AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Raúlo Cáceres (28)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Captain Swing et les pirates électriques de C..

Tout d'abord un grand merci à toute l'équipe de Babelio qui, grâce à leur dernière opération de Masse Critique m'ont permis de découvrir cet ouvrage. Je crois que sans eux, je ne l'aurais certainement jamais acheté car je ne suis pas une grande amatrice de comics mais je me suis laissée tentée par celui-ci par sa couverture qui m'avait l'air prometteuse...et pourtant !

Il est vrai que la matière de l'ouvrage, l'objet que représente ce livre est une merveille tout autant que le graphisme qui est appliqué, et très détaillé mais l'histoire est néanmoins décevante.



L'histoire se déroule à Londres en 1630 et deux polices s'affrontent alors, celle officiellement reconnue par les magistrats et la milice secrète. Se rajoutent à ces deux dernières les pirates, qui non seulement naviguent sur un bateau volant mais en plus maîtrisent parfaitement l'électricité...d'où le double anachronisme. Ils sont à la recherche d'une pierre capable de faire des ravages sur la population. Mais cependant, les méchants ne sont pas toujours ce que l'on croit et le Captain Swing (vous vous doutez sûrement que là n'est pas son vrai nom) est le premier à le démontrer. D'ailleurs, qui est-il réellement ?



Un comics très vite lu dans lequel on se plonge assez rapidement mais qui est parfois un peu difficile à suivre en raison des différentes alliances et qui aurait probablement mérité une suite. Peut-être les auteur et illustrateur y ont-ils songé...à voir !
Commenter  J’apprécie          160
Cinema Purgatorio, tome 1

Certainement que la lecture récente de À Rome avec Nanni Moretti et le visionnage de Journal intime du même Moretti m'a fait associer Cinema Purgatorio, le projet de Alan Moore et de Kevin O'Neill, avec Cinema Paradisio de Giuseppe Tornatore. Cette association vaut pour les titres des deux oeuvres et s'arrête-là. Et Moretti, en quelque sorte, fait un lien également dans la première partie de Journal intime avec la dénonciation de la consommation d'images dont celles des films d'horreur.



Projet en partie financé par un kickstarter*, édité aux États-Unis par Avatar Press et en France par Panini Comics, Cinema Purgatorio est un projet à contraintes. Voulu comme une « anthologie de l'horreur en noir et blanc » (Moore), chaque épisode doit faire un maximum de huit pages (ici, pour chaque histoire, les épisodes 1 à 4 sont reproduits) et être réalisé en noir et blanc. La maîtrise de la première contrainte, éloignée des habitudes des comics, signifie pour les auteurs « la capacité et la discipline pour écrire une histoire de vingt pages » (Silence dans la Salle, préface); la maîtrise de la deuxième contrainte empêche les dessinateurs de « masquer leurs points faibles [en utilisant] les progrès techniques en matière de colorisation numérique » (Silence dans la Salle, préface).



À l'affiche du tome premier du Cinema Purgatorio, cinq histoires avec un casting de scénaristes et de dessinateurs plutôt aguerris :



- Cinema Purgatorio (Alan Moore & Kevin O'Neil) : l'histoire d'un cinéma qui propose à l'affiche des films sombres et grotesques;

- A More Perfect Union (Max Brooks & Michael DiPascale) : une uchronie sur la guerre de Sécession, et notamment la bataille de Gettysurn, dans laquelle Confédérés et Unionistes ne combattent pas les uns contre les autres mais au cours de laquelle les humains s'opposent à des fourmis géantes ;

- Code Pru (Garth Ennis & Raulo Caceres) : on suit le quotidien de Pru, une jeune femme qui appartient à une branche spéciale de la police s'occupant de monstres, des paranormo-américains, comme des vampires, des momies, des Frankenstein, ...

- The Vast (Christopher Gage & Gabriel Andrade) : une histoire de monstres à la Godzilla qui ont dévasté l'Australie et se propagent à travers le monde ;

- Modded (Kieron Gillen & Igancio Calero) : une version pour adultes des Pokémon où, dans un monde post-apocalptyque, les humains capturent des démons, les « moddent » et les font se combattre.



Les cinq histoires sont très dynamiques, bien déjantées - particulièrement « Modded » -, noires, bourrées d'humour (noir) et de références diverses et variées et également en lien avec des sujets sociétaux (comme le sort des minorités dans « Code Pru »).



