« Imperturbables, balances en mains, les savants nous livrent le résultat de leur inventaire : les organismes vivants se révèlent composés surtout d’eau. Non seulement notre corps humain contient environ six litres de sang, mais tous nos tissus sont gorgés de liquide ; si bien que le squelette, totalement desséché, d’un homme de taille moyenne ne pèse que six kilos.
Poussant plus avant leurs analyses, ils nous révèlent que cela fait en tout cinquante kilos d’eau contre une masse solide de vingt et que celle-ci se répartit entre diverses substances minérales. Tout bien dosé, mesuré, ce corps dont on admirait la force et la souplesse dans la compétition sportive, se ramène, en définitive, à quelques petits tas de poudre inerte. »
LE CORTÈGE DES STIGMATISÉS
Ce qui frappe dès l'abord, c'est le nombre des cas de stigmatisation dont l'histoire garde le souvenir. Il s'agit bel et bien d'un cortège, imposant, infiniment plus riche en personnages qu'on ne s'y attendait.
Lorsque parurent, il y aura bientôt trente ans, les premières études sur la célèbre stigmatisée et voyante de Konnersreuth, Thérèse Neuman (1), de nombreux lecteurs ont pu penser qu'ils étaient placés devant des faits absolument inouïs, des phénomènes totalement neufs.
La réalité est tout autre.
Sans doute aucun catholique n'ignore que saint François d'Assise a reçu les stigmates ; et, pour peu qu'il soit familiarisé avec le déroulement des fêtes liturgiques, il se rappelle que l'Église célèbre ce grand événement le 17 septembre; il a appris aussi que sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse d'Avila ont été elles aussi marquées de signes analogues; mais bien rares sont ceux qui ont une idée exacte de l'importance du nombre des stigmatisés.
Un auteur a justement rendu, à tous ceux qui veulent se documenter sur cette question, le service fort précieux de dresser un dénombrement aussi complet que possible des stigmatisés : c'est le docteur Imbert-Gourbeyre, dans son livre resté longtemps classique et dont les deux s'imposent à l'attention, ne serait-ce que par leur nombre de pages (2).
(1) Le livre très célèbre de Von LAMA est de 1928. La traduction française de M. ROLL a paru elle aussi cette année-là sous le titre Thérèse Neumann, une stigmatisée de nos jours. Édit. Salvator, Mulhouse.
(2) Le titre est à lui seul un document : La Stigmatisation, l'extase divine, les miracles de Lourdes, réponse aux libres penseurs, Bellet, Clermont 1894.
Il avait publié une première édition, moins développée, chez Palmé à Paris en 1873. Un second tirage de l'édition a paru chez Bellet en 1908, c'est celui-ci que nous utilisons.
On doit encore à cet auteur une plaquette, l'Hypnotisme et la suggestion, Bloud, Paris, 3e édition 1901.
Ainsi, Pasteur, chimiste, parti d'expériences de physique, s'achemine vers l'étude des phénomènes de fermentation qui vont conduire à aborder le problème de l'origine de la vie.
1854 marque cette nouvelle étape. Pasteur - il a trente-deux ans - a été nommé doyen de la Faculté de Sciences qui vient d'être créée à Lille. Il a parmi ses élèves le fils d'un industriel, qui éprouve, comme beaucoup d'autres cette année là, des difficultés déroutantes dans la fabrication de l'alcool de betteraves. Mr Bigo vient les exposer au jeune professeur, dont le discours d'inauguration de la Faculté a été fort remarqué. Il y a dit notamment :
"Dans les champs de l'observation, le hasard ne favorise que les esprits préparés"
Les faits que lui soumet l'industriel deviennent le point de découvertes sensationnelles, à savoir que le phénomène de la fermentation est dû à des êtres vivants ; c'est un acte de vie et non de mort comme le croyait Liebig, le grand chimiste d'outre-Rhin.