Rémi de Vos

Treize sketches désopilants sur le travail, la recherche du travail, le manque de travail, l'excès de travail...Treize sketches sur l'écrasement , l'humiliation, l'aliénation, le harcèlement, l'addiction...



On rit à gorge déployée...on se dépêche de rire, de peur d'être obligé d'en pleurer...pour parodier quelqu'un que vous reconnaîtrez au passage...et qui avait lui aussi, il y a quelque trois cents ans, pour survivre, tâté de tous ces "petits boulots" qui sont souvent de gros boulets et de grandes galères.



Pôlemploi, pôlempoi, pôlemploi, morne plaine...

Sherlock Holmes en Landerneau!



Adèle a disparu! Branle-bas de combat!



Tout Clochemerle s'en émeut! Le père et la belle-mère d'Adèle, pour commencer...mais quand la grand-mère débarque et se prend pour Holmes lui-même rien ne va plus...Les deux enquêtes, l'officielle, celle du commissaire et la parallèle, celle de la grand-mère, se court-circuitent allègrement, tandis que tout le village semble gagné par une contagieuse entropie!



Les bouchers cancanent et ripaillent, les institutrices cachent des serial-killeuses et loveuses, les bourges coincées ont des cicatrices coquines, les femmes au foyer ont tout à craindre de La Bourboule (je vous laisse découvrir pourquoi), les jardiniers neu-neus découvrent comment arroser les "roses" des gourgandines en goguette, les adjoints de commissaire filent un drôle de coton freudien, les filles -à-maman rêvent de fuguer avec les colleurs d'affiche...et surtout malgré tous les efforts pathétiques de son emmerdeuse de grand-mère, Adèle reste introuvable...



Une comédie menée allégretto jusqu'à la folie finale! Rémi de Vos n'a peur de rien, surtout pas de nous faire rire!

Entreprise, ton univers impitoyaaaaableuuu!



Christine n'a plus de boulot, Frédéric est au placard...relégué aux poubelles au propre et au figuré, Jean-Bernard tente d’évangéliser ou plutôt de cégétiser ces proies rêvées pour le défilé du 1er mai, la vente de l'Huma dimanche et du regretté Pif-le-Chien ( j'en rajoute un peu)!



Face à la perversion des entreprises -que De Vos a bien connue, lui qui a accumulé les petits boulots- le chômage et l'angoisse, aidés de quelques conseils de voisins et amis avisés, font germer dans l'esprit déprimé de Christine l'idée saugrenue d'une escroquerie au suicide- celui de Frédéric, son mari...



Comme toujours chez De Vos, ça démarre réaliste et ça part en vrille dans la foutraquitude et l'absurderie...Rires garantis! Mais aussi critique acerbe et décapante du monde impitoyaaaableuuuuu en question!



Et là je dis ; pas Cassé, Touché! et même en plein dans le mille (Moulinex et Télécom s'y reconnaîtront avec horreur, j'espère!

Distorsion Babelionienne (ça se dit ?) je n'ai pas lu le livre mais vu une des pièces Kadoc et j'ose en causer. Outrecuidance portée par la scène car oui je l'ai vue cette pièce : où ? Bah au Théâtre du Rond-Point. Sont pas fermés les théâtres ? Si, si, enfin c'est joué et filmé mais bon on entend du public quand même... Bizarre, bizarre... Quoi qu'il en soit Kadoc est une pièce réjouissante, presque jouissive (car l'acte ne va pas jusqu'au bout) traitant des maux dits du travail. Entre Débrayage et Kadoc il y a un pont ? Oui. L'auteur ne s'est pas forcément embourgeoisé. On s'adapte comme on dit souvent en ce moment à tort et à travers parfois. Le dispositif est très simple et rigoureusement efficace. Trois couples. Une invitation au mauvais couple et l'autre qui vient à la place et au milieu ? Une salade de comportements pervers au bureau arrosée d'une vinaigrette bipolaire de Tourette. Les personnages sont hauts en couleurs, drôles, cocasses, délurés. Le propos va assez loin je trouve tout en gardant le format de la comédie. Toutes les réponses ne sont pas données et cela ne pose aucun problème vu qu'on est là pour rigoler. Très réussi ce Kadoc et même si le fichier termine à la corbeille (dans le texte bien entendu) il me laissera de beaux souvenirs (Bonnaffé sur scène...). Lisons du théâtre !

