AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de René Herval (8)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Caen

L'on ne sait rien, absolument rien sur les origines de la ville de Caen.

Au Moyen-âge, l'on supposait que la ville avait eu pour fondateur Keu le sénéchal, un des héros légendaires de la cour du roi Arthus ...

De cette ville située au centre géographique de son duché, Guillaume le conquérant fera sa capitale.

De Caen, il pouvait observer les barons de la Normandie occidentale avec lesquels il avait fallu en découdre au Val-des-Dunes, toiser le roi de France dont la politique insidieuse avait été mise en échec à Mortemer et à Varaville et surtout surveiller la proie anglaise ardemment convoitée ...

Philippe le Bel visita la ville à plusieurs reprises.

Dès 1290, il avait déclaré le château forteresse royale et l'avait doté d'un gouverneur ...

Si ce livre magnifique fait la part belle à l'Histoire, il ne s'y cantonne pas.

Car, paru en 1946, il évoque une exceptionnelle cité d'art meurtrie.

Il fait ressurgir les vieilles rues et les vieilles cours de Caen qui pour la plupart ont disparu dans les bombardements .

René Herval a été le dernier historien de la vieille ville intacte.

Il sera aussi le premier historiographe de la cité dévastée.

Édité à la maison "Ozanne & Cie" de Caen, l'ouvrage est magnifique.

Il est orné de 16 illustrations hors-textes reproduits d'après des documents anciens.

La couverture et les aquarelles sont dessinées par Marguerite-Marie Le Boeuf.

A l'intérieur étaient glissés une vieille carte du département du Calvados destinée à l'usage des enfants des écoles et un impressionnant petit livret d'une vingtaine de photos intitulé "Caen et ses ruines" ...

René Herval rend hommage à la ville.

Il dit vouloir, à l'heure où la souffrance étreint ses murs, exalter le visage et l'âme de la noble cité chère au cœurs normands.

Le style de l'écriture est à l'image de l'ouvrage : élégant et raffiné.

Le propos est érudit, sans être ni prétentieux, ni suffisant.

Le ton est agréable, vivant et finalement captivant sans en avoir l'air.

En lui offrant avec ce livre un véritable petit morceau d'éternité, René Herval, pour notre plus grand plaisir, rend le plus précieux des hommages à la ville de Caen ... celui du coeur.

Commenter  J’apprécie          294
Les Récits du veilleur de proue

Est-ce le belliqueux Odin qui guide la main vers ce livre ?

Ou Bragi, le savant ?

Peu importe !

Qu'il soit en quête d'aventure, de gloire ou simplement de joie, la curiosité du lecteur s'apaisera aux récits du scalde.

Le conteur n'est ici ni pêcheur, ni pirate.

Depuis des siècles, à bord de l'Ellide, il est le veilleur de proue.

Il demeure seul à bord du navire, protégé par Freyja qui est force et fécondité.

C'est un marin sans âge, un vieux fidèle des anciens Dieux, qui erre sur les flots du temps comme sur ceux de la mer.

Il cherche le cap, l'île et le ciel où refleurissent les souvenirs ...

Tout d'abord, on ne peut s'empêcher de feuilleter ce livre avant que de le lire, tant les bois gravés de Dendeville attirent le premier regard.

Ils ne sont pas un simple ajout d'illustrations au texte, ils font partie intégrante du récit.

"Les récits du veilleur de proue", paru en 1947, aux éditions "Ozanne et Cie" à Caen, est un recueil de neuf courts récits épiques :

- "le vaisseau Ellide", "la prédiction de la mort", "ruse de Freya", le navire ressuscité", "le voyage au mont Sinaï", "Mora", "jeux de l'amour et du soleil", "l'aventure de Zorahya" et "la fête indienne".

C'est livre insolite, envoûtant et poétique.

Il est teinté de merveilleux, d'amour et d'Histoire.

Il s'ouvre d'ailleurs sur les "réminiscences" d'un nostalgique poème.

Et il est rythmé par de courtes poésies.

Il pénétre les temps où Thor, de son marteau d'or, scandait les ullulements de la guerre, où la lumière de Balder couvrait la terre et pénétrait les coeurs.

La Normandie est le centre du récit.

Le veilleur de proue a assisté au mariage de Rolf le marcheur, avec Poupe la belle, fille de Beranger, comte de Bayeux ...

