moi, de nous.
PATRICIA: Répète un peu ce que tu viens de dire !
ANTOINE : De toi, de moi…
PATRICIA : Non, non, juste le premier mot, c’était le meilleur.

De nouveau dans la cuisine

MAITRE FOLACE : D’accord, d’accord, je dis pas qu’à la fin de sa vie Jo-le-Trembleur il avait pas un peu baissé. Mais n’empêche que pendant les années terribles, sous l’occup’, il butait à tout va. Il a quand même décimé toute une division de panzers.
RAOUL VOLFONI : Ah ? Il était dans les chars ?
MAITRE FOLACE : Non, dans la limonade, sois à c’qu’on te dit !
RAOUL VOLFONI : J’ai plus ma tête…
MAITRE FOLACE : Il avait son secret, le loup.
RAOUL VOLFONI , se levant précipitamment : C’est où ?
JEAN : A droite, au fond du couloir.
MAITRE FOLACE : Et… et… et… 50 kilos de patates, un sac de sciure de bois, il te sortait 25 litres de 3 étoiles à l’alambic ; un vrai magicien, Jo. Et c’est pour ça que je me permets d’intimer l’ordre à certains salisseurs de mémoire qu’ils feraient mieux de fermer leur claque-merde !
PAUL VOLFONI : Vous avez beau dire, y a pas seulement que de la pomme, y a autre chose, ce serait pas des fois de la betterave, hein ?
MONSIEUR FERNAND : Si, y en a aussi.

Dans la salle à manger

RAOUL VOLFONI : On vous apprend quoi à l’école, mon petit chat ? Les jolies filles en savent toujours trop. Vous savez comment je l’vois, votre avenir ? Vous voulez le savoir ?
PATRICIA : Non, non, non…
RAOUL VOLFONI : Ben j’vais vous dire quand même, j’vois une carrière internationale, des voyages, ouais, l’Egypte, par exemple, c’est pas commun ça l’Egypte ? C’qu’ y a d’bien, c’est qu’là-bas, l’artiste est toujours gâté.
ANTOINE : Monsieur désire un renseignement ?
PATRICIA: Non, monsieur me proposait une tournée en Egypte
ANTOINE : Hein ?
RAOUL VOLFONI : Non, j’disais l’Egypte comme ça ! J’aurais aussi bien pu dire… le Liban.
ANTOINE : Je vois, monsieur dirige sans doute une agence de voyage ?
PATRICIA : mais non, voyons, chéri. Monsieur fait la traite des blanches, mais tu sais que c’est courant, allez, viens !

De retour à la cuisine

MONSIEUR FERNAND : J’reprendrais bien quelque chose de consistant, moi !
RAOUL VOLFONI : Dis donc, elle est maquée à un jaloux ta nièce ? J’faisais un brin de causette, le genre réservé, tu m’connais, voilà tout d’un coup qu’un petit cave est venu me chercher, les gros mots et tout !
MONSIEUR FERNAND : Quoi ? Monsieur Antoine ! Il s’agit pas de lui faire franchir les portes, il faut le faire passer à travers.
JEAN : Je serais pas étonné qu’on ferme !

Monsieur Fernand sort de la cuisine, suivi par les autres tontons flingueurs.

MONSIEUR FERNAND ,prenant Antoine par les épaules : Dehors tout le monde, allez, les petites filles au dodo. Dehors, et les familles françaises, ça se respecte monsieur, les foyers c’est pas des putes…
ANTOINE : Mille excuses, monsieur, pour cet excès de familiarité, c’est l’excès de boisson.
MONSIEUR FERNAND : Oh ! Qui qu’a bu ?
MAITRE FOLACE : Oh ! du jus de pomme
MONSIEUR FERNAND : Du tact moi monsieur Antoine et à toute la bande… Allez hop.
MAITRE FOLACE : Allez, allez, dehors, on ferme…
MONSIEUR FERNAND : allez, allez, allez, allez…
MAITRE FOLACE : allez, allez, allez, allez y. la sortie c’est par là. Allez ouste. On retire sa main de là. Allez, allez.
RAOUL VOLFONI : Barrez-vous, j’vous dis, barrez-vous.
PAUL VOLFONI : Allez au lit, au lit tout ça.

Les jeunes sortent. Paul Volfoni, pris dans le mouvement, sort avec eux et doit frapper pour rentrer dans la maison. Tous éclatent de rire. Jean signale à Monsieur Fernand la présence de Patricia qui se met à pleurer.