Si vous avez envie de rire aller voir une pièce de Rémi de Vos. C'est ce que j'ai fait et j'ai passé un bon moment.

Alors que "Sa chienne" est le premier texte d'un recueil de 3 pièces sur le même thème, la rupture, je me suis amusée à lire aussi les deux autres pièces qui sont également hilarantes, malgré leur cruauté ou peut-être à cause de cela.

Je pense que l'auteur a voulu monter crescendo comme l'annonce les sous-titres. Il y a d'abord un Allegro avec « Sa chienne » puis un Moderato avec « Pompier » et enfin un Furioso avec « Un enfant ».

Les trois pièces sont des huis clos entre un homme et une femme qui se terminent toutes par une séparation. Les répliques sont courtes et rapides, elles fusent comme des flèches qui nous touchent.

On y trouve un repas difficile à digérer par une femme qui décide de quitter son mari notamment parce qu'elle ne supporte plus sa chienne, un homme qui s'éprend d'un pompier alors qu'il aime sa femme puis un couple incapable d'élever leur enfant ensemble.

Ce qui fonctionne très bien c'est le regard très aiguisé de l'auteur sur des situations réelles qu'il exacerbe dans leur cruauté. Rémi de Vos est un dramaturge que je découvre mais qui a déjà écrit une quinzaine de pièces. Je ne manquerai pas de retourner le voir sur scène car j'aime ses textes qui ne sont pas politiquement correct et piquent tout en restant dans le registre de la Comédie.

Le texte de cette pièce est exquis.Des bons fous rire sur les excès, l absurde et l hypocrisie sociale. Et quel est le sujet? Le suicide au travail. ...Mais ce n est pas drôle ça. Pourtant comme à son habitude Rémi de Vos parvient à faire passer de la dérision sur des sujets tragiques. Un très bon moment de lecture.

Voici une pièce où l'on ne s'ennuie pas. Elle est menée tambour battant, avec ses nombreux va et viens, ses lieux multiples, ses échanges virulents, incisifs, brefs, drôles et ses coups d'éclat réguliers.

L'histoire n'est, pourtant, pas des plus originales: une adolescente disparue de sa maison....un jeune homme embauché par la mairie pour placarder des affiches d'avis de recherche... et qui est soupçonné du rapt de la fille...un boucher et une bouchère pas plus médisants que eux dans le village...un commissaire amoureux d'une surprenante institutrice...et la fille de cette dernière qui cherche aussi à fuguer...

Et, il y a encore d'autres personnages hauts en couleurs, créant une joyeuse cacophonie dans ce paisible village.

Jouée sur scène, cette pièce doit vraiment être hilarante. Elle se tient bien dans l'ensemble, même si j'y ai trouvé quelques lourdeurs. Et, c'est surtout sur la fin que çà patauge un peu dans la semoule.

Une belle histoire d'amour mérite une fin à la hauteur, certainement pas une bête séparation à l'amiable. Rémi de Vos dans les trois courtes pièces de ce recueil indique l'art et la manière de rompre joyeusement. Chacun des textes est caractérisé par une mention musicale, allegro, moderato et furioso, ce qui donne au ton de ces confrontations un petit goût d'opérette. Une femme avoue son exécration pour la chienne de son mari, un homme quitte sa femme parce qu'il est subjugué par un pompier, ou bien de jeunes parents incapables de résister à la tyrannie de leur bambin se déchirent ; telles sont les natures de ces ruptures. Les dialogues sont rapides, incisifs et acides à souhait, c'est un plaisir de lecture et sans doute pourrait-il s'amplifier par une incarnation scénique.

Cette pièce peut paraitre dans un premier abord sans prétention, seulement burlesque, cependant c'est bien plus que cela.

Dans le contexte de la disparition d'Adèle, une jeune adolescente d'un village, les habitants vont se trouver sous le regard d'un inspecteur pas forcément à la hauteur.

Nous découvrons alors des personnages bien campés qui vont se mettre soient à enquêter eux-même soit soupçonner tous le monde.

Cette intrigue va être un révélateur des personnalités de chacun et nous permet en tant que spectateur de découvrir leur nature profonde.