Abord de son snekkja fantôme, l'Ellide", il guida le "Mora", par le plus bref chemin, vers les côtes d'Angleterre ...

Il a longé les côtes de Sicile où les frères de Hauteville se taillèrent un royaume ...

Ce livre, véritable chanson de scalde, semble provenir du fond des âges.

Et c'est enchantement que de découvrir aujourd'hui "les récits du veilleur de proue" ...

Commenter  J’apprécie          270
Voyages au Canada

"Cartier, Cartier, ô Jacques Cartier,

Si t'avais navigué à l'envers de l'hiver," chantait Robert Charlebois.C'est tout ce que je connaissais (avec quelques souvenirs scolaires aussi) de ce voyageur .Ce livre m'a permis d'en savoir plus sur ses trois voyages au Canada qui préludèrent à la colonisation du pays . Ces récit nous éclaire sur les découvertes certes mais aussi sur l'état d'esprit de ces explorateurs du temps où le monde était encore à découvrir. Ce volume contient aussi plusieurs autres récits de découverte des Amériques (Paulmier de Gonneville ,Verrazano,Roberval)
Commenter  J’apprécie          60
En Normandie, tome 2 : De la Dives au Mont-..

Ce magnifique album,à mi chemin entre le le guide touristique à l'ancienne et l'ouvrage littéraire, propose d'aller flâner, durant presque 200 pages et 167 héliogravures en noir et blanc, au long des chemins de la Normandie.

Paru en 1951, c'est à un véritable voyage dans le temps qu'il nous convie.

- J'y ai trouvé, coincé entre ses pages, le bulletin de citation "très bien", au palmarès général de l'école communale des garçons de Versailles, de l'élève D..... lors de son année scolaire 1961-1962 -

L'ouvrage fut certainement offert, neuf, à l'élève comme gage de son excellent travail.

De la Dives au Mont Saint-Michel, les chemins mènent assurément, un moment ou à un autre, vers cette presqu'île du Cotentin où se niche le Val de Saire. Et pages 66 et 67 le petit port de Barfleur fait effectivement son cabotin en s'étalant sur une photo en double-page.

Mais lors de cette visite sont aussi évoqués Saint-Vaast la Hougue, Valognes, Saint-Pierre Église, Cherbourg, Querqueville, Tourlaville et son superbe château, Bricquebec et son donjon du XIV° siècle, Le Ham, Carentan. Et la promenade reprend la route vers le sud de la presqu'île pour s'éloigner à regret vers Portbail, Saint-Lô, Cerisy-la-Forêt et les landes de Lessay.

C'est un vénérable et prestigieux album qui propose une superbe balade normande. Les photos sont magnifiques, quoique très classiques, et les textes sont écrits avec style et talent, témoignant d'une vraie connaissance de la région.
Commenter  J’apprécie          50
Voyages au Canada

J’ai beaucoup aimé ce texte. Il m’a fait redécouvrir l’histoire de Jacques Cartier et un peu plus que ce que l’on apprend à l’école.



J’ai pris plaisir à savoir comment ils ont trouvé certains noms de villes ou de cours d’eau. Certains noms ont changé depuis, mais pas tous ce qui est un peu perturbant.



J’ai aussi aimé lire la façon dont les divers explorateurs ont consigné un peu toutes leurs découvertes, que ce soit au niveau de la faune, la flore ou les habitants. Il y a quand même certaines ressemblances dans leurs descriptions ce qui peut devenir un peu redondant.



Commenter  J’apprécie          30
Voyages au Canada

Ce livre est la compilation des journaux de bord de 4 marins ayant vogué vers l'Amérique au XXVIème siècle. Bien qu'intéressant, la forme très brute et la langue assez peu claire, font que ce livre s'adresse surtout aux historiens, et n'est pas vraiment un récit d'aventure tout public.
Commenter  J’apprécie          21
Voyages au Canada

Cet ouvrage, contient les relations de voyages des marins Gonneville, Verrazano et Roberval.

C'est un vrai document historique qui nous permet d'entrevoir la perception que les premiers européens débarquer en Amérique on eu des amérindiens, ainsi que leurs déboires.

Les notes de bas de pages sont nombreuses et toujours pleines d'enseignement sur le contexte de l'époque.

