Il avait cessé d'être un homme, il avait perdu le droit de vivre comme les autres, de marcher, de parler, d'ouvrir une porte.(...)
L'homme d'après le crime était le même que celui d'avant le crime.Et pourtant c'était l'homme ancien qui subissait maintenant le châtiment conçu pour l' "autre" !
Parce que celui qui savait vivre, qui savait rire, qui avait pitié, qui avait de la nostalgie, qui faisait l'aumône, qui priait, n'était pas le criminel que tout le monde insultait et qui faisait peur aux autres, celui qui était en prison.
Lui, il était bien le premier, l'innocent.L'autre n'avait vécu qu'une minute...à l'heure fatale de la mort.
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