MONSIEUR FERNAND : On causait de quoi ?
RAOUL VOLFONI : De notre jeunesse
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Mais y connaît pas Raoul ce mec ! Y va avoir un réveil pénible, j'ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule. Mais maintenant c'est fini, je vais le travailler en férocité, le faire marcher à coup de lattes, à ma pogne je veux le voir ! Et je vous promets qu'il demandera pardon et au garde-à-vous!

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Patricia, mon petit… je ne voudrais pas te paraître vieux jeu ni encore moins grossier. L'homme de la pampa, parfois rude, reste toujours courtois, mais la vérité m'oblige à te le dire : ton Antoine commence à me les briser… MENUES !

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Les cons ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît.
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Écoute : on te connaît pas. Mais laisse-nous te dire que tu te prépares des nuits blanches, des migraines, des nervousses brékdones comme on dit de nos jours.

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Le tueur n'avait évidemment pas choisi la lettre SHIN par hasard. Pour l'instant, les kabbalistes souhaitaient garder toute cette histoire pour leur petit groupe et n'en parleraient à personne d'autre.
Ils aviseraient demain après l'enterrement de Joseph s'il fallait informer Jacques.
Ils devaient de toute façon approfondir les recherches à la fois sur la signification de la lettre SHIN et sur le nombre 13....
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Bougez pas ! Les mains sur la table. Je vous préviens qu'on a la puissance de feu d'un croiseur et des flingues de concours.
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Scène de la péniche

Pascal, Monsieur Fernand, et Maître Folace arrivent sur le pont de la péniche.

PASCAL : Eh ! Léo, c’est moi, Pascal.
LEO : J’arrive, qui est avec toi ?
PASCAL : Je suis avec le notaire.
LEO : Tu me dis que vous êtes deux, vous êtes trois…
PASCAL : J’annonce les employés, pas le patron…
LEO : Possible mais j’attends un ordre de Monsieur Raoul…
Monsieur Fernand envoie d’un coup de poing Léo à l’eau.
MAITRE FOLACE : C’est curieux chez les marins ce besoin de faire des phrases…
PASCAL : Allons !

Dans la péniche

RAOUL VOLFONI : Si vous marchez tous avec moi, qu’est-ce qu’il fera votre Fernand, un procès ?
On frappe à la porte de la salle. Freddy se lève et va ouvrir la porte. Monsieur Fernand envoie d’un coup de poing Freddy au tapis.
MAITRE FOLACE : Bonsoir messieurs ! Madame !
RAOUL VOLFONI : J’croyais pas t’avoir invité…
MONSIEUR FERNAND : Mais t’avais pas à le faire, j’suis chez moi. Qu’est-ce que t’organises ? Un concile ? Tu permets ?
RAOUL VOLFONI : Je les avais réunis pour décider ce qu’on faisait pour le Mexicain rapport aux obsèques.
MONSIEUR FERNAND : Si c’est des obsèques du Mexicain dont tu veux parler, c’est moi que ça regarde, maintenant, si c’est celles d’Henri, tu pourrais peut-être les prendre à ta charge…
RAOUL VOLFONI : Non, ça va pas recommencer, j’vais pas encore endosser le massacre.
MONSIEUR FERNAND : On parlera de ça un peu plus tard. Pour l’instant, on a d’autres petits problèmes à régler, priorité aux affaires. Je commence par le commencement. Honneur aux dames, madame Mado, je présume ?
MME MADO : Elle-même.
MONSIEUR FERNAND : Chère madame, Maître Folace me fait part de quelques…pfff… quelques embarras dans votre gestion, momentanés, j’espère. Souhaiteriez-vous nous fournir quelques explications ?
MME MADO : Les explications, monsieur Fernand, y en a deux : récession et manque de main d’œuvre. Ce n’est pas que la clientèle boude, c’est qu’elle a l’esprit ailleurs. Le furtif, par exemple, a complètement disparu.
MONSIEUR FERNAND : Le furtif ?
MME MADO : Le client qui vient en voisin, bonjour mesdemoiselles, au revoir madame. Au lieu de descendre maintenant après le dîner, il reste devant sa télé, pour voir si par hasard, il ne serait pas un peu l’homme du XXème siècle. Et l’affectueux du dimanche, disparu aussi. Pourquoi ? Pouvez-vous me le dire ?
MONSIEUR FERNAND : Encore la télé ?
MME MADO : L’auto, monsieur Fernand ! L’auto !
MONSIEUR FERNAND : Ah, mais, dites-moi, vous parliez de pénurie de main d’œuvre tout à l’heure.
MME MADO : Alors là, monsieur Fernand, c’est un désastre ! Une bonne pensionnaire, ça devient plus rare qu’une femme de ménage. Ces dames s’exportent, le mirage africain nous fait un tort terrible, et si ça continue, elles iront à Tombouctou à la nage.
MONSIEUR FERNAND : Bien, je vous remercie, madame Mado, on recausera de tout ça… Qui est-ce le mec du jus de pomme ?
THEO : Ce doit être de moi dont vous voulez parler ?
MONSIEUR FERNAND : Dis-moi, dans ta branche, ça va pas très fort non plus ! Pourtant du pastis, vrai ou faux, on en boit encore ?
THEO : Moins qu’avant, la jeunesse française boit des eaux pétillantes, et les anciens combattants des eaux de régime. Puis surtout il y a le whisky.
MONSIEUR FERNAND : Et alors ?
THEO : C’est le drame, ça, le whisky….

