Raja Shehadeh

Le printemps est arrivé avec ses somptueuses offrandes de fruits et de légumes.Comment les agriculteurs se débrouillent-ils?Ceux qui peuvent ramasser leur récolte n'ont pas la possibilité de la vendre sur le marché.Qui les dédommagera?Quelles seront les conséquences pour leur économie rudimentaire?Je n'arrete pas de penser aux promenades défendues.Penny et moi révons d'aller au café,au cinéma,ou juste de rendre visite à des amis.Ce doit etre terrible pour les familles nombreuses entassées dans de toutes petites maisons.Et après on nous dit que ces mesures sont nécessaires pour permettre aux israeliens de mener une vie normale,d'aller au café et de se promener dans la rue.Mais de quoi s'agit-il sinon de défendre une politique coloniale expansionniste?Voilà pourquoi,nous,palestiniens et israeliens,souffrons.

Les fleurs sauvages poussaient en abondance le long du chemin. La plupart étaient minuscules : des iris bleus de quelques centimètres de haut, des fleurs de lin rose tout aussi proches du sol, quelques orchidées pyramidales (...) la terre était comme tapissée de fines broderies colorées

Debout sur les ruines de l’un de mes endroits préférés, près de là où je suis né et où j’ai toujours vécu, je sentis que les collines ne m’appartenaient plus. Je ne suis plus libre de venir m’y promener. Elles sont devenues dangereuses et je ne m’y sens plus en sécurité

Quand je commençai à parcourir les collines, il y a un quart de siècle, je n’étais pas conscient de me promener dans un paysage en voie de disparition