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Citations de René Grousset (81)


Ainsi, même sous un pauvre adolescent lépreux - quand Baudouin IV remporta cette victoire insigne, il n'avait que dix-sept ans et son mal empirait chaque jour - même dans des circonstances extérieures presque désespérées, face à un Islam unifié de la Nubie à Hama, la dynastie française de Jérusalem continuait à accomplir son œuvre salvatrice, son œuvre capétienne. La journée de Tell al-Safiya ou de Montgisard - quel que soit le nom qu'on lui donne, selon qu'on suit Abu Shama ou Ernoul - avait la valeur de notre Bouvines. (p. 629-630).
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Le mardi 7 juin 1099, l'armée franque tout entière arriva devant Jérusalem. Les chroniqueurs même tardifs nous disent en termes émouvants l'allégresse qui souleva les pèlerins en apercevant au sud de Lifta, à hauteur de l'actuel mausolée de Sheik Bedr, les dômes de la ville sainte : "Quand il ouïrent nommer Jérusalem, lors commencèrent à pleurer..." (page 213).
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La chute de Tripoli ne réveilla pas l'Europe.
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Le grand maître du Temple, Guillaume de Beaujeu s'empressa d'alerter les gens d'Acre, mais, ceux-ci, avec l'aveuglement stupide des peuples que Zeus veut perdre, répondirent à Guillaume comme les Athéniens à Démosthène, "et ne le vostrent croire". (p.735)
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Il est vrai que Venise, qui avait tant de responsabilités secrètes ou avouées dans la chute de Tripoli, adopa pour la défense de Saint-Jean-d'Acre une attitude nettement loyaliste, attitude qui se comprend du reste car, si Tripoli avait été dans la clientèle génoise, Acre, qu'il s'agissait maintenant de sauver, était dans la clientèle vénitienne. (page 732)
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[1279, chute de la dynastie Song du sud]
C'était la première fois que la Chine tout entière, Sud compris, tombait aux mains d'un conquérant turco-mongol. Ce que ni les Turcs T'o-pa du V°s, ni les Tongous Djürchät du XII° n'avaient pu obtenir, Khoubilaï y était enfin parvenu. Il réalisait le rêve obscurément poursuivi depuis dix siècles par "tout ce qui vivait sous une tente de feutre", à travers d'innombrables générations de nomades. Avec lui, les pâtres errants de la steppe, "tous les fils du Loup Gris et de la Biche", devenaient enfin maîtres de la Chine, c'est-à-dire de la plus compacte agglomération de cultivateurs sédentaires de l'Asie. Seulement la conquête avait été assez lente pour que les résultats les plus dangereux en fussent comme amortis. Dans la personne de Khoubilaï, en effet, si le petit-fils des nomades a conquis la Chine, il a été lui-même conquis à la civilisation chinoise. Il put alors réaliser le constant objectif de sa politique personnelle : devenir un véritable Fils du Ciel, faire de l'Empire mongol un Empire chinois. A cet égard, la voie était libre. Les Song une fois disparus, il devenait le maître légitime de l'empire quinze fois centenaire. Sa dynastie, qui prit le nom de dynastie Yuan (1280-1368), n'aspira plus qu'à continuer les quelque XXII dynasties chinoises du temps passé. Signe visible de cette sinisation : Khoubilaï, même après avoir arraché Qaraqorum à Arïq-bögä, ne vint jamais y habiter. Dès 1256-1257, il avait fait choix, comme résidence d'été, du site de Chang-tou, ou K'ai-p'ing, près du Dolon-nor, dans l'actuel Tchakhar oriental, où il fit construire un ensemble de palais. En 1260, il établit sa capitale à Pékin. En 1267, il commença à construire au nord-ouest de l'ancienne agglomération pékinoise une ville nouvelle qu'il appela T'ai-tou, "Grande capitale" et qui fut également connue sous le nom de Ville du Khan, Khanbaligh, la "Canbaluc" des voyageurs occidentaux.

