Citations de Raphaël Sydney (12)
Ce crime n’est pas vraisemblable, mais bien réel, et s’il semble impossible, il ne l’est pas, puisqu’il a été commis !
Il faut préférer ce qui est impossible mais vraisemblable à ce qui est possible, mais incroyable, énonce crânement Taiteprais.
Elle jaillit du sol, apporte la présence d’une véritable de montagne, dans cet endroit clos, avec son côté charnel, et sa virilité, en ce qu’elle représente aussi le courage et la force. Elle a une forme fantastique, avec une douceur de contour, du caractère, de la sveltesse et de l’élégance, trouée pour se laisser traverser par le ciel, sans néanmoins retenir l’eau dans ses cavités, et elle porte des stries comme les rides donnent de la personnalité au visage.
On ne tue pas un homme sans salir un peu autour de soi, quand même ! Tu devrais bien trouver des indices quelconques.
Il tente d’évaluer l’impact de ce qu’il vient de dire avec une assurance feinte dans les yeux à peine visibles de la jeune femme. Il n’y voit rien, mais croit y deviner une expression d’intérêt. Il hésite à poursuivre, puis, se disant qu’il faut bien prendre parfois des risques, il se lance dans un lyrisme livresque.
Une jeune femme à la beauté blafarde, aux yeux délicatement étirés et à l’expression énigmatique, c’est sans doute la dernière en date des épouses de son oncle. Plus jeune qu’il ne le pensait, encore qu’il ne pensait pas grand-chose. C’est une grande femme d’allure sportive, aux gestes amples assurés.
Évidemment, il en sait encore moins sur sa nouvelle femme, si ce n’est qu’elle est chinoise. Il ne connaît même pas son prénom. Sa première épouse, il se souvient qu’elle se prénommait Lucie, que Georges appelait Lulu, et la seconde Laurence, qu’il appelait Lolo, sa mère lui a parfois parlé d’elles. La troisième ? Elle a sûrement un prénom chinois qui devrait lui faire échapper à un ridicule diminutif en L.
Pourquoi cette obsession de la sécurité ? De telles précautions pour les secrets d’État, soit, mais franchement, des processus aussi complexes, lourds à utiliser, pour une entreprise, il ne faut pas exagérer. Enfin ses compétences sont appréciées ! En se bornant à énoncer le principe de fonctionnement (il tient à garder pour lui les procédés d’application, et de toute façon, ils sont complexes), il explique qu’il peut transférer des données avec les meilleures garanties de sécurité, sans risque de captation extérieure.
Rien ne l’impressionne davantage que la capacité à jongler de la sorte avec les langues, de passer de l’une à l’autre avec aisance, particulièrement avec le chinois, pour lui hermétique et inaccessible. Il le lui dit, elle s’en amuse.
Quelle coïncidence incroyable ! Pour un bien ou un mal ? Aurélien a bien mémorisé sa lecture, il pourra faire illusion en tenant des propos superficiels, mais il ne résistera pas à des questions précises. Il va lui falloir faire preuve d’habileté.
Illusoire. Ce n’est qu’un trou perdu, qui n’offre rien de particulier à voir. Non qu’il soit laid ou désagréable, mais on n’y trouve en tout et pour tout que l’église et un bistrot qui fait également dépôt de pain.
Il travaillait chez lui, sur ses ordinateurs, avec l’aide de trois collaborateurs. Trois employés, en fait. Des placements financiers, tractations boursières, tu devines le genre. Il était dans le collimateur du fisc, mais on n’a jamais rien pu lui reprocher. Sa femme est chinoise. Sa troisième. Une ancienne reine de beauté. Miss Orchidée en 2009 dans une ville chinoise, ne me demande pas laquelle. Il aimait les jolies femmes, batifolait pas mal.