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EAN : 9782130632986
224 pages
Presses Universitaires de France (06/01/2015)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :


« Vivre sans limites, dépasser les limites, marquer des limites, la dernière limite, aller au-delà de ses limites, un âge limite… ! »

La notion de limites s’inscrit partout dans notre langage et dans la vie quotidienne. Nous imposons des limites à notre mode de vie personnelle en déterminant nous-mêmes les bornes, les accès, les interdits. Le biologique dicte les siennes, alors qu’on se souhaiterait « sans limite » et que les performan... >Voir plus
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les limites, quelles limites ?
Sandra Reinflet

Gamine, je n’avais pas le droit d’aller à pied jusqu’à la boulangerie du bout de la rue. « Trop dangereux », pensaient mes parents. En tant que médecins du quartier ils savaient quels fous y traînaient. Pendant les interminables vacances d’été, je jouais donc dans le jardin en rêvant à ce que je ferai plus tard, de l’autre côté. Je m’ennuyais ferme, et échafaudais mes plans pour la suite. C’était décidé, quand je serais grande, je serais chanteuse, écrivain, photographe, voyageuse.
« Oui, et tu trouveras un vrai métier aussi, ma chérie », m’avait-on répondu.
Je n’avais pas bien compris ce qu’ils voulaient dire par là.
Adolescente, je n’avais pas plus le droit de sortir. Alors je faisais le mur ou le mur inversé selon, en invitant mon petit ami à venir dormir avec moi, en secret, par la fenêtre.
J’avais hâte d’être adulte, de ne plus devoir demander la permission. Hâte d’aller voir ailleurs. Mais, pour l’heure, j’étais sous surveillance. Il fallait qu’on me protège. Après les pervers de l’enfance, la menace était désormais sexuelle. Je suis une fille. Une fille c’est fragile, c’est une victime potentielle. Alors pour ne pas la mettre en danger, on la garde sous clé.
Je ne pensais qu’à une chose, faire sauter la serrure.
À 18 ans, je suis entrée en école de commerce. Par hasard. Parce que je ne savais pas bien quelles études entamer pour devenir chanteuse-écrivain-photographe-voyageuse. Un conseiller d’orientation m’avait fait passer une batterie de tests pour en venir à la conclusion que, comme j’aimais voyager, que j’étais douée en langues, semblais curieuse et entrepreneuse, c’était le meilleur choix.
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L’impact de la violence terroriste dans nos vies
Michèle Fitoussi

« La violence n’a-t-elle donc pas de limites ?
Je n’ai cessé de me poser cette question lorsque je suis rentrée précipitamment de Bombay, le 28 novembre 2008, après que des terroristes aient tué mon amie Loumia Hiridjee, créatrice de « Princesse tam.tam » et son époux Mourad, à l’hôtel Oberoi. Je me la suis posée dans les jours qui ont suivi. Je me la suis posée longtemps. Je me la pose encore.
J’étais partie le 24 novembre 2008 en Inde. Loumia m’avait invitée à séjourner chez elle. J’ai d’abord fait un stop à Madras, et de là je me suis rendue à Pondichéry.
C’est là que je me trouvais quand les dix terroristes ont débarqué à Bombay.
Je l’ai appelée vers dix-neuf heures pour prendre de ses nouvelles. À ce moment-là, ils étaient sans doute sur le point d’accoster à Colaba, prêts à entamer leur périple sanglant.
Ni elle ni moi ne le savions.
Je devais prendre l’avion le surlendemain pour la rejoindre à Bombay. Au téléphone, nous avons discuté des détails de mon arrivée. Ce soir-là, une tempête monstre soufflait sur Pondichéry, la pluie déversait dans les rues des torrents d’eau boueuse.
Je lui ai raconté qu’un toit de branches s’était écrasé juste derrière moi. Je l’avais échappé belle ; j’en étais encore tremblante.
Elle a ri. « Tu vas voir, l’Inde est un pays imprévisible. » Puis elle a raccroché.
Elle est morte quelques heures plus tard.
J’ai appris son assassinat en rentrant à Paris, quand l’hôtel Oberoi a été libéré par les forces de l’ordre au bout de trois jours de terreur à Bombay.
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L’immortalité des mortels
Pascal Bruckner

Dans l’Odyssée, Ulysse, recueilli par la belle nymphe Calypso, se voit proposer le cadeau de l’immortalité s’il consent à demeurer auprès d’elle et abandonne toute vie de mortel. Contre toute attente, gagné par la tristesse et la nostalgie de son épouse, il refuse cette proposition et décide de regagner Ithaque et les siens, avec la certitude qu’il vaut mieux mourir auprès des siens que durer à jamais auprès d’une déesse parfaite. Notre époque n’a pas cette sagesse. Avec les progrès de la science, l’immortalité redevient un rêve de nos contemporains, alors que l’espérance de vie ne cesse d’augmenter sous nos climats, nous gagnons trois mois de plus chaque année.
Nous connaissons en effet, depuis la Seconde Guerre mondiale, une sorte d’été indien de l’existence, absolument neuf dans l’histoire de l’humanité : ces deux ou trois décennies supplémentaires à partir de la cinquantaine où nous nous acheminons vers le grand âge tout en restant valides et en relative bonne santé. De là vient notre obsession de la santé qui est devenue la valeur suprême de notre époque, et l’importance grandissante prise par la chirurgie esthétique et la médecine réparatrice, fût-ce au prix de requêtes extravagantes. Faut-il choisir de vivre le plus longtemps possible ou du mieux que l’on peut durant les années qui nous sont allouées ? Faut-il privilégier la durée à tout prix sur la qualité de l’existence et l’intensité des moments vécus ? Philosopher c’est apprendre à mourir, disait Platon repris par Montaigne.
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Que peut un corps ?
Étienne Klein

J’ai appris il y a peu que j’étais malade, et gravement. Plus exactement que j’ai été pendant des années un bien-portant imaginaire, et désormais détrompé : un médecin de mes amis m’a en effet expliqué – avec le doigté diplomatique qui convient lorsqu’on veut faire comprendre à un proche qu’il n’est pas normal –, que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment identifié et baptisé une toute nouvelle maladie, la « bigorexie ». Orexie désignant l’appétit en grec et big voulant dire en anglais tout bêtement « gros », la bigorexie serait un trop grand appétit, en l’occurrence de bougeotte, un besoin irrépressible de s’agiter, bref, une addiction sévère à la pratique du sport, notamment d’endurance. Cette pathologie serait, ai-je cru comprendre après avoir mené ma petite enquête, la marque d’une faille narcissique, d’une identité fracturée, et de je ne sais plus quel autre abîme psychique de la part du sujet. Dont acte. Puisque c’est la faculté qui le dit… Ainsi ai-je dû admettre que le fait que j’aime courir et que je ne parvienne pas à passer plus de trois jours sans que l’envie m’en démange, était le signe que je suis atteint d’une véritable maladie mentale.
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