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Citation de Henri-l-oiseleur


Surtout Harsha est dans l'Inde le dernier des grands souverains bouddhistes. Malgré la prospérité matérielle et la floraison intellectuelle dont témoigne le récit de Hiuan-tsang, il est indéniable que le bouddhisme déclinait lentement aux Indes devant une reprise brahmanique, pacifique encore mais continue. Les empereurs bengalis de la dynastie gupta qui avaient gouverné l'Inde presque entière pendant les IV° et V°s étaient déjà plutôt hindouistes ; malgré leur tolérance ou même leurs sympathies envers le bouddhisme, la plupart d'entre eux se rattachaient de préférence aux sectes vishnuites. Ce n'étaient encore là que des tendances personnelles que neutralisaient encore le syncrétisme et la religiosité éclectique du temps. Mais l'heure des persécutions brutales allait commencer.
(...)
Certes Harsha, pas plus qu'aucun prince indien de son temps, ne rompit jamais avec les sectes hindouistes. Hiuan-tsang nous le montre comblant les brahmanes de cadeaux et dans ses oeuvres il se proclame lui-même adorateur de Shiva ; son confident et son ami, le romancier Bâna, était d'ailleurs de caste brahmanique et de foi hindouiste. Mais les sentiments personnels du monarque allaient nettement au bouddhisme, et dans le bouddhisme, au Mahâyâna... C'est dire combien il devait s'entendre avec [Hiuan-tsang]. De fait, pendant les quelques semaines qu'ils allaient passer ensemble, une étroite amitié devait s'établir entre le mahârâja indien et le pèlerin chinois.

pp. 227-229
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