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Citation de Meygisan


L'hiver amenait le froid, l'obscurité; les ceintures, serrées, mais il promettait aussi un travail moindre, de la glace qu'on tassait sous ses pas ou sur laquelle on glissait, des boules et des bonshommes de neige, de vieilles histoires aimées de tous. Le printemps amenait le labeur, la pluie, la blanche aubépine et un ciel remplis d'oiseaux revenus d'on ne savait où. L'été passait, vert, vert, vertige d'odeurs, abeilles bourdonnantes, soleil sur les torrents aveuglants et tièdes- sauf quand venait l'orage, mais alors c'était merveilleux: le marteau de Thor volait, zzz!, et crac!, il châtiait les trolls, puis les roues de son char tiré par des chèvres l'entraînaient aux tréfonds des cieux. L'automne flamboyait, dispensait des fruits des deux mains, les ventres se tendaient à éclater, la bruyère fleurissait pourpre, la pleine lune éclaboussait la nuit d'une clarté sous laquelle luisaient la gelée blanche, et la rosée sur les toiles d'araignée, tandis que s'étendait un pont bercé par les flots, qui s'allongeait jusqu'à l'horizon; et dans le ciel tout là haut, éclatait le chant du départ d'une oie sauvage...
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