Un livre bien sympathique découvert par un ami en train de le lire…Je l'ai aussitôt commandé pour le lire à mon tour, et l'offrir à un autre ami, pour son anniversaire. Un ami parisien comme moi, avec qui, au fil de 2020, ces temps particuliers de confinements et semi-confinements, avons arpenté Paris, ses quartiers, villages et ses parcs, avec un oeil et un état d'esprit tout neufs …
Ce souvenir , à l'automne 2020… où nous avons flâné dans l'île de la Cité, que nous avons arpenté quasiment seuls !!! Des impressions étonnantes et surréalistes…pour apprécier la Capitale, la ville-Lumière…
Régine Desforges nous offre dans cet ouvrage présenté comme un dictionnaire avec des entrées par ordre alphabétique, « son » Paris dans un abécédaire sentimental…mais pas que !...
L'auteure-éditrice nous fait voyager entre évocations historiques, littéraires, sentimentales, et personnelles, dont ses mésaventures éditoriales avec la censure de ses publications [ cf « Palais de justice ],
Des clins d'oeil coquins comme « les zizis de Paris » [ toutes les sculptures de nus masculins….ornant jardins et musées…], les « vespasiennes », « La Parisienne », l'
Amour à Paris, etc…
Un petit trésor de lecture… pour les lecteurs assidus comme pour les non-lecteurs… qui ont la possibilité de piocher et de parcourir selon l'envie ou l'humeur du moment, un paragraphe…ou deux ! Un livre de chevet bien sympathique…à lire, et relire !
« Après quelques pages de lecture, le temps s'éclaircissait; je pouvais alors repartir à la découverte de la ville sans me soucier de la grisaille du ciel. Les vers de
Bernard Dimey prenaient alors toute leur signification :
"Paris, mon camarade, pour causer, faut connaître,
Faut s'y promener la nuit, faut s'y faire des copains,
Faut s'offrir du bitume, en fair' des kilomètres,
Y aura toujours un pote pour t'offrir un bout d'pain.
Cher
Bernard Dimey....Quand je lis ses
poèmes, j'entends sa voix. Dans mon Panthéon, il est auprès de
Jehan Rictus, de
Carco, de
Robert Giraud, d'
Apollinaire, de
François Villon, de
Verlaine, d'Aristide Bruant, de Gérard de
Nerval, de
Baudelaire, de
Georges Brassens... de tous ceux qui ont chanté, écrit sur les gueux, les putains, les ivrogne, les voyous, ceux qui ne trouvent pas leur place, les clochards, les rêveurs, les candides pour qui Paris sut parfois se faire tendre. (p. 14)”
Une lecture des plus plaisantes comme une promenade buissonnière littéraire et affective; je vais terminer sur un extrait poétique contenu dans le paragraphe dédié à » La Seine » …
« (…) Les livres sont enfermés dans les boites des quais. Ils rêvent d'être auprès de
Verlaine, d'
Apollinaire, de
Baudelaire ou dans la poche de celui ou de celle qui fixe l'eau de la Seine depuis des heures. Tout ce qui précède est bien mélancolique et pourrait donner à penser que la Seine inspire des idées noires. Il n'en est rien. Il suffit de regarder les
amoureux qui échangent des baisers fous en regardant les derniers rayons du soleil pour savoir que la vie a le dernier mot. « p.
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P.S : Je signale à cette occasion l'existence de cette charmante collection de poche chez Plon, nommée « L'Abeille », qui , entre autres, publie en petit format, les titres de la collection « Dictionnaire
amoureux de… »