L'homme qui te ressemble
J'ai frappé à ta porte
pour avoir un bon lit
j'ai frappé à ton cœur
pour avoir un bon lit
pour avoir un bon feu
pourquoi me repousser ?
Ouvre-moi, mon frère ... !
Pourquoi me demander
si je suis d'Afrique
si je suis d'Amérique
si je suis d'Europe ?
Ouvre-moi, mon frère ...!
Pourquoi me demander
la longueur de mon nez
l'épaisseur de ma bouche
la couleur de ma peau
et le nom de mes dieux ?
Ouvre-moi, mon frère ... !
Ouvre-moi ta porte
Ouvre-moi ton cœur
Car je suis un homme
L'homme de tous les temps
L'homme de tous les cieux
L'homme qui te ressemble .. .!
J'ai frappé à ta porte
J'ai frappé à ton cœur
Pourquoi me repousser ?
Ouvre-moi, mon frère.
Pourquoi me demander
L'épaisseur de mes lèvres
La longueur de mon nez
La couleur de ma peau
Et le nom de mes dieux ?
Ouvre-moi, mon frère.
Pourquoi me demander
Si je suis d'Afrique
Si je suis d'Amérique
Si je suis d'Asie
Si je suis d'Europe ?
Ouvre-moi, mon frère.
Je ne suis pas un noir
Je ne suis pas un rouge
Je ne suis pas un blanc,
Je ne suis pas un jaune.
Ouvre-moi, mon frère
Je ne suis qu'un homme,
L'homme de tous les cieux,
L'homme de tous les temps,
L'homme qui te ressemble :
Ouvre-moi, mon frère.
Sammick avait déjà découvert la cause du bibolo dont la grande cacaoyère de Mbassi se trouvait jusqu'à-là atteinte : un petit canari plein d'oignons-fétiches et dissimulé sous un buisson par un ennemi
A l'instar de tous ceux qui savent lire dans le passé et l'avenir des hommes, Sammick, consulté, lâcha d'abord un énorme éclat de rire éloquent.
Pour lui, Ndoumna ne souffrait que d'un soucis bénin : devenir riche.