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EAN : 9782259207690
416 pages
Plon (01/10/2011)
4.06/5   8 notes
Résumé :
J'aime me balader dans Paris, vagabonder le nez en l'air en compagnie de mes chers fantômes : poètes, romanciers, peintres, photographes, piétons de Paris ou mauvais garçons.
Les uns m'entraînent dans telle ou telle rue, tel bistrot, les autres dans l'ombre d'une église ou celle d'un pont. Flâner est une occupation qui m'est familière, et Paris est le lieu idéal où s'entremêlent l'histoire et les anecdotes populaires, les émotions de la vie du passé et de cel... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un livre bien sympathique découvert par un ami en train de le lire…Je l'ai aussitôt commandé pour le lire à mon tour, et l'offrir à un autre ami, pour son anniversaire. Un ami parisien comme moi, avec qui, au fil de 2020, ces temps particuliers de confinements et semi-confinements, avons arpenté Paris, ses quartiers, villages et ses parcs, avec un oeil et un état d'esprit tout neufs …

Ce souvenir , à l'automne 2020… où nous avons flâné dans l'île de la Cité, que nous avons arpenté quasiment seuls !!! Des impressions étonnantes et surréalistes…pour apprécier la Capitale, la ville-Lumière…

Régine Desforges nous offre dans cet ouvrage présenté comme un dictionnaire avec des entrées par ordre alphabétique, « son » Paris dans un abécédaire sentimental…mais pas que !...
L'auteure-éditrice nous fait voyager entre évocations historiques, littéraires, sentimentales, et personnelles, dont ses mésaventures éditoriales avec la censure de ses publications [ cf « Palais de justice ],

Des clins d'oeil coquins comme « les zizis de Paris » [ toutes les sculptures de nus masculins….ornant jardins et musées…], les « vespasiennes », « La Parisienne », l'Amour à Paris, etc…

Un petit trésor de lecture… pour les lecteurs assidus comme pour les non-lecteurs… qui ont la possibilité de piocher et de parcourir selon l'envie ou l'humeur du moment, un paragraphe…ou deux ! Un livre de chevet bien sympathique…à lire, et relire !

« Après quelques pages de lecture, le temps s'éclaircissait; je pouvais alors repartir à la découverte de la ville sans me soucier de la grisaille du ciel. Les vers de Bernard Dimey prenaient alors toute leur signification :

"Paris, mon camarade, pour causer, faut connaître,
Faut s'y promener la nuit, faut s'y faire des copains,
Faut s'offrir du bitume, en fair' des kilomètres,
Y aura toujours un pote pour t'offrir un bout d'pain.

Cher Bernard Dimey....Quand je lis ses poèmes, j'entends sa voix. Dans mon Panthéon, il est auprès de Jehan Rictus, de Carco, de Robert Giraud, d'Apollinaire, de François Villon, de Verlaine, d'Aristide Bruant, de Gérard de Nerval, de Baudelaire, de Georges Brassens... de tous ceux qui ont chanté, écrit sur les gueux, les putains, les ivrogne, les voyous, ceux qui ne trouvent pas leur place, les clochards, les rêveurs, les candides pour qui Paris sut parfois se faire tendre. (p. 14)”

Une lecture des plus plaisantes comme une promenade buissonnière littéraire et affective; je vais terminer sur un extrait poétique contenu dans le paragraphe dédié à » La Seine » …

« (…) Les livres sont enfermés dans les boites des quais. Ils rêvent d'être auprès de Verlaine, d'Apollinaire, de Baudelaire ou dans la poche de celui ou de celle qui fixe l'eau de la Seine depuis des heures. Tout ce qui précède est bien mélancolique et pourrait donner à penser que la Seine inspire des idées noires. Il n'en est rien. Il suffit de regarder les amoureux qui échangent des baisers fous en regardant les derniers rayons du soleil pour savoir que la vie a le dernier mot. « p.

__________________________________________________________
P.S : Je signale à cette occasion l'existence de cette charmante collection de poche chez Plon, nommée « L'Abeille », qui , entre autres, publie en petit format, les titres de la collection « Dictionnaire amoureux de… »
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Régine Deforges propose au travers de cet ouvrage une promenade unique dans Paris, et ce au moyen d'un abécédaire riche en émotions. Ainsi, les lieux les plus emblématiques seront mis en avant et l'auteure se livre de manière très personnelle.

Quelle belle lecture. Bien évidemment, je vous conseille de lire cet ouvrage par petites touches afin d'apprécier au mieux votre lecture. Régine va totalement se livrer et offrir un récit très intimiste à son lecteur, au travers de ses souvenirs dans cette ville. Tout ce récit est riche en émotions.

J'apprécie énormément ce concept lexical. La place est ainsi donnée aussi bien aux lieux emblématiques, à l'histoire de Paris et à sa géographie. Au travers de chaque entrée transparaît l'amour de Régine pour cette ville. J'ai appris énormément de choses en parcourant les lettres de l'alphabet.

La plume de l'auteure est très belle. Tout en simplicité, Régine a su se livrer à son lecteur. Alternant des moments personnels avec des notions plus générales, le tout reste très intéressant. Il ne s'agit pas d'une série de faits impersonnels mis en avant, bien au contraire. Avec ce concept lexical, la lecture est facile.