Prenez votre ticket, faites-vous guider par l'ouvreuse jusqu'à votre place - le pop-corn est déconseillé à certaines âmes sensibles qui pourrait le régurgiter - et profitez de ces cinq histoires en attendant la suite.



* La vidéo de présentation d'Alan Moore est visible ici : https://www.kickstarter.com/projects/avatarpress/alan-moores-cinema-purgatorio?lang=fr

Commenter  J’apprécie          100
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre, soit les 4 épisodes parus en 2010/2011.



À Londres, en 1830, un policier municipal est retrouvé empalé sur les grilles d'une demeure, ses intestins se dévidant à l'extérieur, par une ronde de 3 de ses collègues. Charlie Gravel et ses collègues sont tirés de la contemplation du cadavre les tripes à l'air, par le bruit d'une crécelle signifiant qu'un autre policier appelle à l'aide. Ils tombent face à face avec un individu tout de noir vêtu ayant chaussé d'étranges bésicles qui crépitent dans la nuit. Constatant son infériorité numérique, Captain Swing s'enfuit et échappe à ses poursuivants grâce à ses bottes étranges et crépitantes qui lui permettent de sauter par-dessus les murs de clôtures. Charlie Gravel va recroiser la route du Capitaine Swing dans un complot qui implique également les gendarmes nationaux.



Ce n'est pas la première fois que Warren Ellis s'adonne au rétro-futurisme, avec une touche de steampunk : Aetheric Mechanics (en anglais) qui se déroule en 1907 avait déjà prouvé sa capacité à s'inspirer d'un genre littéraire pour une histoire pleine de saveur. Ici, Ellis remonte un peu plus loin dans le temps pour un récit steampunk dans l'esprit, même si le magnétisme prend la place de la vapeur.



L'histoire est illustrée par Raulo Caceres qui avait déjà mis en images Crecy (en anglais) de Warren Ellis, et une partie des premières aventures de William Gravel également d'Ellis. Il a également fait dans le zombie et l'abject avec le troisième tome de "Crossed" : Psychopath (en anglais). Caceres est un dessinateur appliqué, qui soigne chaque trait de chaque case et qui ne rechigne pas au détail. Il a un style légèrement suranné qui évoque parfois celui d'Eduardo Baretto, en moins naïf. Ce qui est vraiment agréable, c'est que Caceres fait tout ce qu'il faut pour que le lecteur puisse se sentir dans le même environnement que les personnages. Il ne manque pas un seul pavé mouillé dans les rues de Londres. Les façades de Bow Street présentent toutes leurs briques, ainsi qu'une architecture authentique. Les intérieurs disposent d'une décoration d'époque. Les uns et les autres s'habillent avec des vêtements crédibles. Et les visions des toits de Londres avec leurs cheminées sont dépaysantes et évocatrices. Le mélange d'artisanat (métallurgie et ébénisterie) avec la technologie d'anticipation atteint un équilibre en état de grâce (en particulier une magnifique balle de révolver finement ouvragée). Il n'y a peut être que les visages qui manquent de mesure et de nuances dans leurs expressions. Le décolleté du seul personnage féminin dénote également une facilité aguicheuse, dans ces illustrations plutôt réalistes. Par contre, les responsables des couleurs ont opté pour des teintes très sombres qui s'ajoutent à un encrage déjà bien appuyé, et il faut prévoir un environnement avec une forte luminosité pour distinguer tous les détails.



De son coté, Ellis a également vu les choses en grand, malgré le nombre de pages relativement faible. Il a inséré quelques pages de textes (entre 4 et 6 par épisode, en très gros caractères) pour approfondir le contexte de l'histoire, avec pour commencer un rappel historique sur la différence entre les "Copper" (policier municipal londonien) et les "Bow street runners" (policiers sous les ordres des magistrats). Ellis a donc l'ambition de raconter une aventure haute en couleurs, distrayante, fantastique, mais aussi d'intégrer une dimension sociale. Effectivement l'aventure est au rendez-vous avec un goût de merveilleux technologique qui fleure bon les romans pour jeunes adolescents du dix-neuvième siècle. Effectivement, les personnages se divisent entre les bons et les méchants. Mais très vite, le camp des bons se révèle plus complexe que prévu. Warren Ellis réussit à développer les caractéristiques psychologiques du Capitaine Swing et de Charlie Gravel, et à leur donner des motivations complexes. Ces dernières reflètent aussi bien les idées sociétales de l'époque que leurs personnalités. Si le récit semble se terminer sur une fin trop classique, la dernière page de texte ouvre la narration sur une problématique éloignée des clichés manichéens. Ellis a su transcrire sous forme de récit d'aventures, une problématique philosophique complexe et d'une actualité toujours plus délicate et paradoxale dans notre société.



