Pierre Retier

Qui connaît Pierre RÉTIER ? Sans doute beaucoup de gens, mais certainement pas assez car son écriture est un véritable délice. Jusqu’à ces derniers jours je faisais partie de la deuxième catégorie, celle des ignorants, avant d’ouvrir « Les Dames de Pontignac ».

Lors d’une opération 3 pour 2 l’été dernier, ce livre reçu en cadeau était resté sur l’étagère à lire et je l’ai terminé il y a peu de temps. Bien m’en a pris car cette histoire “sans histoires” est un petit bijou de littérature française.



À la fin des années 60, Louis Galichon revient de l’armée et s’écrie presque à la façon d’un Rastignac : “À nous Pontignac”. Ce fils de paysan, pendant son service militaire a fréquenté quelques copains issus de milieux beaucoup plus favorisés que lui, mais son intelligence lui a permis de lier des amitiés et d’avoir un regard bien différent sur la vie que celui qu’il aurait pu garder. En revenant chez lui c’est un homme bien décidé à s’élever au-dessus de sa condition et en peu de temps il aura jeté aux orties sa famille misérable et conquis la directrice des Galeries Modernes afin de se rendre indispensable à chaque étage de ce magasin et à ses employés. Las, la jalousie est un poison qui ronge ses anciennes fréquentations et en ce printemps 68 bien des choses vont changer à Pontignac et ailleurs en France. Le petit employé modèle devenu incontournable saura se faire accepter par la petite bourgeoisie de province mais ses membres ne sont pas si prêts à accepter tous les changements…



Il y a dans l’écriture de ce roman des inspirations dignes de nos vieux manuels Lagarde et Michard aux couvertures toilées. De Maupassant à Balzac, et de Zola à Hugo c’est un florilège de descriptions aussi précises que complètes et les personnages ont l’air de sortir d’un film de Chabrol avec leurs petits secrets et leurs arrangements hypocrites. Pierre Rétier a vécu cette époque changeante avec une remarquable acuité et c’est sur le tard qu’il s’est décidé à écrire ce livre qui nous ramène près d’un demi-siècle plus tôt.

Si vous avez l’âge de cette nostalgie, ou que plus jeune vous voulez découvrir cette époque mouvementée, procurez-vous ce petit bouquin pour quelques euros en “Poche”, vous passerez à coup sûr un bon moment.

Je n’ai pas pu lâcher ce livre, tellement il est addictif.

Je ressentais beaucoup d’émotions à lire cette histoire improbable d’une rencontre entre Christine et Pierre.

Christine, vient de mourir et l’histoire de sa vie va être racontée à sa fille Michèle par sa tante Marie-Louise.

Bien sûr nous allons revivre ces instants de sa vie et découvrir en même temps que sa fille cette vérité que celle-ci ne connaissait pas.

Beaucoup d’émotions dans ce roman qui se déroule sur le plateau de Millevaches, où les caractères sont forgés par les conditions difficiles de vie en ces lieux hostiles et peu peuplés.

Pierre Rétier nous fait découvrir des caractères différents dont certains sont désolants d’égoïsme et d’autres humbles et attachants.

La fin du roman nous réserve une belle surprise.

C'est chaque fois un réel bonheur de lire un roman de Monsieur Pierre Rétier.

Celui-ci ne dépare pas des autres, il est tout en humanité, pendant cette seconde guerre mondiale où une famille est déchirée par leurs opinions politiques.

De plus dans le sud de la Creuse L'auteur décrit des paysages comme si ceux-ci défilaient sous nos yeux.

J'aime vraiment les romans de ce Monsieur.

Etienne vit à Paris où ses parents tiennent un commerce. Aux vacances ils retournent dans leur région d'origine du Cantal. Etienne tombe amoureux de Mathilde. La vie reprend son cours à Paris et pour agrémenter celle-ci, Etienne et ses amis de de mettre en place une tradition de la Haute Alsace : le Bal des Veuves. Les femmes sont masquées et choisissent leur partenaire de danse sans que celui-ci puisse refuser. Etienne qui ne veut pas y participer se retrouve à y participer et rencontre la plus belle femme du bal. Il ne sait pas qui elle est, mais il est fasciné par elle. La belle inconnue qui a séduit Etienne semble cacher des secrets et mettre en péril son avenir avec Mathilde.

L'écriture et le thème nous font vivre cette époque florissante des années 1980 mais ne captive pas par l'histoire.

Très bon petit roman...



Belle histoire de terroir autour du plateau des "Millevaches", Tulle, Brives, la Haute-Corrèze avec son climat très rude et ses gens décrits tantôt embourgeoisés et sans coeur, et les autres simples paysans mais avec beaucoup de chaleur humaine.



J'ai passé un bon moment de lecture et de détente, une récréation en quelque sorte entre mes lectures habituelles.

Voici un autre roman de Monsieur Pierre Rétier que je viens de terminer.

Il date de 2015 donc, plus récent que ceux que j'avais lus. Je trouve le style différent. Les personnages sont toujours très attachants, mais l'histoire n'a pas de fond. On commence par la menuiserie des Berthelot, il devient maire, un des ses amis politique crées un scandale lors de la fête du cochon, il le lâche, puis le front populaire arrive, grève à la menuiserie, il refuse les 40 heures, les syndicats le harcèlent, il en a marre , il laisse donc à sont fils la direction de la menuiserie.

