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Citations de Pierre Retier (32)


De l’avis de tous, ce qui était le plus inquiétant, c’est que depuis plusieurs jours il ne buvait plus. On avait beau lui proposer du vin blanc, du vin rouge ou quelque armagnac dont il était gourmand, il prenait un air dégoûté et, d’un petit geste imperceptible de la main, faisait signe qu’on le laissât tranquille.
Le plus touché, c’était René, vu qu’il picolait autant, sinon plus que son père. Et puis, comme il était l’aîné, il se sentait investi d’une responsabilité nouvelle quant à l’avenir de la propriété. Aussi tout le monde attendait qu’il prenne la parole, même si on savait bien que son pauvre cerveau d’alcoolique, ne fonctionnait que par intermittence.
(p. 111/112)
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À les voir travailler ensemble, on était à se demander ce qui pouvait rapprocher ces deux êtres si dissemblables. En effet, Antoinette portait ses cinquante ans comme on porte une croix. Petite, maigre comme un sac de clous, son visage osseux était déjà marqué par d’innombrables rides. Son teint pâlot et ses yeux globuleux accentuaient encore son aspect maladif, souffreteux.
Beaucoup ne la voyaient pas changer. Il faut dire qu’elle avait vieilli avant l’âge et s’était stabilisée autour de la trentaine. Elle vivait seule dans une belle maison que lui avaient léguée ses parents, à deux pas de l’église Saint-Pierre. Pieuse, mais pas du tout cul-bénit, elle participait activement à diverses missions du Secours Catholique.
En fait, cette bonne âme était desservie par un physique qui la faisait ressembler à une vieille bigote. elle en souffrait, mais acceptait ce qu’elle considérait comme une volonté de Dieu.
(p. 76)
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Son bonheur était là, dans ses blés, ses orges, ses prairies et ses immenses forêts qui s'accrochaient aux versants de la montagne.

Chapitre XV
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Thérèse Chassagne avait quarante-cinq ans et en paraissait soixante. Elle était usée. Son pauvre corps ressemblait à une vieille figue desséchée. Quand on la voyait aller et venir dans la cour de la ferme, on avait le sentiment que le moindre souffle de vent était capable de la coucher.

Chapitre IV
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L’endroit était misérable, laid, sale, à l’image de cette famille qu’il vomissait.
Tout était laissé à l’abandon. Dans un coin de la cour, le vieux tracteur poussif était en partie démonté et semblait être abandonné dans une longue agonie. Çà et là, des machines agricoles ressemblaient à de véritables tas de ferraille envahis par la volaille de la basse-cour.
Spectacle affligeant. On eût dit qu’un cataclysme était passé sur le Puy-Barraud.
(p. 33)
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Aussi étaient-ils tous unis à la tâche au beau milieu de ces champs dans lesquels ils s’apprêtaient à récolter le pain de la terre.
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Au hameau des combes, Christine et Pierre s'étaient réveillés avec le délicieux sentiment de vivre une histoire qui dépassait l'entendement. Bien loin de leurs préoccupations étaient le redoux annoncé et la réouverture des quelques magasins de Chanteloube.
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L'émotion était grande. Il avait fallu ce grand malheur pour que les deux familles effacent vingt années de haine et de silence.

