J'ai reçu cet ouvrage comme premier prix de Sciences Naturelles en 1967 au Lycée
Alain Fournier de Bourges.
Mon professeur d'alors, Mr Maurice, un homme sévère mais juste, comme il se définissait lui-même, vouait un culte immodéré à Pasteur.
Alors qu'il exposait, avec passion, la façon dont Pasteur avait fait le lien entre la maladie du charbon chez l'homme et le mouton, j'avais levé la main pour poser une question, encouragé par les hourras de mes camarades, qui connaissant mon peu d'intérêt pour les sciences naturelles s'attendaient à une facétie de ma part.
La voix puissante de Mr Maurice les avait arrêté.
Seule une curiosité scientifique motivait ma démarche, en demandant : "avant d'être dans les entrailles des moutons morts, où étaient les bacilles de charbon ?"
- Ne riez pas ! Ne riez pas ! s'était écrié le professeur, des centaines de savants planchent sur ce sujet depuis des siècles et lui voudrait que je lui trouve la réponse, ici, maintenant, en cinq minutes !
J'ai reçu ce prix avec fierté, c'est le premier "premier prix" que je recevais et depuis, la lecture épisodique de l'ouvrage de
René Biot évoque pour moi cette année de lycée, un effet inattendu de l'ouvrage du bon docteur lyonnais.
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