A l’écart, Pascal et le garde du corps de Raoul Volfoni discutent…

BASTIEN : Dis donc, je le connais pas celui-là, il est nouveau ?
PASCAL : C’est le petit dernier de chez Beretta. J’te le conseille pour le combat de près, et puis pour les coups à travers la poche, ou le métro ou l’autobus. Mais note, hein ? Faut en avoir l’usage, sans ça, au prix actuel, on l’amortit pas.
BASTIEN : Le prix passe, la qualité reste, c’est pas l’arme de tout le monde, ça ! T’as eu ça par qui ?
PASCAL : Par l’oncle Antonio.
BASTIEN : Le frère de Berthe ?
PASCAL : Oui.

Retour dans la salle de conférence de la péniche.

THEO : … Tout ça pour vous faire comprendre, Monsieur Fernand, que le pastis perd de l’adhérence chaque jour. Le client devient dur à suivre.
MONSIEUR FERNAND : Oh ! tu sais, c’est un petit peu dans tous les domaines pareil, moi si je te parlais motoculture… Ouais enfin !
MME MADO, apportant du thé : J’espère qu’il est encore chaud.
MONSIEUR FERNAND : Merci. Bien, et maintenant à nous, dans votre secteur pas de problème, le jeu n’a jamais aussi bien marché.
RAOUL VOLFONI : Que tu dis !
MONSIEUR FERNAND : C’qui vous chagrine, c’est la comptabilité, vous êtes des hommes d’action, et je vous ai compris, et je vous ai arrangé votre coup.
RAOUL VOLFONI : T’arrange, t’arrange, et si on était pas d’accord ?
MONSIEUR FERNAND : Tu vas voir que c’est pas possible. J’ai adopté le système le plus simple, regarde. On prend les chiffres de l’année dernière, et on les reporte.
TOMATE : L’année dernière, on a battu des records !
MONSIEUR FERNAND : Eh bien, vous les égalerez cette année ! Vous avez l’air en pleine forme, là ! Gais, entreprenants, dynamiques…
RAOUL VOLFONI : Et en plus, tu nous charries, c’est complet.
MONSIEUR FERNAND : Pascal ?
PASCAL : Oui, monsieur Fernand ?
MONSIEUR FERNAND : Tu passeras à l’encaissement chez ces messieurs sous huitaine.
RAOUL VOLFONI : C’est ça, et si jamais on paye pas, tu nous butes ?
PASCAL: Monsieur Raoul…
MONSIEUR FERNAND : Bien messieurs, il ne me reste plus qu’à vous remercier de votre attention.
RAOUL VOLFONI : Bastien ! Accompagne ces messieurs !
Pascal, Monsieur Fernand et maître Folace quittent la salle.
MME MADO : Toi, Raoul Volfoni, on peut dire que tu en es un !
RAOUL VOLFONI : Un quoi ?
MME MADO : Un vrai chef.
RAOUL VOLFONI : Mais y connaît pas Raoul, ce mec ! Y va avoir un réveil pénible, j’ai voulu être diplomate à cause de vous tous, éviter que le sang coule, mais maintenant, c’est fini, j’vais le travailler en férocité, l’faire marcher à coups de lattes, à ma pogne j’veux le voir ! Et vous verrez qu’il demandera pardon, et au garde à vous…
Toc, toc, toc ! Raoul Volfoni va ouvrir et reçoit un coup de poing de Monsieur Fernand.
MONSIEUR FERNAND : J’avais oublié : les 10% d’amende. Pour le retard.
RAOUL VOLFONI : Il a osé me frapper, il se rend pas compte !
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