pp. 406-407
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Si vous êtes tués, c'est la couronne du martyre; si vous êtes vainqueurs, une gloire immortelle. Quant à vouloir fuir, inutile : la France est trop loin!
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"Aucune civilisation n'est détruite du dehors sans s'être tout d'abord ruinée elle-même, aucun empire n'est conquis de l'extérieur qu'il ne se soit préalablement suicidé. Et une société, une civilisation ne se détruisent de leurs propres mains que quand elles ont cessé de comprendre leur raison d'être, quand l'idée dominante autour de laquelle elles étaient naguère organisées leur est devenue comme étrangère..."
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Les préférences de Khoubilaï pour le bouddhisme ne l’avaient nullement empêché de montrer de la sympathie pour le nestorianisme. Aux grandes solennités chrétiennes, à l’exemple de ses prédécesseurs, il se laissait présenter par les prêtres nestoriens attachés à son ordou les évangiles qu’il encensait et baisait pieusement.
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Les abords septentrionaux de la Grande Muraille, du côté de la Mongolie, au nord de la province du Chan-si, étaient gardés pour le compte des Kin par des Turcs fédérés, les Turcs Öngüt qui professaient le christianisme nestorien.
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La brillante délivrance de Beyrouth prouve qu’en dépit d’une situation pleine de périls, l’Etat franc tenait partout tête à l’ennemi. Même représenté par un malheureux lépreux, la dynastie angevine remplissait avec vigilance son rôle tutélaire. Et quel personnage d’épopée - une épopée chrétienne où les valeurs spirituelles prévalent – que ce jeune chef qui, les membres rongés d’ulcères et les chairs prêtes à tomber, se fait encore porter à la tête de ses troupes, les galvanise par sa présence de martyr et, au milieu de ses souffrances, a de nouveau l’orgueil de voir fuir Saladin !
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[La fin de Tamerlan]
L'empereur Yong-lo (1403-1424), frère et deuxième successeur de Hong-wou, venait de monter sur le trône quand Tamerlan annonça l'intention d'aller conquérir la Chine pour convertir ce pays à l'islamisme et commença dans ce but à réunir une immense armée à Otrâr.
Ce fut sans doute là un des plus graves périls qu'ait jamais connus la civilisation chinoise, car cette fois il ne s'agissait plus de l'invasion d'un Khoubilaï, respectueux du bouddhisme, du confucéisme et désireux de devenir un véritable Fils du Ciel, mais de l'irruption d'un musulman fanatique qui, en islamisant le pays, eût vraiment détruit la civilisation chinoise et dénationalisé la société chinoise. Sans doute Yong-lo, le plus guerrier des empereurs Ming, aurait été un adversaire non négligeable, mais le péril était grave, lorsque Tamerlan tomba malade à Otrâr et décéda à l'âge de soixante et onze ans, le 19 janvier 1405.
(...)
Châh Rokh [quatrième fils de Tamerlan] fut le plus remarquable des Timourides. Bon capitaine et vaillant soldat, mais d'humeur plutôt pacifique, humain, modéré, fort épris de lettres persanes, grand constructeur, protecteur des poètes et des artistes, ce fils du terrible Tamerlan fut un des meilleurs souverains de l'Asie. Même évolution que de Gengis-Khan à Khoubilaï. Son long règne de 1407 à 1447, fut décisif pour ce qu'on a appelé, dans le domaine culturel, la renaissance timouride, âge d'or de la littérature et de l'art persans. Hérât dont il avait fait sa capitale, Samarqand, résidence de son fils Olough-beg (il avait chargé celui-ci du gouvernement de la Transoxiane) devinrent les foyers les plus brillants de cette renaissance. Par un de ces paradoxes si fréquents en histoire, les fils du massacreur turc qui avait ruiné Ispahan et Chîrâz allaient devenir les plus actifs protecteurs de la culture iranienne.

pp. 619 et 621
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[La conquête de l'Iran par Gengis-Khan, XIII°s]
L'Iran oriental ne s'est jamais complètement relevé de la tempête gengiskhanide. Une ville comme Balkh porte encore la marque des destructions mongoles. La renaissance timouride en ces régions, au XV°s, sous Châh-Rokh; Olough-beg et Hossein-i Bâiqarâ, ne pourra restaurer intégralement une terre bouleversée de fond en comble. Cependant, si Gengis-Khan s'est conduit comme le plus terrible ennemi de la civilisation arabo-persane, s'il s'est comporté à son égard comme le Réprouvé et le Maudit que stigmatisent les écrivains musulmans, il n'avait aucune hostilité de principe contre l'islamisme. S'il interdisait la pratique des ablutions et la manière de tuer le bétail chez les musulmans, c'est qu'elles étaient contraires aux coutumes ou superstitions mongoles. S'il détruisit dans l'Iran oriental la brillante civilisation urbaine qui avait produit un Firdousi et un Avicenne, c'est qu'il entendait ménager aux marches du Sud-Ouest une sorte de no man's land, de steppe artificielle qui servît de glacis à son empire. Ce fut dans ce but qu'il "tua la terre". Il y avait en lui à la fois un homme de gouvernement plein de sens, incapable d'approuver une guerre religieuse, et un nomade qui, concevant mal la vie sédentaire, avait tendance à détruire la civilisation urbaine, à supprimer aussi les cultures agricoles (en quittant l'Iran oriental, il y fit détruire les greniers à grains), à transformer les labours en steppe, parce que la steppe convenait mieux à son genre de vie et donnait moins de mal à administrer...

