Il vivait toujours dans ce voyage épuisant et fascinant qui va de la pulsion de vie à la pulsion de mort, qui scintille, qui oscille, qui n'est jamais stable, jamais stabilisé, jamais posé. Il ondulait toujours entre trop et pas assez, ne connaissant que rarement l'état de juste-comme-il-faut : il était comme ces courbes sinusoïdales qu'on apprend au lycée, celles du courant alternatif, mais pour lui elles ne faisaient qu'effleurer le point central, les parties hautes et basses étaient interminables, les parties médianes étaient brèves, fugaces, et si rares.