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EAN : 9782911551390
316 pages
Lucien Souny (30/11/-1)
3.38/5   4 notes
Résumé :
Pierre retier
Les dames de Pontignac

À la fin des années soixante, après avoir effectué ses obligations militaires, Louis Galichon débarque dans la petite ville de Pontignac, au cœur de la vallée de la Gartempe.
Le petit paysan inculte et timide a laissé place à un gaillard bien décidé à rompre tout lien avec sa famille pour s'élever socialement.
Ces dispositions d'esprit vont lui permettre de trouver rapidement une place de vende... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Qui connaît Pierre RÉTIER ? Sans doute beaucoup de gens, mais certainement pas assez car son écriture est un véritable délice. Jusqu'à ces derniers jours je faisais partie de la deuxième catégorie, celle des ignorants, avant d'ouvrir « Les Dames de Pontignac ».
Lors d'une opération 3 pour 2 l'été dernier, ce livre reçu en cadeau était resté sur l'étagère à lire et je l'ai terminé il y a peu de temps. Bien m'en a pris car cette histoire “sans histoires” est un petit bijou de littérature française.

À la fin des années 60, Louis Galichon revient de l'armée et s'écrie presque à la façon d'un Rastignac : “À nous Pontignac”. Ce fils de paysan, pendant son service militaire a fréquenté quelques copains issus de milieux beaucoup plus favorisés que lui, mais son intelligence lui a permis de lier des amitiés et d'avoir un regard bien différent sur la vie que celui qu'il aurait pu garder. En revenant chez lui c'est un homme bien décidé à s'élever au-dessus de sa condition et en peu de temps il aura jeté aux orties sa famille misérable et conquis la directrice des Galeries Modernes afin de se rendre indispensable à chaque étage de ce magasin et à ses employés. Las, la jalousie est un poison qui ronge ses anciennes fréquentations et en ce printemps 68 bien des choses vont changer à Pontignac et ailleurs en France. le petit employé modèle devenu incontournable saura se faire accepter par la petite bourgeoisie de province mais ses membres ne sont pas si prêts à accepter tous les changements…

Il y a dans l'écriture de ce roman des inspirations dignes de nos vieux manuels Lagarde et Michard aux couvertures toilées. De Maupassant à Balzac, et de Zola à Hugo c'est un florilège de descriptions aussi précises que complètes et les personnages ont l'air de sortir d'un film de Chabrol avec leurs petits secrets et leurs arrangements hypocrites. Pierre Rétier a vécu cette époque changeante avec une remarquable acuité et c'est sur le tard qu'il s'est décidé à écrire ce livre qui nous ramène près d'un demi-siècle plus tôt.
Si vous avez l'âge de cette nostalgie, ou que plus jeune vous voulez découvrir cette époque mouvementée, procurez-vous ce petit bouquin pour quelques euros en “Poche”, vous passerez à coup sûr un bon moment.
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Depuis le début de cette année, je découvre les romans de Pierre Rétier.
Je ne regrette pas du tout le jour où j'ai lu " le vent de neige", en tout, j'en ai lu 6 avec "les dames de Pontignac", et je vais continuer.
Cet homme malheureusement disparu l'an dernier est trop méconnu, dommage ! Il y a vraiment une mémoire du XXè siècle à retenir, dans ses textes.
Les instituteurs devraient s'en inspirer pour expliquer à leurs élèves l'humanité et la simplicité de cet auteur. Il me touche beaucoup.
Le titre des "Dames de Pontignac" ne retrace pas ce que j'ai ressenti dans ce roman, je l'aurais intitulé autrement, mais ce n'est pas de mon ressort. Si les éditions Lucien Souny, le rééditait, il faudrait voir (ce n'est pas impossible puisque par exemple le même roman de Douglas Kennedy
s'intitulait "Cul de sac" et 10 ans après il devenait "Piège Nuptial")
La vie de Louis Galichon, issu d'une famille de pauvres dans une ferme de la Creuse commence lorsqu'il revient de 18 mois de services militaire en 1967. Il a beaucoup changer et ,n'a pas envie de travailler dans la ferme de son père où ses deux frères sont déjà à l'ouvrage. L'alcool, la vétusté, la crasse, ne lui disent rien de bon, et il se fait embaucher aux "Galeries Modernes" un magasin de nouveautés où il habite. C'est là qu'il va s'exprimer et progresser dans la vie. Hélas, ses origines ouvrières ne feront pas le poids dans le jugement de la bourgeoisie des " Dames de Pontignac" toutes de bonnes famille, peut-être pas toutes, d'ailleurs, mais je ne dévoilerai pas davantage cette aventure humaine, qui oppose les "communistes" et cette bourgeoisie, avec les travers de chaque clan, alors que Louis, n'en à rien à faire.
Un très bon roman, un merci à titre posthume à Monsieur Rétier.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
À les voir travailler ensemble, on était à se demander ce qui pouvait rapprocher ces deux êtres si dissemblables. En effet, Antoinette portait ses cinquante ans comme on porte une croix. Petite, maigre comme un sac de clous, son visage osseux était déjà marqué par d’innombrables rides. Son teint pâlot et ses yeux globuleux accentuaient encore son aspect maladif, souffreteux.
Beaucoup ne la voyaient pas changer. Il faut dire qu’elle avait vieilli avant l’âge et s’était stabilisée autour de la trentaine. Elle vivait seule dans une belle maison que lui avaient léguée ses parents, à deux pas de l’église Saint-Pierre. Pieuse, mais pas du tout cul-bénit, elle participait activement à diverses missions du Secours Catholique.
En fait, cette bonne âme était desservie par un physique qui la faisait ressembler à une vieille bigote. elle en souffrait, mais acceptait ce qu’elle considérait comme une volonté de Dieu.
(p. 76)
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De l’avis de tous, ce qui était le plus inquiétant, c’est que depuis plusieurs jours il ne buvait plus. On avait beau lui proposer du vin blanc, du vin rouge ou quelque armagnac dont il était gourmand, il prenait un air dégoûté et, d’un petit geste imperceptible de la main, faisait signe qu’on le laissât tranquille.
Le plus touché, c’était René, vu qu’il picolait autant, sinon plus que son père. Et puis, comme il était l’aîné, il se sentait investi d’une responsabilité nouvelle quant à l’avenir de la propriété. Aussi tout le monde attendait qu’il prenne la parole, même si on savait bien que son pauvre cerveau d’alcoolique, ne fonctionnait que par intermittence.
(p. 111/112)
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L’endroit était misérable, laid, sale, à l’image de cette famille qu’il vomissait.
Tout était laissé à l’abandon. Dans un coin de la cour, le vieux tracteur poussif était en partie démonté et semblait être abandonné dans une longue agonie. Çà et là, des machines agricoles ressemblaient à de véritables tas de ferraille envahis par la volaille de la basse-cour.
Spectacle affligeant. On eût dit qu’un cataclysme était passé sur le Puy-Barraud.
(p. 33)
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Videos de Pierre Retier (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Pierre Retier
Alain Laborieux, "Des Saisons en demi-teinte" Pierre Rétier, "Le Bal des veuves" Sophie Cassagnes-Brouquet, "Le Manuscrit de Compostelle"
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