Il se consacre donc à la mairie de Malpeyras.

Ensuite cela devient l'histoire de Julien l'instituteur et de Christine et jusqu'à la fin du roman, nous les suivront dans leur début (avant guerre,) de vie commune et jusqu'à la fin de la guerre de 39/45, en quittant le limousin, pour l'Ardèche (chez le grand-père de Christine) et enfin à Orange pour tenir une librairie.

Je n'ai pas trouvé de cohérence entre les 2 récits, mais peut-être que je n'avais pas la concentration qu'il aurait fallu ?

Encore une fois, je suis vraiment conquis par la lecture de ce roman de Pierre Rétier.

Jean Dallier est envoyé par l'évêché de Limoges dans un petit village de la creuse Roquebergue.

Il doit redresser les mentalités qui sont devenues hostiles suite à des rumeurs, des actes de sorcellerie, et des dégradations dans l'église du village où l'ancien curé est mort et enterré, et son remplaçant est en dépression.

Lui, qui est solide et était un ami depuis très longtemps avec Julien Delorme le curé décédé, possède un caractère fort et une carrure impressionnante.

On va suivre l'arrivée de ce nouveau curé avec toutes les péripéties qui interviennent dans ce village.

Un roman passionnant quelque soient ses opinions sur la religion catholique.

Je ne mets que 4 étoiles, alors que j'ai bien aimé ce roman comme tous ceux de Pierre Rétier que j'ai lus. Mais la fin n'est pas du tout habituelle. Il avait l'habitude de faire que les personnages bons, aient gain de cause, hors là, ce sont les mauvais qui ont eut ce qu'ils recherchaient. Et ça je n'aime pas du tout.

D'autant plus que cet homme dans une fin tragique donne raison aux religieux, aux grenouilles de bénitiers qui avec leurs idées complètement absurdes et une autorité qu'il ne faudrait jamais contester, ont réussi à tuer cet homme, oui, je les rend responsables de sa mort. J'ai horreur de l'intégrisme religieux, et j'ai toujours pensé et affirmé que sans religion il n'y aurait pas de guerres.

Alors Pierre , je sais que vous avez disparu, mais pourquoi cette fin tragique pour les gens honnêtes ?

C'est souvent avec beaucoup de plaisir que j'aime lire des romans du terroir.

J'ai été conquise par celui ci et par la plume de l'auteur.

Difficile d'interrompre ma lecture , tant il me tardait d'en connaître la suite et la fin....je ne fus pas déçue.....De plus, avec la connaissance des lieux , du plateau de Millevaches et de sa rudesse, je me suis totalement imprégnée du récit!.

Quelle triste destinée que celle de Christine qui s'est pliée au " marchandage " des deux familles et n'a pu vivre son amour passionné......Quel fonctionnement destructeur de l'époque, que celui de l'arrangement du mariage afin de gonfler le patrimoine de la terre !...

Depuis le début de cette année, je découvre les romans de Pierre Rétier.

Je ne regrette pas du tout le jour où j'ai lu " Le vent de neige", en tout, j'en ai lu 6 avec "les dames de Pontignac", et je vais continuer.

Cet homme malheureusement disparu l'an dernier est trop méconnu, dommage ! Il y a vraiment une mémoire du XXè siècle à retenir, dans ses textes.

Les instituteurs devraient s'en inspirer pour expliquer à leurs élèves l'humanité et la simplicité de cet auteur. Il me touche beaucoup.

Le titre des "Dames de Pontignac" ne retrace pas ce que j'ai ressenti dans ce roman, je l'aurais intitulé autrement, mais ce n'est pas de mon ressort. Si les éditions Lucien Souny, le rééditait, il faudrait voir (ce n'est pas impossible puisque par exemple le même roman de Douglas Kennedy

s'intitulait "Cul de sac" et 10 ans après il devenait "Piège Nuptial")

La vie de Louis Galichon, issu d'une famille de pauvres dans une ferme de la Creuse commence lorsqu'il revient de 18 mois de services militaire en 1967. Il a beaucoup changer et ,n'a pas envie de travailler dans la ferme de son père où ses deux frères sont déjà à l'ouvrage. L'alcool, la vétusté, la crasse, ne lui disent rien de bon, et il se fait embaucher aux "Galeries Modernes" un magasin de nouveautés où il habite. C'est là qu'il va s'exprimer et progresser dans la vie. Hélas, ses origines ouvrières ne feront pas le poids dans le jugement de la bourgeoisie des " Dames de Pontignac" toutes de bonnes famille, peut-être pas toutes, d'ailleurs, mais je ne dévoilerai pas davantage cette aventure humaine, qui oppose les "communistes" et cette bourgeoisie, avec les travers de chaque clan, alors que Louis, n'en à rien à faire.

Un très bon roman, un merci à titre posthume à Monsieur Rétier.

Une belle histoire qui se déroule après-guerre dans la creuse. Un monde paysans et de petit bourgeois nouveaux riches.

J'aime bien l'ambiance, les descriptions, et les caractères, pour finalement une justice divine qui remet les pendules à l'heure.

Merci M. Rétier, je lirai d'autres romans de votre plume.