Derrière son apparence de récit d'anticipation du dix-neuvième siècle, avec une légère composante steampunk, Warren Ellis et Raulo Caceres projettent le lecteur dans un Londres aussi réel que fantasmé en 1830, pour de grandes aventures mettant en évidence une question de fond sur la nature du progrès scientifique et sa classe sociale.
Commenter  J’apprécie          70
Extinction Parade, tome 1 : Le carnaval de ..

J'avoue avoir été très attiré par cette couverture qui est sublime dans l'expression du visage vampiresque. Par la suite, on est presque assommé par une narration qui va être omniprésente tout le long de ce récit.



Il y a beaucoup de descriptions sur l'état du monde vu par deux vampires qui voient augmenter la concurrence par le biais de hordes de morts-vivants décimant la population mondiale. Il n'y aura bientôt plus de viande et il faudra sans doute faire la queue.



Au début, j'ai été un peu dubitatif. Par la suite, j'ai apprécié même si le rythme de l'intrigue est très lent et qu'il ne se passe pas grand chose. Il faut dire que les dessins sont réellement de toute beauté et qu'on admire de belles planches. Certes, c'est trash et gore mais avec un sens aigu de la réalisation.



L'originalité de cette oeuvre est sans doute de placer des vampires au centre de l’intrigue et de les intégrer à un univers zombies.
Commenter  J’apprécie          40
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Un peu court, il faut du temps pour accepter le dessin très chargé de Caceres, appréciable sur les éléments steampunk mais limite écœurant sur les visages, et plus encore les cadavres, en tout cas très loin des habitudes graphiques européennes. En attendant de lire le romande Mark Hodder sur le même personnage, couronné du prix Hugo et publié chez Bragelonne.
Commenter  J’apprécie          40
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Me voilà bien embêtée...



Captain Swing est une BD avec un scénario riche et très original. De plus la BD est servie par des dessins très originaux eux aussi, très beaux, avec un soucis du détail incroyable. Mais pour une raison que j'ai du mal à analyser je n'ai accroché que moyennement.



Un scénario riche donc, basé sur l'Uchronie avec des personnages haut en couleur ! En 1830, un flic, Charles Gravel, se trouve au mauvais endroit au mauvais moment et assiste bien malgré lui à une chose bien étrange. Il poursuit un homme aux yeux brillants, possédant une arme électrique et cet homme s'enfuit par un moyen extraordinaire: un bateau volant illuminé de milles feux ...

Cet homme "électrique" c'est le mystérieux captain Swing, qui semble avoir dominé l'électricité bien avant les autres. Son but : la distribuer à tous, pour que chacun puisse en profiter sans que cela reste l'apanage des plus riches ou un moyen d'exploiter le peuple.



Un pirate au grand coeur donc, dont les intentions sont louables et claires. Un personnage attachant et original qu'on ne peut qu'aimer.



Evidemment Gravel et captain Swing vont se rencontrer et de cette rencontre va naître une profonde, mais brève, amitié.



Du pur steampunk de bon augure.



Cette très belle idée steampunk est servie par un graphisme sombre et flamboyant. Ben oui on peut faire les deux en même temps, comme vous pouvez le voir dans les images ci-dessous:













Ces superbes dessins, signés Raulo Caceres collent admirablement bien au récit. Il lui confère une dimension supérieure et un caractère très sombre. Un peu trop sombre même parfois, je dois le reconnaître.



Alors si je trouve ce récit si original et les dessins si beaux, vous allez me demander pourquoi je ne suis pas emballée? ben je me le demande aussi. J'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et surtout je crois que si l'idée est géniale à la base, elle est loin d'être bien exploitée. Le récit va trop vite, les personnages meurent avant même qu'on ne les connaissent vraiment. Est-ce mon côté fan de fantasy et matrice de longue saga qui parle ? Peut-être ...

