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3.88/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Lyon , le 03/04/1889
Mort(e) à : Baudinard-sur-Verdon (Var) , le 24/11/1983
Biographie :

René Michel Jules Joseph Chambe (Lyon (Ier arrondissement) 3 avril 1889 - Baudinard-sur-Verdon (Var) 24 novembre 1983) est un général français, aviateur et écrivain. Il a joué un rôle important lors des deux guerres mondiales.

Engagé dans la Cavalerie (20e Dragons), René Chambe entre dans l'aviation en janvier 1915. Il participe aux premiers combats aériens. Historien dans l'âme, il prend soin de noter sur des carnets chaque détail. Il en sera ainsi tout au long de sa vie.
Placé lui-même "Au carrefour du destin", (Roumanie 1916, Russie 1917, Algérie 1943, campagne d'Italie 1944...), René Chambe a connu et approché de grands personnages aux heures critiques de notre Histoire. Ses carnets de guerre constituent un témoignage irremplaçable.
L'œuvre littéraire de René Chambe est très importante (à la fois romancier, essayiste, historien d'aviation, historien militaire, biographe ...)
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Source : Wikipedia ; https://generalrenechambe.com/ ; http://generalchambe.free.fr/
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Bibliographie de René Chambe   (12)Voir plus

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Video et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo

René CHAMBE, Général
Jacques CHANCEL s'entretient avec le général René CHAMBE : ses souvenirs d'aviateur pendant la guerre 14-18 ; les risques actuels de conflit mondial ; sa traversée de la Russie en 1917 ; son goût pour la chasse ; jugement sur la jeunesse, les militaires et la bataille de la Marne ; son livre Adieu Cavalerie

Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Nos admirables équipages qui se sont multipliés d’une manière surhumaine pour compenser une infériorite d’effectifs et de matériel écrasante, nos admirables équipages dont les pertes ont dépassé 33 % du personnel navigant et qui ont infligé à l’aviation ennemie (de son propre aveu) des pertes numériquement trois fois supérieures à celles de l’aviation française, nos admirables équipages qui ont été de jour et de nuit au combat sans une heure de repos, qui, ayant à peine atterri, reprenaient leur vol sur des avions criblés de balles et souvent avec, dans la carlingue, le sang non encore essuyé de leurs camarades tués ou blessés à leur poste, nos admirables équipages qui devaient se battre à un contre cinq et parfois à un contre huit se sont vus méconnus, critiqués, pis encore, parfois insultés par la foule désordonnée de la retraite.

Des larmes de rage aux yeux, ils repartaient cependant inlassablement, stoïquement, pour tenir tête, souvent contre tout espoir, à l’adversaire. Voilà pourquoi nous disons que le calvaire de l’aviation a été pire que le calvaire des autres ! Après l’avoir accusée en temps de paix d'avoir voulu être trop nombreuse, trop forte et trop luxueusement équipée, on l’a accusée, la guerre venue, d’être trop peu nombreuse et insuffisamment armée. C’est d’une atroce et douloureuse dérision,
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Turtucaïa, un nom qui sonne pour les Roumains comme un coup de clairon dans les ténèbres. Pourquoi comme un coup de clairon ? Parce qu’il évoque des épisodes glorieux pour les unités qui ont été engagées du 3 au 7 septembre 1916 (calendrier julien). Pourquoi les ténèbres ? Parce qu’un voile d’ombre a été tendu sur cette campagne de Dobroudja, si mal exécutée, parce que n’avait pas été décelée à temps la trahison bulgare.
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Le président Roosevelt, comme avant lui l’avait été le président Wilson, était un utopiste. Il avait réuni à Yalta une conférence de triste mémoire, à laquelle avaient participé : pour l’Angleterre, Churchill, pour la Russie, Staline et lui-même pour les Etats-Unis. La France n’avait pas été invitée à cette conférence. Reconnaissant la part importante qu’avait prise la Russie soviétique à la lutte contre l’Allemagne, Roosevelt, qui présidait la conférence, avait proposé ce qu’on a appelé plus tard les zones d’influence. Roosevelt avait attribué de vastes territoires en Europe, tels que la Roumanie, la Yougoslavie jusqu’à l’Adriatique, où Staline n’avait pas manqué de préparer tout un chapelet de puissances qui, du nord au sud, comprenaient la Pologne, une partie de la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce, véritable glacis protecteur d’armées appartenant au pacte de Varsovie, qui défendraient la Russie en cas d’attaque de l’Occident.
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Le 24 juin 1940, au soir du funèbre armistice, lorsque La France eut à rendre à l’Allemagne les prisonniers qui étaient encore entre ses mains, elle n’en comptait pas tout à fait 2000. Nombre infime, mais que la vérité oblige à révéler. Et la vérité exige aussi qu’on dise que sur ces 2000 prisonniers figuraient, chiffre officiel, plus de 700 aviateurs allemands, tous
obattus en combat aérien par nos équipages. Ainsi, plus du tiers du total des prisonniers avaient été faits par la seule aviation. Ces chiffres se passent de commentaires. Si tous avaient combattu comme eux, si tous avaient lutté avec autant de cœur, si tous avaient arrêté autant d'adversaires qu'ils en ont chacun. arrêtés, la frontière française n’eût pas été franchie !
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Le groupe 2/33 est le groupe dans lequel Antoine de Saint-Exupéry, pilote de la première heure ayant appartenu à la phalange héroïque de l’Aéropostale, aux côtés de Mermoz, voulut servir dès la déclaration de la guerre, le 3 septembre 1939.

