Le Métro
C'est dans le métro que je me sens vraiment parisienne. très vite, j'ai su circuler dans ce labyrinthe et, bientôt, les changements de lignes n'eurent plus de secrets pour moi. Dans ce temps-là, il y avait des premières et des secondes classes. Je ne montais que dans le wagon rouge des premières, c'était le moyen que j'avais trouvé pour me sentir "riche". Dans le wagon rouge, on était sûr de ne pas faire de mauvaises rencontres et de trouver une place assise aux heures de pointe. Des dames comme il faut, portant gants et chapeaux, s'y installaient pour aller dans les grands magasins. Elles descendaient aux stations havre-Caumartin et Chaussée-d'Antin. (p. 307)