Un livre à posséder dans toutes bibliothèque consacrée au monde maritime et aux grands découvreurs. Alors bien sur cela ne se lit pas comme un romans et le style d'écriture est évidement lourd puisqu'il s'agit de textes écrits en Français du 16°siècle et réadapter, voir même de l'italien pour Verrazano.
Commenter  J’apprécie          10
Voyages au Canada

Récits d'intérêt inégal de six expéditions françaises en Amérique par quatre navigateurs de 1503 à 1543.



La relation du voyage de Gonneville au Brésil en 1503-1505 (durée 23 mois) est rédigée par l'amirauté de Rouen selon le témoignage de l'équipage qui, ayant fait naufrage, a perdu ses carnets de bord. le texte n'est donc pas écrit sur le vif comme les autres récits du livre.

Il est assez imprécis et parle peu des Amérindiens. le point saillant est l'arrivée à Honfleur d'Essomericq (†1584), fils du chef Arosca de la région de Bahia, qui y aura 21 enfants et dont la descendance est toujours vivante en France.



Plus intéressant est le récit de Verrazano qui cabote en 1524 (durée 5,8 mois) entre la Caroline du nord et le Maine. En particulier sa description des populations comme les Narragansetts de Newport (Rhode Isand), « la race la plus belle et la mieux policée », contrairement aux indigènes (Abénaquis, Pentagouets ?) de la baie de Casco (Maine) « cruels et vicieux ».



Dans son 1er voyage (1534) (durée 1,4 an), Cartier s'attache surtout à la description des côtes nord et ouest et de la végétation de Terre-Neuve et de la baie du Saint-Laurent où il rencontre peu d'indigènes hormis des Micmacs et des Hurons en Gaspésie. Il emmène toutefois en France deux Iroquois qui serviront d'interprètes lors du second voyage mais deviendront ennemis des Français.



Le récit de son 2e voyage en 1535-1536 (durée 1,2 an) jusqu'à Hochelaga (futur Montréal) est de loin la partie la plus intéressante du recueil de par le grand attrait des sites visités et la description des Iroquois de Stadaconé (Québec), toujours accueillants malgré leur fourberie.

Pour les Français, l'exploration des rivages très prometteurs du Saint-Laurent, du très beau site de Québec et de celui exceptionnel de Montréal est une révélation. D'autant plus que les Indiens leur parlent d'un mirifique (et imaginaire) « royaume de Saguenay » plus à l'ouest, inatteignable pour le moment à cause des forts courants du fleuve.

La découverte du conflit entre Iroquois et Micmacs est déterminante pour la suite des événements, de la même façon que l'avait été celle de celui entre Tlaxcaltèques et Aztèques par Cortès au Mexique en 1519, puis entre Tonga et Fidji par Cook dans le Pacifique en 1779. Dans tous les cas, les indigènes menacés s'ouvrent aux Européens pour les utiliser contre leurs ennemis ce qui les avantage dans un premier temps mais leur est fatal ensuite.



Le récit du 3e voyage de Cartier en 1541 (durée 3,8 mois) relate la consolidation de la position de Hochelaga (Montréal) et son échec à explorer le fleuve en amont.



Celui de Roberval (1542-1543) (durée 2,2 mois) commence quand s'achève celui de Cartier.

Les deux équipages, qui devaient initialement partir ensemble, ont quitté la France à 11 mois d'intervalle. Ils se croisent à Terre-Neuve en juin 1542, mais Cartier refuse de suivre Roberval et le laisse remonter seul le Saint-Laurent sans lui révéler le remède local au scorbut ce qui causera la perte d'1/4 de l'équipage.

Ces deux derniers récits sont courts car la suite a été perdue.



La préoccupation de Cartier est surtout de trouver des lieux propices à la colonisation, aucun prêtre ne l'accompagne ; en revanche la christianisation est une des missions de Roberval.



Le suivi des son parcours est assez laborieux car beaucoup de noms sont absents des cartes actuelles. Google Earth et sa fonction 3D reste tout de même très utile pour bien visualiser les lieux dont Cartier parle.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de René Herval (28)Voir plus

Quiz Voir plus

La guerre des boutons

Qui fut le premier prisonnier fait par Longeverne ?

Touegueule
Migue la lune
L'Aztec
Gambette

11 questions
231 lecteurs ont répondu
Thème : La Guerre des boutons de Louis PergaudCréer un quiz sur cet auteur

{* *}