Toujours est-il que cette BD est frustrante malgré toutes ses qualités, à moins que ce ne soit qu'une sorte de prologue à des récits plus complets par la suite. Auquel cas je comprendrais mieux. Mais en l'état on a une impression de gaspillage. De si bonnes idées, un si chouette scénario et un si beau graphisme pour donner une impression d'histoire bâclée. De magnifiques préliminaires, mais un déroulement trop rapide.



Je jetterai un oeil sur la suite s'il y en a une, car clairement cet auteur et cet illustrateur sont capables du meilleur et si leur talent n'est pas totalement exploité avec ce Captain Swing, cette BD permet quand même de les découvrir (pour ma part en tout cas) et c'est déjà pas si mal.


Lien : http://bookenstock.blogspot...
Commenter  J’apprécie          40
Extinction Parade, tome 1 : Le carnaval de ..

Ce tome est le premier d'une série indépendante de toute autre. Il contient les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2013/2014, écrits par Max Brooks, dessinés et encrés par Raulo Caceres. La mise en couleurs a été réalisée par Digikore Studios.



Le récit se passe de nos jours ; il commence à Kuala Lumpur, alors que l'infestation de zombies a déjà commencé. La narratrice (elle n'a pas de prénom) est une vampire ; elle réside dans un hôtel avec Laila et Anson, 2 autres vampires. Elle explique qu'en tant qu'immortelle elle éprouve un rapport au temps un particulier, les décennies passant sans laisser beaucoup de souvenirs marquants, et le siècle passé semblant n'être qu'hier. Le récit montre les massacres perpétrés par les hordes de zombies, avides de chair fraîche. Ce n'est pas la première fois que les vampires assistent à l'apparition de zombies, et ils sont confiants dans le fait que les humains ont toujours réussi à juguler ces manifestations. Ces 3 vampires se sentent d'autant moins concernés que les zombies sont incapables de les ressentir. Ils ne sont attirés que par les individus vivants, leurs sens ne détectant pas ces demi-vivants que sont les vampires. Il faudra le suicide de leur serviteur au milieu d'une horde de zombies pour que ces vampires prennent conscience que l'infestation a pris des proportions telles que l'humanité est menacée, que leur source de nourriture risque de se tarir.



Max Brooks s'est fait connaître en écrivant Guide de survie en territoire zombie, puis Attaques répertoriées et World War Z qui a été adapté en film World War Z avec Bradd Pitt. La présente histoire correspond à l'adaptation en bandes dessinées d'une de ses nouvelles qu'il a transposée lui-même. Il est possible de déceler des traces de cette origine dans le fait que l'histoire est racontée à parts égales par les dialogues, et par la voix intérieure de la vampire.



Max Brooks a dosé avec soin les passages où la vampire expose les particularités de sa condition, et ceux où le dialogue permet aux personnages de réagir aux événements. Contre toute attente, il n'y a pas de hiatus entre ces de modes de narration, l'un prenant le relais de l'autre naturellement.



Brooks ne s'attarde pas sur les règles qui régissent la condition de vampire, le lecteur comprend rapidement qu'ils sont sensibles à la lumière naturelle, qu'ils sont de nature sauvage (appréciant la chasse à l'humain, et le ressenti de la peur dans leur proie) et qu'ils prennent un plaisir certain à tuer leur proie avec une forme de cruauté. De même la vampire ne raconte pas l'histoire de sa race au fil des âges de l'humanité. Elle énonce plutôt des considérations sur la condition vampirique : l'écoulement différent du temps, la facilité de se nourrir d'humains, les règles strictes sur la discrétion et le contrôle de la population de vampires pour ne pas être inquiétés, la difficulté de passer inaperçu à l'ère moderne (avec la multiplication des bases de données et des contrôles informatiques de tout type), l'absence de soucis matériels grâce à l'asservissement de quelques serviteurs humains s'occupant de toute la logistique (de la gestion des comptes en banque, jusqu'à la fourniture de fax papiers, ou le nettoyage de vêtement souillés de sang) et une forme de détachement ou de lenteur de réaction du fait leur invulnérabilité.



Max Brooks sait évoquer la douceur de vivre des individus de cette race, vivant en tant que parasite de la race humaine (au sens biologique du terme). Le lecteur ressent la volupté de cette vie dorée, débarrassée de tout souci matériel, protégée par l'esprit d'entreprise de l'humanité, capable de se débarrasser elle-même des dangers qui la menace.



