Lutèce fut, d'abord, un modeste village celtique, posé sur une île accueillante et protectrice, qui servit de refuge à une tribu de bateliers prospères.
Après une résistance acharnée de cette tribu des parisii contre Labienus et ses quatre légions envoyées par César, la petite cité, vaincue, goûte à la paix romaine, au progrès et devient une agréable bourgade gallo-romaine.
Elle compte alors vingt fois moins d'habitants que Lyon.
Mais l'insécurité du Bas-Empire, provoquée par l'invasion des hordes de barbares sur la Gaule, transforme Lutèce en cité militaire.
La cité, peu exposée à l'abri du fleuve érige ses premiers remparts.
Elle se resserre mais commence à prendre du poids et de l'importance pour les premiers rois francs.
Le nom même de Lutèce disparaît alors des mémoires, qui ne sera retrouvé qu'au IX° siècle par un moine de St Denis...
De ses origines jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle René Sédillot, dans un livre paru en 1962, traite Paris comme une entité vivante. Il ne prétend écrire ni une étude archéologique ni une épopée, il vise à restituer fidèlement son Histoire sous toutes ses formes - politique, économique, démographique, intellectuelle et industrielle -, avec ses incohérences, ses contradictions, ses splendeurs et ses gloires.
Cet ouvrage est, comme "Paris, de César à Saint-Louis" de Maurice Druon et comme plus récemment "Métronome" de Lorànt Deutsch, une agréable occasion de survoler la formidable carrière tissée derrière elle par la "grand' ville".
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