D’ailleurs, Hubert [le chat] est revenu, ça tombe bien, mais voilà une autre histoire qu’il ne comprendra probablement jamais, sa réapparition est invraisemblable et Francis aimerait bien qu’un narrateur surgisse pour faire un peu de ménage dans cette suite d’événements & lui expliquer ce qui se passe au juste avec sa vie qui s’en va à la dérive.
Quand je prends une grande respiration, il y a une étrange douleur qui se réveille dans mon ventre, sous le sternum. Comme si quelqu’un derrière moi tirait sur un crochet de fer enfoncé dans ma poitrine. Comme si j’avais trop nagé et que j’avais les poumons pleins de chlore.
Nous vivons dans un état d’urgence que rien ne vient expliquer, pas même la physique, parce que le temps, finalement, on a beau vouloir l’appréhender de toutes les façons possibles, il ne se laissera jamais saisir.
Chaque matin je me réveille. Et ça ne me suffit plus.
— [...] Mais je ne suis pas un intellectuel, je suis pas capable de parler de moi en citant des philosophes, je saisis mal mes motivations. Tout ce que je sais, c'est que je fais de la photo, je fais des montages, j'expose, et c'est comme ça que je gagne ma vie, en construisant une oeuvre qui me ressemble.
— C'est ce que tu aurais dû lui dire, à mon avis, au journaliste. Il aurait peut-être été impressionné par ta franchise.