Pierre Vermeren

Une étude allemande publiée en février 2019 présente des chiffres calamiteux de perte de revenus pour la France et l’Italie. L’euro, à son corps défendant, a accru le chômage, la désindustrialisation et le repli agricole. Le risque que la spéculation s’en prenne un jour à ces économies exsangues et surendettées est manifeste, et le « risque italien » est devenu une épée de Damoclès sur l’Europe. Mais en ne supprimant pas ses déficits, la France semble toujours ne pas songer à s’en protéger, ce qui la met à la merci des propriétaires de sa dette. La France compte sur sa bonne étoile, sur l’habileté de ses financiers, sur la taille de son économie supposée dissuader les spéculateurs, sur la protection de l’Allemagne, etc. Elle poursuit donc sa course dans une certaine insouciance qui ne cesse de stupéfier les Allemands.