Ecrivain célèbre, Saint-Exupéry, que beaucoup d'amis. d’hommes de lettres, d'éditeurs voulaient faire mettre à l’abri, à un poste non exposé, n’admit jamais cette manière de voir. Honneur oblige, disait-îl souvent. Et il décida de prendre le maximum, de risques.

Le capitaine de réserve de Saint-Exupéry servit donc dans ce groupe 2/33 de Grande Reconnaissance. II s’y distingua par son audace réfléchie, sa volonté, son désir de donner l’exemple.

Quand on a écrit certains livres, quand on a exalté certains sentiments, on n’a pas le droit, n’est-ce pas, l’heure venue, de ne pas les mettre en action. Le capitaine de Saint-Exupéry a mis en action les sentiments exaltés par Antoine de Saint-Exupéry écrivain. Il a, aux commandes de son avion de guerre, exécuté de magnifiques reconnaissances sur I’AIIemagne en 1939-1940, alors que les risques étaient mortels et que nombre d équipages étaient abattus.

Rescapé de cette époque dangereuse, Saînt-Exupéry, démobilisé comme tout le monde après l’armistice de 1940, reprit son vêtement civil — et sa plume.

Il écrivit un livre superbe, Pilote de guerre, publié en Amérique. (Ce livre-Ià ne pouvait pas, lui non plus, être publié en France.) Et, dans la mesure où il le pouvait, il s'occupa, en même temps, d'aider la France à reprendre les armes aux côtés des Alliés.

Ce but atteint, modestement, sans tapage, le commandant de Saint-Exupéry, troquant une fois de plus son stylo contre les commandes d’un avion, sollicita (malgré la limite d'âge) et obtînt l’honneur de reprendre sa place dans son vieux groupe de Grande Reconnaissance, le 2/33...
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Au mois de juillet 1940, un officier général allemand chargé de procéder au recensement des avions français sur les terrains des bases aériennes, visitait la base de Bron, près de Lyon. Le général Guyomar, de l’armée de l’Air française, faisant alors fonction de commandant de la 4’ région aérienne, le recevait pour cette cruelle formalité.

Le général allemand avait déjà parcouru les bases de Toulouse, d’Istres, de Marignane, de Châteauroux, d’Aulnat. Il attachait un soin particulier à recenser les avions de chasse. Procédant à de soigneux pointages, il trouvait que les chiffres en étaient infimes.
Il ne pouvait croire à leur sincérité. Ne cherchait on pas à le duper ?

Prenez garde. Monsieur, dit'il au général Guyomar. C’est très grave. Je demande que les chiffres donnés soient d'une parfaite exactitude. S'ils ne l’étaient pas, s’il y avait la moindre dissimulation, la moindre erreur, je dois vous prévenir qu’il pourrait s’en suivre de sévères mesures pour votre pays. Je vous conseille de l’éviter.

Or, il n’y avait pas d'erreur. Il n’y avait pas de dissimulation. Les chiffres étaient les chiffres. La France n’avait jamais possédé qu'un nombre dérisoire d'avions de chasse.

La preuve étant faite, les chiffres reconnus sincères et irréfutables, le général allemand se leva pour se retirer et dit au général Guyomar :

C'est bien. Je reconnais. Mais alors à quels hommes commandiez-vous donc, pour avoir pu, avec aussi peu de monde, nous faire autant de mal ?
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Vint le jour où Mihaïl Ier crut avoir gagné la partie, le jour où Staline le décora de l’ordre le plus haut de la Russie soviétique, pour avoir pourchassé les Allemands en maints combats victorieux, jusqu’aux frontières de la Tchécoslovaquie.
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Quand la guerre est venue, notre aviation savait mieux que personne la valeur des armes qu’elle allait avoir en mains. Elle était exactement informée. Elle connaissait l’écart dramatique qui la séparait de son adversaire : l'écart de vitesse, l’écart d’armement, l’écart de puissance de feux, l’écart de tonnage et l'écart du nombre surtout. Les équipages savaient qu’ils allaient avoir à se battre à un contre cinq contre les chasseurs allemands, à un contre six et même à un contre huit contre les bombardiers.

Ils n’ont rien demandé, car ils savaient aussi qu’on n’avait rien de plus à leur donner. C'était trop tard. Il ne restait qu’à marcher. Et, comme toujours, ils se sont tus et ils ont marché. Le 3 septembre 1939, sans un mot, ils ont enjambé le plat-bord de leurs avions, se sont installés aux commandes et ont décollé face à l’ennemi.
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Personne n'est à l'abri de se voir arrêté sans autre raison que d'avoir déplu au régime.
p. 310
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Ce sera la gloire de Ferdinand Ier, roi de Roumanie, et de la reine Marie d’avoir osé jeter leur pays dans la guerre aux côtés des Alliés, en 1916, contre les Puissances Centrales.
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