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Citation de OrchideeSensible


Nos dirigeants répètent depuis des années qu'ils font le maximum pour le climat, mais qu'ils ont les mains liées par la compétition globalisée, qu'ils ne peuvent dicter leur agenda aux acteurs privés, qu'ils ne sont pas des démiurges et qu'il leur faut tenir compte des rapports de forces.

Eh bien, comme à chaque grande crise, les rapports de forces se sont inversés et le politique s'est retrouvé dans une position démiurgique. Le secteur privé a eu un besoin vital d'argent public. Contraint d'abdiquer sa sacro-sainte autonomie, il est devenu malléable. Nos gouvernements auraient pu lier les aides cruciales qu'ils distribuaient à la diminution de l'impact carbone et à la restructuration des business models des grandes entreprises. Ils auraient pu enfin traduire dans les faits leurs tirades sur l'urgence climatique et la transition écologique.

Au lieu de cela, nos ministres sont allés sur les plateaux télé expliquer que ce n'était "pas le moment" de poser les conditions, qu'il fallait d'abord sauver les entreprises fragilisées et ensuite, ensuite seulement, négocier leur virage écologique. Cela revenait à attendre de ne plus avoir de pouvoir pour feindre de l'exercer.
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