L'équilibre de la narration tient beaucoup aussi à la personnalité graphique du dessinateur : Raulo Caceres. Il s'est fait connaître en mettant en images l'immonde "Psyhcopathe" (écrit par David Lapham, dans l'univers de zombies Crossed créé par Garth Ennis), l'historique "Crécy" (écrit par Warren Ellis) ou encore le steampunk Captain Swing (également écrit par Warren Ellis). Ses dessins sont hyper détaillés, avec un goût prononcé pour le gore.



Caceres se complaît dans la représentation des chairs en putréfaction, dans les viscères pendants, dans les plaies béantes, dans le sang qui coule. Il fait preuve d'une réelle inventivité pour imaginer toutes sortes de dégradations et violations de la chair, pour imaginer blessures et sévices, écartèlement et éviscérations. Le lecteur ressent pleinement la faim inextinguible et aveugle des zombies pour la chair humaine, il contemple toute la sauvagerie des vampires en train de se nourrir.



Lorsque la vampire réfléchit à sa condition de vampire, à la relation parasitique qui lie les vampires à l'humanité, au manque d'esprit d'entreprise de sa race, les images montrent les horreurs perpétrées par les zombies. Lors des affrontements physiques, la chair est éventrée, les viscères volent dans des images qui réussissent à être choquantes, et à impliquer le lecteur alors même que les 2 factions n'appartiennent pas à l'humanité.



Raulo Caceres n'épargne rien au lecteur, ne laisse rien dans l'ombre, ne laisse rien à l'imagination du lecteur. Ses dessins se vautrent dans le gore, sans hypocrisie, sans concession. Il vaut mieux être prévenu, et être amateur du genre pour pouvoir les apprécier. Pourtant ce récit ne peut pas être réduit à un simple exercice de style gore, les réflexions de la vampire mettent le lecteur dans la situation d'un individu privilégié n'ayant pas à s'inquiéter des détails matériels de la vie, dans la situation d'une race consommant de l'humain sans s'inquiéter. Bien souvent les réflexions de la vampire font écho à nos propres comportements de consommateurs de ressources naturelles, de citoyens sans conscience écologique ou énergétique. Ces considérations font apparaître que ces monstres dévorant tout sur leur passage, se gorgeant de liquide vital sans crainte des conséquences sont si proche du consommateur de base, qu'il est impossible de ne pas s'y reconnaître. Avec leur narration rentre-dedans et explicite, Max Brooks et Raulo Caceres exposent des vices beaucoup trop humains pour pouvoir y être insensible.
Commenter  J’apprécie          20
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Pour le cadre je n'ai pas été déçue. L'aventure se déroule dans le Londres de 1830 très bien représenté, le captain swing et son bateau volant nous apportant une bonne dose de science fiction. de plus l'édition est très esthétique, Milady Graphic a doté le comics d'une couverture un peu parcheminée avec des images glacées.



Puisque j'en suis aux illustrations, j'ai trouvé les dessins de fonds (ville, camp des pirates…) très bien faits. Les couleurs nous plongent tout de suite dan une ambiance sombre. Par contre je n'adhère pas aux dessins des visages, pour faire court : ils ne me plaisent pas. (...).
Lien : http://www.leslecturesdemari..
Commenter  J’apprécie          20
Captain Swing et les pirates électriques de C..

★☆★ Lors de la dernière opération Masse Critique sur le site Babelio,je me suis laissée tenter par cette BD. Une première incursion dans la Steampunk.



Une BD au ton et aux dessins très sombres.



J'ai aimé le personnage du Capitain Swing, révolutionnaire épris de justice et de liberté (avec un petit côté Albator pour le vaisseau volant).



Une histoire captivante et prenante que j'ai eu un réel plaisir à découvrir.

Toutefois, je déplore une fin qui m'a laissée sur ma faim, ainsi que des scènes de violences très présentes mais qui n'apportent pas forcément un plus à l'histoire.



ll me semble que certaines idées véhiculées dans cette BD auraient pu être plus approfondies pour en faire une BD qui sorte du lot. ★☆★



Note : 1.5/3
Lien : http://lecture-addict.blogsp..
Commenter  J’apprécie          20
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Lors du dernier Masse Critique spécial BD de Babelio je me suis laissé tenter par ce livre dont le quatrième de couverture m'intriguait, de plus trouvant la couverture vraiment accrocheuse et assez flamboyante j'ai donc décidé de tenter ma chance et j'ai eu la chance d'être sélectionné. Je remercie donc Babelio ainsi que les éditions de Milady Graphics pour la découverte de ce livre. A noter que Captain Swing est un personnage qui a vraiment existé, c'est le nom donné à un révolutionnaire ouvrier au 18ème siècle; Warren Ellis nous offre donc une réécriture fantastique de ce personnage.