p. 349
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[V° siècle]
T'o-pa Tao est la plus forte personnalité de cette énergique maison turque qui défendit si vaillamment contre ses congénères restés nomades l'antique civilisation chinoise. D'une bravoure exceptionnelle, il sut inspirer une terreur salutaire aux Jouan-Jouan qui, en présence de dynasties chinoises faibles, n'eussent pas manqué d'attaquer le Limes. Il mit ainsi le point final aux grandes invasions, un peu comme Clovis, à "Tolbiac", devait le faire pour la Gaule. Suffisamment sinisé lui-même, il ne voulut pas l'être au point de laisser dans sa horde se relâcher la force turque. Ce fut ainsi qu'il refusa d'abandonner ses vieux campements de P'ing-tch'eng, près de T'a-tong, à l'extrême nord du Chan-si, à l'orée de la steppe, pour les capitales historiques de la vieille Chine, Lo-Yang et Tch'ang-ngan, conquises par ses armes. Il maintint aussi la barbare et prudente coutume turco-mongole qui voulait qu'avant l'avènement d'un roi t'o-pa sa mère ait été mise à mort, pour éviter les ambitions, convoitises et rancunes de la future douairière. Inutile de dire qu'avec cette mentalité il montra au bouddhisme une antipathie profonde, dans laquelle ses sentiments de soldat barbare rejoignaient les haines taoïstes de son entourage. En 438 il ordonna la laïcisation des moines bouddhistes et en 446 il promulgua même un véritable édit de persécution.

p. 119
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Les Song, dont l’avènement apr ès tant de guerres civiles se présentait comme une restauration générale des valeurs traditionnelles, se préoccupèrent tout d’abord de donner à cette restau ration des bases intellectuelles définitives.

Dès son accession au trône, le fondateur de la dynastie, le sage Tchao K’ouang -yin, s’était appuyé sur la classe des lettrés confucéens (jou) parmi lesquels lui et ses successeurs recrutèrent leur personnel administratif.

Pour fournir à ce recrutement, ils rétablirent ou réformèrent le système des examens publics qui reçut alors sa forme définitive.
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[Art gréco-bouddhique]
... On se croirait en présence d'oeuvres gothiques. Telle tête d'ascète, barbue et grave, évoquerait presque notre Beau Dieu d'Amiens ; des têtes de "barbares" assez analogues nous rappelleraient les saints du portail sud-ouest de Reims. Telles têtes de l'armée de Mâra, traitées en grotesques, s'apparentent non plus à l'art grec, mais aux démons caricaturaux, tortionnaires de nos Enfers, têtes décoratives et gargouilles du XIII°s...
C'est là une révélation. A l'heure où on le croyait (comme l'art romain de la même époque) à peu près épuisé et réduit à des poncifs, l'art gréco-bouddhique était en train de se renouveler entièrement. Ou plutôt dans ces cantons abrités de l'Afghanistan que l'esprit humain avait élus pour y réaliser ce miracle, les écoles hellénistiques du Gandhâra venaient de céder le pas à un art sorti de leurs ateliers mais tout différent. Art aussi distinct de ses premiers modèles que notre art roman et gothique devait l'être un jour du gréco-romain d'Occident ...
Si les conditions religieuses et politiques qui lui avaient donné naissance - le bouddhisme, et une relative indépendance, ou tout au moins la présence de maîtres libéraux et tolérants - se fussent maintenues, si ces antiques provinces gréco-bouddhiques de Kapiça, de Lampaka et de Gandhâra n'étaient pas devenues terre d'Islâm, on peut imaginer que la courbe de l'évolution artistique eût continué. C'eût été peut-être là que l'esprit humain, après avoir comme ébauché le passage du gréco-romain au gothique, eût mûri et réalisé neuf siècles avant nous cette dernière formule.
Mais nous représentons-nous les Huns et les Arabes s'abattant sur la Gaule à l'aube de Reims et de Chartres, à l'heure où le génie de nos imagiers prenait son essor ? ... C'est ce qui arriva à l'art gothisant du Kampiça et du Lampaka : à partir de 475 la vallée du Kâbul est envahie par les Huns Hephtalites, les plus iconoclastes des barbares ; puis, après le répit qui s'étend du milieu du VI°s au milieu du VII°s, les Arabes arriveront. Dès 652 et 664 leurs bandes razzieront le pays, et leur pieux vandalisme ne le cèdera en rien au vandalisme sauvage des Huns. Un rayon de génie humain s'éteindra à peine apparu ...

