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Critiques de Raphaël Aubert (5)
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Balthus, l'anti moderne

C'est une sacrée gageure que prétendre résumer en un format aussi restreint (11x17cm) la vie et l'oeuvre d'un des plus grand peintres du XXème siècle … C'est en tous cas ce que réussit Raphaël Aubert, journaliste suisse et lui-même fils de peintre.

Car la vie et l'oeuvre de Balthasar Klossowski de Rola, dit Balthus, né à Paris en 1908 (un 29 février !) et mort à Rossinière en 2001 suscitent bien des interrogations. C'est un artiste hors courant, hors école, unique et rare, sans postérité, et, comme le définissait son ami André Malraux « le dernier de nos grands peintres actuels. »

Balthus était le fils d'un critique d'art et d'une artiste peintre. Sa mère quitte son mari pour vivre avec Rainer-Maria Rilke, qui servira de père de substitution au jeune Balthus. Il suit les enseignements de Pierre Bonnard, fréquente le Louvre, fait le voyage en Italie où il s'imprègne des chefs-d'oeuvre de Piero della Francesca, Masaccio, Masollino. Il rencontre Derain, se lie avec Giacometti, peint des portraits mondains.

En 1934, pour sa première exposition, il provoque volontairement un scandale avec sa toile « La leçon de guitare », qu'il définit comme une « toile féroce, tout le tragique palpitant d'un drame de la chair » où une femme fait vibrer le corps d'une très jeune adolescente au pubis dévoilé. En fait, une pose directement inspirée de la Piétà de Villeneuve Lès Avignon …

e voici donc célèbre pour son talent marqué par la perversité, l'étrangeté et la cruauté de ces jeunes filles à peine nubiles. Suivront « Thérèse rêvant » en 1938, « Alice », « La Chambre » en 1952 – 1954. Mais finalement, une production relativement restreinte.

Balthus fait scandale non seulement par les sujets qu'il peint mais surtout parce qu'il est figuratif. Il tourne ainsi le dos au courant dominant de l'art moderne, dépasse toutes les avant-gardes en se référant aux maîtres du passé, refusant obstinément de se couler dans le moule de son temps. C'est ainsi que le définit Raphaël Aubert, en référence cette fois aux « Anti mémoires » d'André Malraux.

Un ouvrage dense, bien documenté, tout à fait accessible, qui donne à la fois à voir et à comprendre.

(Opération Masse critique)
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Balthus, l'anti moderne

Lors de la dernière opération Masse Critique, j’ai été tentée par la lecture de ce petit livre sur un peintre dont j’ignorais même l’existence jusqu’à présent. C’est un petit ouvrage de cinquante pages environ et d’un prix très modeste, ce qui explique sans doute qu’il n’y ait que peu d’illustrations. Encore que de ne montrer que trois toiles sur les quelques 300 qu’il a peintes fait monter en moi l’envie d’en voir plus. Et je me suis plongée dans Wikipédia pour voir Lady Abdy qui fut l’enchère la plus haute de ces dernières années pour une œuvre de Balthus. Une œuvre étrange vraiment pas de composition : Lady Abdy écarte les rideaux d’une fenêtre fermée avec une position telle qu’on dirait qu’elle va l'enjamber car sa main droite semble être sur la clenche mais elle regarde vers l’arrière, celui qui l’a saisie ainsi dans l’éternité sur la toile. Beaucoup d’expositions sont consacrées à ce peintre, quelques livres aussi. Revenons à celui-ci qui donne (plus que sur Wikipédia) une petite idée de la vie de l’auteur. Puis Raphaël Aubert se focalise sur ses œuvres en commençant par la plus scandaleuse : La leçon de guitare. L’auteur nous dit que l’écrivain a vraiment prémédité ce scandale en exposant dès 1934 cette toile érotique de façon à se faire un peu de publicité. Il avait juste 26 ans et ce fut une réussite. Il faut lire ce petit livret qui lui est consacré pour rentrer un peu dans l’univers de ce peintre postmoderne. A l’époque de Matisse, de Picasso, il fait figure d’artiste à part, hors du temps. On peut goûter l’inquiétante étrangeté qui émane de ses toiles (dixit Jean Clair). Sa peinture est figurative. Il tourne le dos à ce qui constitue le courant dominant de l’art. Pour conclure, le mot de Pierre Loeb : « Il y avait très longtemps que je n’avais vu une œuvre franchement réaliste qui me donnât une impression, non seulement de plénitude dans la forme, mais qui répondît pleinement à l’attente d’une expression nouvelle ». Je remercie des Editions Infolio de m’avoir envoyé ce petit ouvrage sous couvert de l’Opération Masse Critique de Babelio.
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Balthus, l'anti moderne

Vu le format très ramassé de ce petit livre, il ne faut pas s'attendre à une biographie et analyse très approfondie de l'oeuvre de Balthus. Les ouvrages de cette collection ont l'ambition d'offrir au lecteur une synthèse rapide sur des personnalités ayant un lien avec la Suisse. Dans le cas de Balthus, il s'agit de son installation dans un gigantesque chalet vaudois.



Après un chapitre donnant quelques repères biographiques, l'auteur cherche surtout à montrer le double caractère du travail du peintre : à la fois déconnecté de l'art de son temps, donc à ce titre antimoderne, et à la fois moderne par ses références aux oeuvres classiques qu'il détourne de leur sens ou de leur thématique d'origine.

De façon assez surprenante, le livre évoque relativement peu de tableaux de Balthus et il accorde une place importante aux oeuvres d'avant-guerre en consacrant notamment un long passage à 'La Leçon de guitare' réalisée en 1934 à l'âge de 26 ans. Le tableau est considéré comme emblématique de son oeuvre . J'ai trouvé sa ressemblance formelle avec une Piéta du XVème siècle, tout à fait intéressante et significative du rapport de Balthus avec l'histoire de la peinture.

Le livre ne comprend que quelques illustrations, en couleur : cinq au total dont trois tableaux de Balthus, tous d'avant guerre.

Au final, même si je comprends le concept de la collection et même si Balthus est le client idéal pour ce format court en tant que 'peintre dont on ne sait rien', ce livre m'a quelque peu laissé sur ma faim du fait de sa concision et j'aurais aimé découvrir plus d'oeuvres de lui.
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Dieu est-il violent ?

Des intervenants de qualité inégale. Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié l'intervention intitulée "La violence divine sous le masque de l'amour" de Jean-Daniel Causse.
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Dieu est-il violent ?

Un ouvrage intéressant qui nous donne des pistes de réflexion pertinentes sur cette question de la religion et de la violence, sans pour autant tomber dans le manichéisme. Les bibliographies se trouvant à chaque fin d’article nous amènent à approfondir notre lecture et à pousser encore plus loin la réflexion (une trentaine de pages c’est parfois bien court).

Certains articles, plus centrés sur la psychanalyse et moins sur l’analyse des textes, des courants de pensée et des actions m’ont semblé un peu « or contexte ». J’ai eu du mal à les lire et même à les comprendre.

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