La douleur lui rappelait les souvenirs de la guerre, et il avait honte de ce qu’il avait fait, de ce qu’il avait vu, honte pour lui, pour les hommes qui l’entouraient, pour ceux d’en face. Il n’aurait pas pu le dire, parce qu’il ne savait employer que les mots de sa vie très simple et ceux de son métier, mais il sentait bien que cette guerre était un crime démesuré et que tous ceux qui l’avaient voulue, qui l’avaient faite, qui l’avaient subie, étaient coupables. Les morts étaient coupables d’être morts dans cette boue, il était coupable d’avoir souffert, de souffrir encore.