Partez à la découverte de Paris, vu sous l'oeil attendri de l'auteure. Avec ce lexique amoureux, les lieux emblématiques, la géographie et l'histoire de la ville sont abordés. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Paris vu en suivant l'alphabet: les Halles, la Bastille, le Louvre ou le Métro mais aussi les clochards, les boules aux rats ou le flâneur.Une promenade où l'auteur nous invite à découvrir ou a redécouvrir les endroits de Paris plus ou moins connus.Un régal lorsque comme elle on aime et Paris et Flâner.
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Après quelques pages de lecture, le temps s'éclaircissait; je pouvais alors repartir à la découverte de la ville sans me soucier de la grisaille du ciel. Les vers de Bernard Dimey prenaient alors toute leur signification :

"Paris, mon camarade, pour causer, faut connaître,
Faut s'y promener la nuit, faut s'y faire des copains,
Faut s'offrir du bitume, en fair' des kilomètres,
Y aura toujours un pote pour t'offrir un bout d'pain.

Cher Bernard Dimey....Quand je lis ses poèmes, j'entends sa voix. Dans mon Panthéon, il est auprès de Jehan Rictus, de Carco, de Robert Giraud, d'Apollinaire, de François Villon, de Verlaine, d'Aristide Bruant, de Gérard de Nerval, de Baudelaire, de Georges Brassens... de tous ceux qui ont chanté, écrit sur les gueux, les putains, les ivrogne, les voyous, ceux qui ne trouvent pas leur place, les clochards, les rêveurs, les candides pour qui Paris sut parfois se faire tendre. (p. 14)
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Les chaisières

C'est un petit métier qui a survécu jusqu'au début des années soixante-dix. On pouvait voir au Luxembourg une vieille femme, la tête recouverte d'un fichu imprimé, le corps ceint d'un tablier, avec un carnet de tickets à la main. Dès qu'on voyait arriver "la femme aux chaises", on se levait pour ne pas avoir à payer. On allait un peu plus loin, sous l'oeil irrité de la chaisière. (...)
Dans les années soixante, les jeunes prirent l'habitude de s'asseoir sur les pelouses, précipitant le départ des dernières chaisières. C'est, paraît-il, en pleurant qu'elles quittèrent leur travail définitivement. *C'est à peu près à la même époque que celles qui officiaient dans les églises disparurent. (p. 95)
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Le Métro

C'est dans le métro que je me sens vraiment parisienne. très vite, j'ai su circuler dans ce labyrinthe et, bientôt, les changements de lignes n'eurent plus de secrets pour moi. Dans ce temps-là, il y avait des premières et des secondes classes. Je ne montais que dans le wagon rouge des premières, c'était le moyen que j'avais trouvé pour me sentir "riche". Dans le wagon rouge, on était sûr de ne pas faire de mauvaises rencontres et de trouver une place assise aux heures de pointe. Des dames comme il faut, portant gants et chapeaux, s'y installaient pour aller dans les grands magasins. Elles descendaient aux stations havre-Caumartin et Chaussée-d'Antin. (p. 307)
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Le Palais de justice
(...)
Avec André hardellet, auteur de -Lourdes, Lentes- et du Bal chez Temporel, qui s'était attiré les foudres de la censure, nous fûmes condamnés pour "outrage aux bonnes moeurs par la voie du livre." Nous fîmes appel du jugement. Malheureusement, je me présentai seule devant la cour d'appel, André Hardellet, entretemps, était mort, mort de honte. C'était un homme simple et honnête, aimant les femmes et la pêche à la ligne, ses copains, Georges Brassens, René Fallet, Julien Gracq...C'était un poète qui chantait les joies des guinguettes au bord de l'eau, écrivait des romans à la gloire du corps des femmes qu'il aimait rondes et qui avait le courage d'assumer ce qu'il écrivait et ne voulut pas m'abandonner face à a justice qui s'acharnait sur moi à cause de lui. Merci, André. (p. 361)
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Monsieur de Paris

C'est le nom donné au bourreau de Paris et donc à Charles-Henri Sanson qui exécuta Louis XVI. (...)
La peine de mort a disparu de la plupart des pays démocratiques. Restent les Etats-Unis, la Chine et certains pays du Proche-Orient; le métier se perd.
Le bourreau de Paris vivait avec sa famille au 31 bis, rue des Marais-du-Temple, dans une petite maison protégée par une grille de fer. L'intérieur de cette demeure était simple mais confortable et la bibliothèque abritait des ouvrages classiques. Le maître de maison était accueillant et faisait tout pour qu'on oublie son sinistre métier. Cependant, les passants faisaient un détour pour éviter sa maison et, quand ils croisaient Monsieur de Paris, ils se détournaient; les femmes, elles , se signaient en pressant le pas. (p. 317)
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Vidéo de Régine Deforges
Dans ce nouvel épisode, nous explorons les perturbations que l'IA provoque dans l'édition. Au-delà des fantasmes et des menaces exagérées sur notre créativité ou encore sur nos prix Goncourt, l'IA ne menace-t-elle pas les acteurs et actrices du milieu littéraire sur le plan social et économique ? Pauline Gabinari, journaliste chez Livres Hebdo, nous dévoile les résultats de son enquête.  Et aussi...
Lauren Malka nous emmène à La Bicyclette Bleue, une jeune librairie de quartier indépendante, fondée par Camille Deforges, fille de l'écrivaine et éditrice Régine Deforges. La clique des critiques de Livres Hebdo partage des coups de coeur, des surprises et commente les polémiques de la rentrée.
Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.
Enregistrement : octobre 2023 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Production : Livres Hebdo
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Régine Deforges

Née le 15 août...

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