Chapitre XVIII
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Mais qui se cachait derrière ces masques ? Des femmes de tous âges, de toutes conditions. Si certaines étaient arrivées accompagnées par leur mari ou un ami, la plupart étaient arrivées par petits groupes. Protégées par leur anonymat, elles faisaient fi des convenances. Certaines probablement éméchées, avaient un comportement qui laissaient deviner qu'elles n'étaient pas venues au bal des veuves pour enfiler des perles. Au fil des heures, Etienne avait remarqué que plusieurs couples s'étaient éclipsés afin de s'offrir une belle partie de jambe en l'air.
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Le 15 juin 1969, Georges Pompidou était élu président de la République. Le jour même, Fernand Coste, au volant de sa voiture de marque Renault, de type 4L Export, s'écrasait contre un arbre au lieu-dit «Le Fer à cheval», à mi-chemin entre le village de Saint-Amand et la ferme du Breuil. Il était tué sur le coup. La disparition de Fernand Coste ne souleva aucune émotion particulière. Et pour cause !
Cela avait toujours été. De tout temps, Fernand Coste avait inspiré la méfiance. Non point qu'il ait été un mauvais homme. Loin s'en faut. Mais il était impulsif, pour ne pas dire caractériel, et ses réactions pouvaient être imprévisibles et souvent violentes.
Rares étaient ceux qui avaient vu sourire ce grand homme sec au visage anguleux habillé de deux grands yeux noirs. Et puis, restaient ses coups de sang quand il avait abusé de la chopine. Cela n'était pas monnaie courante, fort heureusement. Mais, quand l'occasion lui était offerte de descendre à Saint-Amand et de jouer les piliers de comptoir dans le café de la Ginette Chaudron, on pouvait se préparer au pire.
Malgré des escapades qui le conduisaient à boire plus que de raison, Fernand était un homme viscéralement attaché à sa petite propriété du Breuil. Celle-ci appartenait à la famille depuis plusieurs générations. Au fil du temps, les Coste avaient fait l'acquisition d'une terre, d'un taillis, voire d'un pacage. En 1969, la propriété représentait une superficie d'une trentaine d'hectares qui s'étendaient au nord du village de Saint-Amand.
Dans cette campagne au relief tourmenté où la région limousine jouxte le département de la Charente, l'élevage restait le principal revenu des agriculteurs. Bien entendu, quelques champs étaient réservés à la culture des pommes de terre, des betteraves, mais aussi du blé qu'on moissonnait chaque année au mois d'août.
Mais tout autour de Saint-Amand et vers le pays de Bellac, dans ce qu'on appelait la région de Basse-Marche, les innombrables pacages accueillaient quantité de bovins, la plupart de race limousine, mais aussi des ovins dont la qualité était reconnue et appréciée dans tout l'Hexagone, et parfois même au-delà.
Chez les Coste, on n'avait jamais mis tous les oeufs dans le même panier. C'était une règle établie qui avait fait ses preuves. Car, même si on s'était tourné vers la modernité en achetant un tracteur et en choisissant la moissonneuse-batteuse pour la fenaison et la moisson, on restait attaché aux vraies valeurs, à la manière de vivre qui animait encore le monde paysan
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Maintenant, une partie de son corps était éclairée par la lumière de la pièce. Jean comprit tout de suite que c’était une louve avec une patte ensanglantée, une louve au pelage fauve mêlé de gris et de noir. Elle ne cessait de le fixer de ses deux grands yeux obliques, qui luisaient comme deux chandelles.
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La chaleur de l’âtre était la bienvenue. Christine et Pierre semblaient fatigués, éreintés, autant par l’angoisse qu’ils avaient ressentie que par le froid qui avait engourdi leurs membres.
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La grande question qui longtemps avait hanté ses jours et ses nuits trouvait aujourd'hui une réponse.

Chapitre XV
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Cette vie fade, sans perspectives, dura jusqu'à sa dix-huitième année. Arrivée à l'âge où l'on aspire à une certaine liberté, elle décida soudain de trouver un travail en dehors du petit microcosme familial.

Chapitre XIII
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Mon Dieu qu'elle était vilaine ! On avait beau chercher, on ne trouvait rien dans son physique qui eût pu ressembler à un soupçon de grâce. elle était laide de partout : de la tête aux pieds. Outre son visage grassouillet, boursouflé, et cette protubérance qui lui servait de nez, elle avait un corps difforme. (...). Et comme si cela ne lui suffisait pas, elle avait une âme aussi noire que la maison des Pouyades où elle vivait avec le Bébert Chaissaing.

Chapitre X
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Son beau visage de madone cachait une âme bien trempée. Elle était pleine de mystères. c'est peut-être là que résidait son charme.

Chapitre IX
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Le dessous des armoires regorgeait de surprises : on y retrouvait de vieilles photos jaunies, des papiers, une boîte de médicaments. En quelques jours, elles s'étaient retrouvées avec un bric-à-brac dont elles ne savaient que faire.

Chapitre VIII
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Il en connaissait des histoires ! On ne savait trop où il prenait tout çà. Mais il était au courant des plus petits secrets des gens du voisinage.

Chapitre VII
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Chez les Chaberneau, les jours s'écoulaient dans une sorte de bonheur irréel. l'héritage de la tante avait fait resurgir des tas de rêves que l'on croyait à jamais enfouis.

Chapitre VII
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Je sais qui est le diable.

Chapitre VI
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