La pièce ne manque pas d'humour, nous l'avons déjà joué 3 fois et nous avons eu un retour du public chaque fois très chaleureux!!

Pour ceux qui souhaiterait la mettre en scène sachez qu'il s'agit d'une pièce de théâtre qui dure 2heures à la lecture, elle vaut le coup d'être monté!

Je fais partie d'une troupe de collégiens. Et nous avons joué cette pièce devant parents et collégiens. Je peux vous dire que le public fut très réceptif!



Pour ma part je jouais une partie du rôle de Christine, une femme à bout de souffle, licenciée qui-plus-est.



Pour garder la tête hors de l'eau financièrement parlant, elle fait croire, avec l'aide de son médecin fou à lier, au suicide de son mari.

Ce dernier, doit se cacher des invités impromptus de Christine, et, pour cela il élit domicile dans le placard du salon. S'ensuit alors toute une série de malentendus plus hilarants les uns que les autres!



Même si la fin, dure un peu trop, s'étale pour ainsi dire, le dénouement quant à lui surprend!



Je peux vous assurer que cette pièce restera gravée à jamais dans ma mémoire, *petitelarme*, c'est une pièce donc, à voir, mais surtout à vivre!
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Du théâtre contemporain et du texte, pas de mise en scène de folie. La place à l'acteur est faite belle, il doit se saisir du texte.

L'humour est présent dans cette pièce, à la limite du cynisme, de la folie.

C'est un auteur à découvrir.
Lien : http://www.theatre-contempor..

Du théâtre de boulevard prétentieux et lourd. Grimaces et jeux de mots qui pèsent des tonnes.

Courte pièce de théâtre mettant en scène un homme qui vient d'être licencié ; plutôt qu'avouer à sa femme la perte de son emploi, il préfère lui faire croire qu'il a été augmenté. Il part donc chaque matin, dit-il au travail, mais en réalité, il erre dans les rues, cherchant à comprendre pourquoi cela lui arrive-t-il... Et pendant ce temps, sa femme "fait déjà des plans sur la comète" quant à sa future vie plus aisée... et ne cesse d'échanger avec sa voisine qui scrute chaque matin le départ de son voisin.

Pièce courte, le personnage le plus attachant reste le mari, démuni, pris au piège dans le tourbillon de son mensonge...

L’existence de Simon vient d’être bouleversée par la mort de sa mère. De retour dans la maison de son enfance, hantée par cinq créatures aux désirs débridées, Simon s’autorise en s’affranchissant de toute contrainte au réel, à pénétrer dans le royaume des femmes où désir et imaginaire, fantasme et réalité se confondent en une projection délirante. Ce faisant, il découvrira la vérité sur ses origines familiales. SEXTETT est une comédie érotique, déjantée et musicale où le rire, le sexe et les larmes font bon ménage


Lien : http://www.theatre-contempor..

Lorsque deux flics se mettent à échanger, cela donne cette pièce de théâtre aussi acide que déchirante. Au fil des trois scènes deux personnages que tout oppose et appartenant au forces de l'ordre se succèdent. A chaque fois la même situation de départ, seul le décor et les individus changent : un flic en crise, en proie aux affres de l'esprit, de la jalousie ou de la poésie, l'autre tentant de le raisonner, compatissant ou s’agaçant de ces envolées lyriques complétement hors de propos. Ainsi Hervé, en voiture, qui s'épanche sur notre condition d'être civilisé désespéré, qui regrette la perte du lien avec la nature et dont le discours désarçonne son collègue, Daniel. Ou Dominique, qui lutte conte une furieuse envie de tuer sa femme et de reporter sa colère sur des personnes de couleur... Entre divagations et expression d'une souffrance dont leur corps de métier ne veut rien entendre, entre grotesque et tragique, ce texte est le reflet des contradictions interne de notre société. Avec cette pièce Rémi De Vos parvient à donner corps à une certaine forme de désarroi qui accable ceux-là même chargés de faire respecter l'ordre et la loi.

Tragi-comédie de l’absurde qui met en avant la complexité des relations humaines et notamment des relations entre un fils et sa mère. L’écriture n’est pas sans rappeler celle de Beckett ou de Ionesco et l’humour présent à chaque réplique est avant tout grinçant, sarcastique, ayant pour seul but de nous rappeler l’absurdité de notre existence humaine.

Une petite pépite !

Bon livre