pp. 118-120
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La Haute Asie, bien plus que la Scandinavie de Jornandès, se présente ainsi comme la matrice des nations, vagina gentium, comme une manière de Germanie d’Asie, destinée dans le tumulte de ses Völkerwanderungen, à donner des sultans et des fils du Ciel aux vieux empires civilisés. Cette descente des hordes de la steppe qui viennent périodiquement asseoir leurs khans sur les trônes de Tch’ang-ngan, de Lo-yang, de K’ai-fong ou de Pékin, de Samarqand, d’Ispahan ou de Tauris, de Qonya ou de Constantinople, est devenue une des lois géographiques de l’histoire.
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[XIII°s, les Mongols en Russie]
L'histoire du khanat de Qiptchaq présente avec celle des autres khanats gengiskhanides une profonde différence. Alors que dans les autres pays conquis par eux les Mongols, après leur victoire, s'adaptaient plus ou moins au milieu et se mettaient tant bien que mal à l'école des vaincus, tandis qu'en Chine, Khoubilaï et ses descendants devenaient chinois, que les descendants de Hulägu, dans la personne de Ghazan, d'Oldjaïtou et d'Abou-Sa'îd, devenaient en Iran des sultans de Perse, leurs cousins, les khans de la Russie méridionale, ne devinrent pas russes. Ils restèrent, comme le dit la nomenclature géographique, des "khans de Qiptchaq", c'est-à-dire des héritiers de la horde turque de ce nom, les simples continuateurs de ces Turcs "Comans" ou Polovtzes sans passé, sans mémoire, et dont finalement le séjour sur la steppe russe reste pour l'histoire comme s'ils n'avaient pas été. Ce ne fut pas l'islamisation des khans mongols de Qiptchaq - à la fois si superficielle ici au point de vue culturel et si isolante au point de vue européen - qui ne changea rien à cette situation. Tout au contraire, leur islamisation, sans les faire réellement participer à la vieille civilisation de l'Iran et de l'Egypte, acheva de les couper du monde occidental, de faire d'eux, comme plus tard les Ottomans, des étrangers campés sur le sol européen, inassimilables, inassimilés. Pendant toute la durée de la Horde d'Or, l'Asie commença à la banlieue sud de Kiev. Plan Carpin et Rubrouck traduisent bien l'impression qu'avaient les Occidentaux pénétrant dans le khanat de Batou d'entrer dans un autre monde. Il y avait, à coup sûr, bien plus d'"occidentalisme" chez les Turcs Khazar du X°s que chez les héritiers de Djötchi.

p. 547
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[Art asiatique à la fin de l'Antiquité]
La civilisation en haute Asie, on le voit par de tels exemples, est divisée en deux zones longitudinales bien distinctes. Au nord, de la Russie pontique à la Mandchourie et à l'Ordos, l'art des steppes, art nomade par excellence, caractérisé par des appliques ou têtes de hampe en bronze, art animalier stylisé, aux tendances nettement ornementales. Au sud, le long de la route de la soie, de l'Afghanistan à Touen-Houang à travers le double chapelet d'oasis qui entourent le bassin du Tarim, chez les sédentaires de ces oasis caravanières, des peintures et des sculptures directement inspirées par l'art grec, par l'art iranien et par l'art indien, tous trois jusque-là véhiculés par la route de la soie et amalgamés entre eux par la religion bouddhique, en vue de la commande bouddhique.

p. 100
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VII°s. C'était en effet l'époque mémorable entre toutes où, sous l'influence des missionnaires chinois, le Japon entrait résolument dans la voie du bouddhisme, et, par le bouddhisme, dans la société des vieilles civilisations. Ce fut avant tout l'heure de deux politiques de génie qui se révélèrent aussi comme deux grands esprits, le régent Shotoku Taishi et le prince Nakanoé, qui gouvernèrent le Japon, le premier de 591 à 621, le second de 645 à 671. La base du Japon historique fut la Constitution de 604 dont le second article disait : " Les trois Joyaux (le Bouddha, la Loi, la Communauté) sont le suprême refuge de tous les êtres et la fin dernière de toutes les existences ... Il y a peu d'hommes foncièrement vicieux. Chacun est capable de réaliser la vérité si elle lui est enseignée." Appliquant le premier ces maximes, Shotoku Taishi éleva sur les bords de la Mer Intérieure des collèges monastiques où on apprenait les Ecritures sino-sanscrites, et des hôpitaux pour les vieillards et les malades.
Le temple de Horuyji, fondé par Shotoku Taishi à Nara en 667, reste le témoin vénérable de cette transformation. Tandis que tout a changé en Asie, que l'Inde a oublié jusqu'au nom du Bouddha et que la Chine elle-même ne se souvient guère de l'immense effort intellectuel de l'époque T'ang, c'est là qu'est conservée encore dans toute sa pureté la doctrine de l'idéalisme mystique, telle que Hiuan-tsang et Yi-tsing étaient allés l'étudier dans l'Inde voici treize cents ans.
p. 311
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