Je dois dire qu'on se laisse vite embarquer par cette histoire qui se révèle nerveuse et efficace le tout porté par des idées assez intelligentes et des réflexions qui ne laissent pas indifférents. L'auteur nous offre une intrigue sur le pouvoir omnipotent et un peuple qui souffre, le tout au milieu de considération sur l'énergie et son utilisation ainsi qu'une critique de la société vraiment efficace. D'ailleurs ces considérations nous rappellent un peu nos soucis actuels avec le pétrole, mais aussi la façon dont s'accrochent les gens à leur pouvoir.



En tout cas tout va vite et très vite, on découvre rapide qui est le fameux Captain Swing : un scientifique philosophe à la pensée libertaire lui offrant une légère ressemblance avec V pour Vendetta. Mais voilà au contraire du comics V, qui fait 300 pages, Captain Swing en fait à peine 120 et une fois le héros découvert tout va beaucoup beaucoup trop vite et trop facilement. Une fois la dernière page tournée on a l'impression qu'il manque quelque chose, d'être passé à côté d'un bout de l'histoire. De plus tout parait un peu trop linéaire. Dommage.



L'univers très Steampunk est vraiment efficace, le tout situé dans une Londres vraiment sombre et à la limite de l'explosion, où la brutalité est monnaie courante et où la police publique n'effectue que ses premiers pas. L'auteur glisse aussi des textes informatifs qui, certes, ralentissent légèrement l'intrigue, mais permettent une meilleure compréhension et offrent énormément d'informations sur le background de l'univers. Les personnages se révèlent vraiment efficaces malgré, parfois, un manque de profondeurs pour certains. Ils collent parfaitement à l'univers et remplissent efficacement leurs rôles.



Concernant les graphismes je dois dire que je suis plutôt mitigé, après chacun se fait son avis, mais autant certaines planches se révèlent assez splendides, autant certaines m'ont paru vraiment trop grossières du point de vue du trait et surtout énormément alourdie, parfois, par une colorisation excessive. De plus la BD entière se passe de nuit, ce qui donne parfois un aspect un peu monotone au dessin, comme si le dessinateur ne savait pas dessiner des scènes de jour.



Ce Comics n'est pas complètement mauvais, il fait partie des BD qu'on lit rapidement mais qui ne laisseront pas un souvenir impérissable. Warren Ellis a construit une histoire efficace et intelligente, à la V pour Vendetta, mais manque clairement d'ambition pour porter à fond son sujet. C'est dommage car on sent tout le potentiel qu'il y a derrière cette série. Au final un comics tout juste sympathique.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
Commenter  J’apprécie          20
Les saintes eaux

Raúlo Cáceres donne dans la BD pornographique, et Les Saintes Eaux se place sans conteste parmi les tous meilleurs titres du genre. L’intrigue passionnante aux contours mystérieux et fantastiques conduit Melania, héroïne nymphomane, à explorer tous les recoins d'une cambrousse archaïque. Chaque étape de ses investigations (et, pour ainsi dire, chacune ou presque des pages du volume) se caractérise par des excès sexuels délirants, passant en revue un large spectre de déviances. D’un point de vue graphique, le bouquin enchaîne les tours de force en s’affranchissant totalement des canons de composition traditionnels de la bande dessinée (les limites des cases explosent) et en donnant à voir des anatomies croquées en noir et blanc avec un art impressionnant du clair-obscur.

Ma critique complète sur Khimaira !
Lien : http://www.khimairaworld.com..
Commenter  J’apprécie          10
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Découverte intéressante, mais qui, malheureusement, ne m’a pas convaincu. En effet, la bande dessinée est entre coupée de planches illustrées d’images d’objets provenant de revues anciennes plutôt agréables, mais sans grand intérêt. Je n’ai été accroché par aucun personnage et la trame de l’histoire est tout au plus une bonne introduction. Quand au dessin, certes travaillé, son trait épais, lourd, enlève tout attrait aux détails pourtant nombreux. Les couleurs sont en accord avec l’ambiance générale et la maquette est très réussie.



