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Citation de Jean-Daniel


L’impact de la violence terroriste dans nos vies
Michèle Fitoussi

« La violence n’a-t-elle donc pas de limites ?
Je n’ai cessé de me poser cette question lorsque je suis rentrée précipitamment de Bombay, le 28 novembre 2008, après que des terroristes aient tué mon amie Loumia Hiridjee, créatrice de « Princesse tam.tam » et son époux Mourad, à l’hôtel Oberoi. Je me la suis posée dans les jours qui ont suivi. Je me la suis posée longtemps. Je me la pose encore.
J’étais partie le 24 novembre 2008 en Inde. Loumia m’avait invitée à séjourner chez elle. J’ai d’abord fait un stop à Madras, et de là je me suis rendue à Pondichéry.
C’est là que je me trouvais quand les dix terroristes ont débarqué à Bombay.
Je l’ai appelée vers dix-neuf heures pour prendre de ses nouvelles. À ce moment-là, ils étaient sans doute sur le point d’accoster à Colaba, prêts à entamer leur périple sanglant.
Ni elle ni moi ne le savions.
Je devais prendre l’avion le surlendemain pour la rejoindre à Bombay. Au téléphone, nous avons discuté des détails de mon arrivée. Ce soir-là, une tempête monstre soufflait sur Pondichéry, la pluie déversait dans les rues des torrents d’eau boueuse.
Je lui ai raconté qu’un toit de branches s’était écrasé juste derrière moi. Je l’avais échappé belle ; j’en étais encore tremblante.
Elle a ri. « Tu vas voir, l’Inde est un pays imprévisible. » Puis elle a raccroché.
Elle est morte quelques heures plus tard.
J’ai appris son assassinat en rentrant à Paris, quand l’hôtel Oberoi a été libéré par les forces de l’ordre au bout de trois jours de terreur à Bombay.
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