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Citation de Aquilon62


Un jour, tous les oiseaux de la terre se réunirent en parlement. La huppe, malade d'amour pour son souverain, avait parcouru depuis des années la terre et la mer, franchissant les vallées, les déserts et les montagnes, traversant des espaces infinis et défiant les tempêtes. Le rossignol vivait dans le jardin d'amour, où sa douloureuse passion pour la rose pourpre lui faisait élever une douce plainte; il avait inspiré les pleurs de la flûte et les lamentations de la cithare. Le perroquet déployait son manteau vert fermé par un collier de feu et le paon arborait ses plumes aux cent mille couleurs en prétendant qu'il vivait dans le jardin d'Éden, La perdrix, petites touches de rouge au bec, n'aimait que l'éclat factice des pierres précieuses. La colombe entonnait un chant qui répandait autour d'elle sept écrins de perles. Le héron venait de quitter le rivage de l'océan; à cause de son désir de la haute mer, qu'il ne pouvait assouvir, son cœur débordait de sang.

« Pas de lieu au monde, dirent les oiseaux, qui n'ait un roi; pourquoi donc n'y a-t-il pas de souverain pour régner sur notre pays ? Une telle condition est inacceptable. Nous devons nous unir et partir à la recherche d'un roi. » [...] Ainsi commence avec cette scène extraordinaire le plus célèbre poème mystique de tous les temps, le langage des oiseaux de Farid Addin Attar qui vécu en Perse entre le XIIe et le XIIe siècle.
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