En conclusion, voilà un ouvrage qui me laisse sceptique. Une trame brouillonne, mais intéressante et que j’ai envie de voir plus développée. Une maquette et des couleurs en accord, mais un dessin aux traits grossiers que je n’ai pas apprécié.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
Commenter  J’apprécie          10
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Captain swing et les pirates électriques de Cindery Island, est un comics généreusement pourvu d'un titre à rallonge, scénarisé par Warren Ellis, et dessiné par Raulo Caceres.



Et ça ne m'a plus convaincu que cela, le scénario est assez simple, rien d'innovant et de très original. C'est tout simplement l'histoire d'une rébellion par la technologie, ou notre protagoniste, va se faire charmer par la cause.

Je n'ai d'ailleurs pas très bien compris l’intérêt de mettre des pages juste écrites coupant entre deux planches sans illustrations de l'histoire, ce qui ne faisait que couper le rythme du récit.

De plus j'ai pas du tout accrocher au dessin, qui trop sombre, et trop détailler, fait que finalement on a du mal, à bien distinguer la case. Et ce qui m'a d'autant plus gêner c'est les têtes et expression des personnages, qui sont à mon goût très peu réussi.



Bref, ça ne m'a pas du tout convaincu, et je ne le recommande pas spécialement.
Commenter  J’apprécie          10
Captain Swing et les pirates électriques de C..

1830, à Londres. Deux factions de justice s’affrontent à chaque crime pour affirmer leur pouvoir : les Peelers, les précurseurs de la police londonienne à peine armés, et les Runners, de fieffés voyous qui dépendent des magistrats. Et puis il y a le bandit recherché par les deux factions : le Capitaine Swing, une sorte de Robin des Bois aux yeux lumineux qui peut réaliser des bonds gigantesques. Un des Peelers, Charlie Gravel, se trouve pris malgré lui dans des aventures folles dont on ne retient qu’une chose : Le Capitaine Swing est mort, vive le Capitaine Swing !

Les dessins sont particuliers, et certains critiques trouvent que les encrages sont trop appuyés. Mis à part ce détail, le comics est un très bon exemple de ce qu’est le steampunk, avec des clins d’œil à la mythologie populaire londonienne que sauront goûter les connaisseurs, et un réel engagement politique mis en avant par les pages disséminées de-ci, de-là, du journal du Capitaine dans lequel il développe sa philosophie libertaire et égalitaire, agrémentées de schémas à la Léonard de Vinci. Le procédé a l’avantage de briser le rythme effréné de l’intrigue et donne lieu à plusieurs lectures. Intéressant, donc.


Lien : http://www.reseau-colibris.fr
Commenter  J’apprécie          10
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Voilà un bon petit comics à la sauce steampunk parcourue par des pirates qui ont découvert les atouts de l’électricité avant les autres. L’histoire se déroule à Londre en 1830. Un policier est abattus dans la rue d’une façon bien macabre. Un homme muni d’un appareil étrange arrive à sauter plus de trois mètres sans aucune difficulté. Il est suspecté du meurtre mais tout est beaucoup plus complexe que cela. Quand l’un des policiers voit de ses yeux un navire volant vibrant aux lumières de l’électricité, il n’en croit pas ses yeux et décide de trouver à qui il a vraiment à faire et il ne sera pas déçu de sa découverte.



Belle narration, les dessins et l’ambiance sont fort appréciables. Un bon moment de lecture parmi ces pirates électriques…
Lien : http://scrambledspirit.wordp..
Commenter  J’apprécie          10
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Je ressors de ma lecture mitigée.

L'histoire est excellente, originale et bourrée de steampunk - genre que j'adore. C'est d'ailleurs pour ça que je l'ai choisie, et sur ce point, j'ai été comblée ! Le 19ème siècle était une époque révolutionnaire pour ce qui est des innovations techniques, et c'est brillamment mis en avant dans "Captain Swing"...

J'ai aussi beaucoup aimé toutes les pages de "texte" expliquant le pourquoi de cette histoire, donnant des explications sur les différentes polices de Londres...



