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Annaïs de la librairie Dialogues nous propose ses coups de c?ur du rayon Science-Fiction : Tau zero de Poul Anderson (Pocket), Omale de Laurent Genefort (Folio SF) et Le vivant de Anna Starobinets (Mirobole).
Réalisation : Ronan Loup.
Questions posées par : Marion le Goascoz.
Le problème vient moins de qu’on a du mal à tirer à tirer les leçons de l’Histoire, mais de ce qu’un très petit nombre veut les apprendre.
L'aventure, c'est quand un autre que vous a des ennuis à mille lieux d'ici.
L. Spague De Camp
L'ambiance était imprégnée d'une gaieté frisant l'hystérie. Les hommes s'envoyaient des bourrades, les femmes bavardaient comme des pies, on riait hors de propos pendant les repas et on flirtait de façon appuyée lors des nombreuses soirées dansantes.
Quelques générations suffisent pour faire des étrangers d’un humain et de son ancêtre.
En général, une révolution technologique est irréversible, même quand ses effets immédiats sont mauvais.
Un miracle de plus ou de moins n'affecterait pas le déroulement de l'Histoire, surtout dans une époque où l'on croit au merveilleux avec autant de dévotion qu'on en mettra plus tard à croire au bonbons vitaminés, et peut-être avec plus de raison.
Une année-lumière est un abîme inconcevable. Dénombrable mais inconcevable. A une vitesse normale - celle d'une automobile circulant dans une mégalopole, soit environ deux kilomètres par minute - , il vous faudrait presque neuf millions d'années pour le franchir.
" Les nymphes, les faunes, les dieux eux-mêmes sont morts, changés en poussière qu'emporte le vent de la désolation. Les temples sont déserts, d'une blancheur aveuglante sous le ciel, et lentement tombent en ruine. Et moi... j'erre seul dans une terre étrangère, méprisée par ses dieux et repoussé par son peuple. Une terre de brumes, de pluies et d'hivers d'une froidure de fer, de mers grises et furieuses, où un pâle soleil perce péniblement entre les nuages pressés. Fini le ciel azur et la mer de saphir, fini les petites îles rocheuses et les chères clairières chaudes où nous attendaient les nymphes blanches, fini les grappes pendant aux antiques vignes et les figuiers lourds de fruits, fini les dieux majestueux au sommet de l'Olympe... "
Freda, blottie au fond du drakkar de Skalfloc, le vit dressé, grand et ensanglanté devant la lune tombante, qui traçait des signes runiques dans l'air et murmurait d'étranges mots. Un vent se leva derrière la flotte elfe, une tempête en vérité, et les navires filèrent d'un bond, les voiles tendues à craquer, les mâts pliés à se rompre, les gréements gémissants sous le souffle du vent. Ils filèrent de plus en plus vite, pareils aux embruns volants, à la tempête hurlante, au rêve, à la sorcellerie, au clair de lune courant sur les flots. Skafloc se tenait sur la proue, fouetté par les vagues, chantant son chant de mage, ses cheveux volant et sa broigne tintinnabulant, figure sortie des mythes et des mondes inconnus des hommes.
Le gendarme esquiva. Le tranchant de sa main s'abattit. Poussant un cri de douleur, l'ingénieur s'effondra sur le lit et palpa son poignet blessé.
Il n'est pas cassé, lui dit Reymont. Toutefois, si vous vous relevez avant mon départ, je vous élimine physiquement. Un temps. Réflexion faite : Ce n'est en rien une atteinte à votre virilité. Je maîtrise le combat rapproché comme vous la physique nucléaire. Restons civilisés.