Mais en même temps, j'ai trouvé que tout allait trop vite. "Captain Swing" aurait mérité quelques pages de plus, afin d'approfondir un peu plus les personnages. De plus - et c'est là un avis purement personnel - j'avoue avoir été un peu déçue par les dessins : j'ai trouvé l'ensemble "grossier". Pas dans le sens "mal dessiné" (bien au contraire, tout est dessiné dans les détails) mais plutôt dans le sens "traits trop exagérés".



En bref,les fans de steampunk adoreront, les autres trouveront cela sans plus mais tous passeront un bon moment.

Commenter  J’apprécie          10
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Les dessins de Caceres ont cet agréable aspect des comics vintage, bourrés de détails et aux expressions faciales exagérées. Il y ajoute de nombreuses planches de machines pré-technologiques qui, avec les tonalités sombres choisies, confèrent une ambiance oppressante bienvenue. L’ensemble va néanmoins bien trop vite et pose beaucoup plus de questions qu’il n’en résout, s’attardant sur une péripétie alors que le mystère reste entier. Warren Ellis a toutefois le mérite de rattacher ce récit à l’Histoire par le biais d’anecdotes bien réelles, qui donnent un éclairage nouveau à cette aventure. Un peu comme un V pour Vendetta à l’envers.
Lien : http://arpenteur-de-pages.ov..
Commenter  J’apprécie          10
Captain Swing et les pirates électriques de C..

La couverture steampunk et le résumé accrocheur m'ont convaincu de tenter l'aventure Captain Swing, au dernier Masse Critique.



Disons-le d'emblée : les comics ne sont pas du tout mon domaine de prédilection... à quelques exceptions près parmi lesquelles Alan Moore figure en première place, grâce à ses intrigues ambitieuses et ses personnages complexes.



Ici, l'intrigue avait un beau potentiel. Entremêler un personnage historique contestataire(Captain Swing, leader d'une révolte d'ouvriers agricoles anglais du début du XIXe siècle) à un grand mythe criminel (Spring-Heeled-Jack, aussi connu en son temps que l'Eventreur homonyme), et en tirer un unique héros, pirate révolutionnaire épris de justice et d'égalité, naviguant sur les vaisseaux électriques d'un univers steampunk : l'idée était excellente. Malheureusement, le résultat n'est pas à sa hauteur.

L'histoire, qui a mis une bonne dizaine de pages à m'intéresser, se développe ensuite trop vite, jusqu'à une fin qui m'a laissé sur ma faim, m'a donné l'impression que l'affaire avait été expédiée sans prendre le temps de se développer vraiment. Tel qu'il est construit, le scénario aurait nécessité plus de vraie concision : aller à l'essentiel au lieu de se dissiper sur des scènes de violence un peu grandiloquentes et pas toujours très utiles. Ou alors, prendre de l'ampleur et se développer sur plusieurs centaines de pages, avec un vrai travail de fond sur les différents acteurs de l'intrigue.



Cette BD est loin de n'avoir que des défauts. A partir du second chapitre, l'histoire devient assez prenante et se lit avec un réel plaisir. La confrontation entre le héros idéaliste et le flic réaliste, luttant chacun dans son camp pour un but similaire, est très intéressante même si l'on regrette qu'elle n'ait pas été poussée plus loin. Et les dessins, dans leur genre, sont assez réussis, avec quelques images assez fascinantes de ce grand navire électrique voguant au-dessus du monde.



Au final, c'est une histoire sympathique, qui fait passer un bon moment mais sera vite oubliée, et fait un peu regretter qu'un scénariste plus ambitieux n'ait pas pris les rênes de l'affaire.
Commenter  J’apprécie          10
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Un sympathique one-shot, mais qui manque un poil d’ambition.
Lien : http://www.bodoi.info/critiq..
Commenter  J’apprécie          10
Captain Swing et les pirates électriques de C..

Le dessinateur espagnol Raulo Caceres enveloppe la capitale londonienne d’une atmosphère particulière qui s’installe au diapason d’une lecture très plaisante.
Lien : http://www.bdgest.com/critiq..
Commenter  J’apprécie          10




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Raúlo Cáceres (52)Voir plus

Quiz Voir plus

Paris en poésie

Guillaume Apollinaire - "Le pont ..."

Mirabeau
Louis-Philippe
des Arts

10 questions
110 lecteurs ont répondu
Thèmes : poésie , poésie française , Paris (France)Créer un quiz sur cet auteur

{* *}